Ce n'est plus un secret pour personne, le marché de la presse écrite en France connaît une crise sans précédent. En effet tous les indicateurs sont en baisse, les ventes, les chiffres d'affaires et la rentabilité.
La plupart des journaux ont dû faire face à des restructurations lourdes afin de stopper cette crise.
Avec un bourreau fortement montré du doigt qui semble avoir une forte part de responsabilité dans cette crise, Internet. En effet pour beaucoup de personnes, Internet est une des principales causes de la crise actuelle que connaît la presse écrite. En termes de médias d'information, Internet ne cesse de progresser et gagne de la crédibilité aux yeux des Français. Comme si Internet ne suffisait pas, vient s'ajouter à cela l'émergence de la presse écrite gratuite, ce qui ne fait que renforcer l'idée d'un modèle économique de la presse payante française vétuste. Mais ce ne sont pas les seules raisons.
La crise économique mondiale a touché aussi le secteur de la presse. Puisque les annonceurs ont diminué leurs budgets consacrés à la publicité via le support papier, entraînant un manque à gagner important pour les quotidiens.
Les matières premières ne cessent d'augmenter entraînant une hausse des charges d'exploitations ayant inéluctablement un impact négatif sur la rentabilité.
Mais les ventes de journaux diminuent depuis plusieurs années, bien avant l'arrivée d'Internet. La cause est donc vraisemblablement plus profonde qu'Internet. Il parait donc essentiel d'identifier ces différentes causes afin de les isoler et voir quelles solutions sont possibles.
C'est dans ce contexte difficile que la presse écrite doit évoluer, mais c'est surtout dans ce contexte qu'elle se doit de réagir.
De réelles opportunités s'offrent aux journaux en terme de développement stratégique, à eux de les saisir afin de continuer à exister sur ce marché, qui va s'avérer être de plus en plus en concurrentiel.
À terme la solution passera probablement par le couplage des supports print/web, mais ce changement impose des modifications lourdes et ne peut pas s'opérer du jour au lendemain, d'où l'intérêt d'anticiper au maximum celui-ci afin d'être prêt le jour J. L'anticipation passe par la conception d'une nouvelle stratégie et le développement d'un nouveau business modèle ainsi que la mise en place d'outils permettant d'optimiser cette nouvelle stratégie.
Internet aujourd'hui n'est pas encore le concurrent principal de la presse écrite, car les cibles sont encore différentes, mais il pourrait le devenir avec la démocratisation d'Internet. En effet de plus en plus de personnes notamment les seniors se mettent sur Internet posant une question importante. Lorsque la jeune génération d'aujourd'hui, née avec Internet sera senior que se passera-t-il ? Cette génération annonce-t-elle la fin du papier ?
[...] Nous avons vu précédemment qui étaient les nouveaux concurrents (site TV, radio, moteur de recherche ) qui proposent en plus de l'information d'autres services divers et variés. Ce sont des entreprises uniquement présentes en ligne ce qui leur offre un avantage non négligeable : ils n'ont pas à subir les coûts industriels et sociaux de la presse papier. Ils peuvent donc se concentrer uniquement sur internet. Certes, pour certain ce n'est pas leur cœur de métier, mais l'information leur sert d'outil afin de générer du trafic sur leur site, ils travaillent donc le sujet avec attention, comme par exemple Allociné ou Monster, afin d'offrir une information de qualité. [...]
[...] Ceci va permettre - de toucher un plus large public - de sensibiliser les jeunes à la lecture de la presse - de les confronter plus tôt à la marque du quotidien Pour Benoit Robert ancien cadre d'un quotidien régional, rédacteur en chef et co-fondateur du Post.fr, la presse écrite gratuite peut être l'allié idéal de la presse écrite payante. Je cite la presse écrite payante s'est consolidée dans l'immobilisme total, mais le succès de la presse gratuite montre que l'industrie de la presse écrite est encore capable de réagir et de se réinventer La presse écrite gratuite stimule la presse écrite payante car tout d'abord les cibles ne sont pas les mêmes. De plus, la presse payante peut s'inspirer du modèle économique de la presse gratuite et intégrer des méthodes utilisées chez les journaux gratuits dans leur stratégie. [...]
[...] C'est une presse qui connaît une croissance incroyable en termes de chiffre d'affaire et de diffusion. On recense aujourd'hui environ 80 titres de presse gratuite sur l'hexagone. Au fil des années cette presse a gagné en crédibilité aux yeux du public, de plus en plus réceptif à l'offre qu'elle propose entraînant la conquête du grand public. Cette émergence des gratuits est bien évidemment mal vu par les quotidiens payants qui voient une forme de nouvelle concurrence. Les gratuits représentent aujourd'hui 15% de la diffusion des quotidiens et ont entraîné un bouleversement des codes la presse écrite française. [...]
[...] Ceci explique l'augmentation des parts de marché en terme de recette publicitaire pour les gratuits. Le gratuit a innové ce que n'a pas réussi la presse payante Selon les spécialistes de la presse gratuite notamment Anne Baret, auteur d'une étude sur l'impact de la presse gratuite en France, le lectorat des gratuits étant différent de celui des payants il n'y a pas de substitution. Mais le lectorat des gratuits d'aujourd'hui 15-35ans sera celui des payants de demain + de 35 ans. [...]
[...] Ou encore la possibilité de mettre en place des sites marchands comme c'est le cas au Dauphiné Libéré avec un site marchand bien développé proposant Journal, mais aussi d'autres produits de presse. Personne n'a encore trouvé de modèle économique viable sur Internet L'idée initiale des quotidiens était de vendre le format papier en version numérique, ce qui s'est avéré être une erreur puisque nous avons vu que les attentes sont complètement différentes. En effet Internet a complètement changé les attentes et l'offre ne doit donc pas uniquement se cantonner à un journal numérique. Pour preuve les ventes des formats PDF des quotidiens s'étant lancés sur cette voie sont très faibles. [...]
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