Mon penchant pour la presse écrite et mon attachement au monde de l'enseignement ne pouvaient déboucher que sur un Travail de Fin d'Etudes consacré au désintérêt des jeunes pour la presse écrite.
Dans une société où les jeunes font figure de mauvais élèves en terme de lecture de la presse, il est intéressant de se pencher premièrement sur ce constat plus qu'évident : les jeunes ne lisent plus le journal ce qui constitue une menace pour l'avenir de la presse.
Mais un constat n'est pertinent que dans un but de perfectionnement. Ainsi, nous tenterons de percer le mystère de ce désintérêt en évoquant une série de ses causes probables. Les « solutions existantes » visant à contrer cette situation seront ensuite développées dans le chapitre du même nom. Enfin, dans un but de prospection et toujours dans le but de susciter la curiosité des jeunes à l'égard de la presse écrite, quelques pistes à exploiter seront proposées.
L'objectif n'est pas ici de dresser le tableau d'une jeunesse insouciante peu encline à la lecture de la presse écrite ni de fustiger la ligne éditoriale et les choix rédactionnels des quotidiens. Non, l'objectif est ailleurs. Il se situe entre la volonté de mettre en lumière les attentes des jeunes en matière de presse et celle de mettre à l'honneur les démarches ayant trait à une sensibilisation des jeunes aux médias.
Afin d'approcher au mieux les aspirations de chacun, la parole a été donnée tantôt aux quotidiens, tantôt aux enseignants, tantôt aux centres d'éducation aux médias, tantôt aux jeunes eux-mêmes. Ces derniers ont d'ailleurs fait l'objet d'un sondage afin de cibler leurs habitudes vis-à-vis des médias et plus particulièrement de la presse écrite mais aussi et surtout afin de découvrir ce qu'ils en attentent. Dans toute la Wallonie, 277 élèves de 3ème année de l'enseignement secondaire ont donc été sondés. Plutôt qu'un état des lieux de l'actuelle situation, ce Travail de Fin d'Etudes se veut donc avant tout un travail d'investigation et de recherches « sur le terrain ».
[...] Toujours en référence avec les chiffres du point précédent mais sans doute moins abstrait : l'ennui de la lecture du journal évoqué par 11,1 % des jeunes. Ce problème, Eric Loyens , formateur en éducation aux médias au Centre Audiovisuel de Liège (CAV), y est fréquemment confronté dans le cadre de ses formations. « Les enseignants qui arrivent aux formations et qui disent « Je voudrais bien commencer à lire la presse avec mes élèves» ont très peur de l'ennui et de la longueur des textes de la presse ».
Dans ces cas-là, Eric Loyens souligne toujours le fait qu'il ne faut pas attaquer par des choses trop difficiles mais au contraire aller chercher des choses que les élèves connaissent et qu'ils lisent. « Une expérience à faire dès le départ est de voir quels articles ont retenu l'attention des jeunes, ce qu'ils ont lu. C'est le sport, les infos people, les gros titres,... Donc pourquoi ne pas partir de ça ? » Les conseils du formateur à ses « élèves » semble porter ses fruits puisque les professeurs constatent en effet dans la plupart des cas qu'il y a un glissement dans la lecture à partir du moment où on apprend aux jeunes à lire la presse.
Eric Loyens pointe ici un argument nouveau mais pourtant facteur déterminant de l'ennui engendré par la lecture de la presse: l'antipathie de certains jeunes envers la lecture, tout simplement. « Le désintérêt des jeunes pour la presse écrite, il est là, mais il y a surtout un désintérêt par rapport à la lecture en général », indique Denis Vellande , également formateur en éducation aux médias mais à Média Animation, à Woluwe-Saint-Lambert. (...)
[...] Le deuxième projet, c'est qu'on faisait une page tous les jours dans le journal. On avait demandé aux jeunes de nous poser toutes les questions qu'ils peuvent se poser sur l'actualité, sur des choses qu'ils ne comprennent pas. On leur avait dit : posez nous des questions et les journalistes de chez nous y répondront Donc, ils me posaient les questions par mail et le lendemain, dans le journal, on y répondait. Par exemple, j'invente : Dominique ans de Bruxelles : pourquoi l'Israël et la Palestine sont toujours en guerre ? [...]
[...] Mais ces euros couvraient l'achat de quotidien mais pour tout le secondaire. Donc on avait un déséquilibre fou entre les euros pour une année et pour six années. Alors qu'on sait très bien que dans le secondaire évidemment, il est aussi très utile de travailler là-dessus. Et donc, nous, on a changer La presse à l'école qui est devenue La quinzaine de la presse C'étaient des changements un peu cosmétiques : au lieu que les professeurs puissent choisir leurs périodes, on a fixait une période dans l'année, ce qui nous permettait de faire une campagne de communication qui était plus grande donc touchait un plus grand nombre de professeurs. [...]
[...] Est-ce qu'on sert encore les professeurs ou est-ce qu'on arrête ? Il dit Non non, continuez ! Et la première année, je crois qu'on a touché, je crois des classes de sixième primaire. Donc c'était un succès fou. On avait classes de sixième primaire qui travaillaient et en même temps, l'observatoire de l'enfance et de la jeunesse a fait une étude sur cette opération. Donc, ils ont vraiment fait une étude quantitative et une étude qualitative. Et le résultat de cet observatoire qui est tout à fait en dehors du Conseil de l'Education aux Médias et en dehors des Journaux Francophones Belges a remis un rapport qui était parfait. [...]
[...] La mauvaise image, c'est tout ce qui est racoleur, pour faire vendre. -Et la partie recherche du travail, ça t'a plu ? Oui, je synthétisais avant d'écrire un article moi-même. -Tu as une bonne plume ? Oui, je crois que l'inspiration y était bien ! -Est-ce que ça t'a donné envie de poursuivre dans cette voie ? Honnêtement je ne sais pas. Je ne pense pas vraiment à la voie du journalisme pour moi mais ce serait un beau métier. [...]
[...] Et puis, il y a eu, sur le côté, une renégociation entre le gouvernement et les éditeurs des journaux francophones belges pour l'aide à la presse. Donc, c'est un vieux dossier qui traîne depuis longtemps et donc, c'est quelque chose qui ne fonctionnait plus. Donc, les journaux reçoivent de l'argent de l'Etat comme la poste pour le service public par exemple. Et ils reçoivent ça pour une histoire de publicité avec RTL et RTBF, On peut rentrer dans le dossier mais on en a pour une heure Et donc, on devait refaire un décret sur l'aide à la presse et il y a une demande de plusieurs ministres, dont le ministre Nollet et une demande de notre part aussi pour mettre dans ce décret d'aide à la presse des opérations d'éducation aux médias. [...]
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