Depuis toujours, l'homme éprouve la nécessité de savoir. La curiosité et surtout la nécessité le poussent à rester en interaction avec le monde qui l'entoure, et donc à en connaître les nouvelles et principales informations. Il en nourrit sa réflexion, et elles influencent ses décisions et sa vie. Depuis les premières formes jusqu'à nos jours, on utilise des moyens de plus en plus rapides et évolués pour faire circuler l'information au plus grand nombre, allant d'un espace restreint jusqu'au monde entier. On appelle médias les moyens de diffusion de l'information vers une masse d'individu, qui reçoit celle-ci de manière indistincte, sans personnalisation envisagée du message. Aujourd'hui, on distingue plusieurs supports de différentes natures tels que la presse écrite, la radio, le cinéma, la télévision ou plus récemment internet. Mais cette définition reste floue, et plus largement, on peut aussi y comprendre sous certaines réserves les échanges téléphoniques ou épistolaires, et même les discours officiels. Il s'agit bien, si l'on se réfère à l'étymologie, d'intermédiaires. Mais on traite aussi bien d'un intermédiaire entre des informateurs et des informés qu'entre la réalité et ce que l'on en rapporte. On perçoit dès lors l'importance des ces supports qui à la fois ne sont rien, puisqu'ils ne sont pas le message en lui-même ; et à la fois tout puisqu'il n'y aurait pas de circulation d'information à grande échelle sans eux. Ils sont donc une simple "forme", mais dotée d'une importance presque égale à celle du contenu lui-même, qui s'en retrouve imprégné, modulé par elle. Il s'agit de gagner au plus vite le public et de révéler en "premier" l'information, dont la conception est de plus en plus proche d'une marchandise, d'un bien matériel comme un autre qu'il faut livrer, donner ou même vendre (...)
[...] Les intérêts financiers ou politiques de ces acteurs peuvent contraindre ces médias à biaiser, parfois déformer des informations. Dans les cas extrêmes, un média peut diffuser volontairement ou non de fausses informations, dont sont à l'origine la plupart du temps des services étatiques. Il a souvent été reproché à la chaîne de télévision TF1 en France, d'être soumise aux pressions de son propriétaire, le groupe BTP Bouygues, dont les intérêts passent par une bonne entente avec les hommes d'État, notamment pour obtenir des contrats de travaux publics. [...]
[...] Mais ici encore, ces critiques ne suffisent pas à provoquer des remises en cause et des ajustements dans les rédactions. Ceci s'explique également par le fait d'un détournement de médias traditionnels comme la presse sous sa forme habituelle. Dans la grande majorité des pays industriels, le nombre de personnes qui lisent au moins un quotidien par jour est passé de 30% en 1970 à moins de ans plus tard. Le cas de la France est révélateur, puisque ce pays qui possédait le plus grand nombre de lecteurs de quotidiens à la veille de la Première Guerre mondiale, est relégué aujourd'hui à la 31ème place mondiale et au 12ème rang européen. [...]
[...] C'est la Grande Bretagne qui connaît la première l'essor des journaux officiels, avec le Times par exemple, sur lesquels le gouvernement n'exerce pas de contrôle. Mais pour les démocraties, qui peaufinent leur lente construction à l'aube de la Première Guerre mondiale, la presse a été un vecteur essentiel. C'est le cas notamment de la France, qui voit la presse comme un réel vecteur démocratique et républicain, en regard également du rôle essentiel qu'elle a joué pendant la Révolution Française, et proclame la liberté de la presse en 1881. [...]
[...] On se veut offensif en faisait alors de la presse (essentiellement), une réelle arme au service de l'Etat. Des services de propagande sont crées qui doivent redoubler d'imagination et d'ingéniosité. En France, on publie par exemple les dessins de Hansi, dessinateur alsacien qui entretien la nostalgie de la perte de l'Alsace Moselle en 1870. Le cinéma devient également un relais de l'information, puisque sous les ordres d'un organisme militaire en France, des nouvelles du front doivent précéder à la projection de tout film. [...]
[...] S'il est plus discret, ce sens du pouvoir des médias ne peut être négligé, malgré l'intensité du cas inverse qui tend à lui faire de l'ombre. C'est les liens entre pouvoir des média et pouvoir qu'il s'agit maintenant d'élucider, en s'appuyant encore une fois sur l'histoire qui a su l'exemplifier. * Si elle est ponctuelle dans l'histoire, la prise en main des médias par les forces politiques révèle un pouvoir redoutable de ceux- ci, dirigeable contre la société. A l'appui de nombreux exemples dans l'histoire du 20ème siècle particulièrement révélateur, il est possible d'évaluer le pouvoir de désinformation des médias, faisant de l'information le meilleur moyen d'aveuglement et d'assujettissement. [...]
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