6 avril 1994. Juvénal Habyarimana, le président rwandais est victime d'un attentat. L'avion qui le rapatriait de Dar es-salam vers Kigali, la capitale du Rwanda, est atteint par un missile sol-air SAM7. L'avion explose en vol à quelques kilomètres de son lieu d'atterrissage, contre la clôture de la résidence du président rwandais. Habyarimana n'était pas seul à bord. Le président burundais Cyprien Ntaryamira ainsi que deux de ses ministres, des officiers des FAR (Forces Armées Rwandaises) ainsi que l'équipage français se trouvaient également dans le Mystère Falcon 50.
L'assassinat du président n'est pas resté sans conséquence pour la stabilité du pays. Sa mort a été l'élément déclencheur du troisième génocide du 20ème siècle, reconnu par la communauté internationale. Après le génocide des Juifs par les nazis lors de la seconde guerre mondiale et celui des Arméniens par le régime turc de 1915 (un génocide qui n'a pas encore été reconnu officiellement par le gouvernement d'Ankara), c'est avec incompréhension que la communauté internationale a découvert ce qu'on qualifiera beaucoup plus tard de « génocide des Tutsis ». Le pouvoir en place à Kigali a immédiatement rejeté la responsabilité de l'attentat sur le FPR. C'est à ce moment là que la garde présidentielle a commencé à assassiner les membres de l'opposition démocratique hutue (accusés de soutenir le FPR) ainsi que les opposants Tutsis. Des assassinats qui vont déboucher sur une explosion de violence et de massacres, principalement commis à l'encontre des Tutsis.
Le 7 avril en Belgique, on apprend le décès du président rwandais dans les journaux. Dans le quotidien La libre Belgique, son assassinat est signalé en Une du journal mais la nouvelle tardive de la mort du président a pris de court la rédaction qui n'a pu en faire qu'un article de moindre importance.
[...] Ils ne peuvent pas les évacuer vers leurs arrières, ils commencent à manquer de vivres et d'armement, ils n'ont pas de soutien lourd comme de l'artillerie. Tout cela doit avoir un effet dévastateur sur leur moral. C'est d'autant plus grave pour eux, ajoute Aloys Ntabakuze, que l'énorme majorité de la ville leur est profondément hostile. On ne gagne pas une guerre comme celle-là contre la volonté d'un peuple. Quand bien même ils prendraient Kigali, combien de temps pourraient-ils la garder sans amener ici des renforts? Et où prendront-ils ces renforts? [...]
[...] Le 24 juin, le même journaliste énonce 5 fois le terme dans ses propos, comme le reste de la presse d'ailleurs. La diversité des qualificatifs a fait place à un seul terme, le plus dur, le plus lourd de significations : le GENOCIDE. Il faut rappeler qu'à l'époque, quand Le Vif utilise ce terme pour la première fois, celui- ci est déjà présent dans les papiers de la majeure partie des journaux belges. Le magazine est donc une nouvelle fois à la traîne CONCLUSIONS GENERALES Me voici arrivé au terme de mon analyse. [...]
[...] Au Rwanda, l'humanité a perdu au profit de pulsions meurtrières sans merci. Le Vif détermine également les populations ciblées par les tueurs : il s'agit principalement des opposants Hutus et des Tutsis. Le magazine parle d'ailleurs au début de tueries très ciblées et méthodiques, contrairement par exemple à ce que pouvait dire La Libre, affirmant que les massacres échappaient à toute logique[73]. Et la logique est implacable : si les tueries sont ciblées, c'est qu'il y a un objectif déterminé dans la tête des assassins. [...]
[...] Les 5e et 6e commentaires écrit par Robert Verdussen n'apportent aucun élément supplémentaire qui pourrait m'orienter sur la position de la rédaction dans le dossier. C'est Marie-France Cros qui signe le dernier commentaire. Dans celui- ci, elle imagine des perspectives d'avenir pour le Rwanda aux mains du gouvernement actuel (armée rwandaise et milices de l'ex-parti unique), ou bien aux mains du FPR. Dans cet article, on peut également remarquer que la journaliste a de bons espoirs pour l'avenir du pays si le FPR prend le dessus. [...]
[...] In Casques bleus belges : partir ? Olivier Rogeau, Le Vif/L'Express avril 1994 In Sauver ceux qui restent François Janne D'Othée, Le Vif/L'Express mai 1994 In Rwanda : la France contestée François Janne D'Othée, Le Vif/L'Express juin 1994 In Clergé et ONG en première ligne Robert Verdussen, La Libre Belgique et 10 avril 1994 Après l'indépendance de 1962, un partage tacite du pouvoir avait été opéré : l'administration était ainsi revenue aux hutus de Gitarama (centre), qui était la région de Grégoire Kayibanda. [...]
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