L'industrie du disque se porte mal : l'ère du numérique a bouleversé l'ordre jusque-là établi, marquant la mutation de la musique d'un bien de consommation de masse vers un bien collectif, et menaçant ainsi la principale source de revenus basée sur la vente de musique enregistrée.
Pourtant paradoxalement, l'industrie de la musique ne s'est jamais aussi bien portée : il n'a jamais été autant consommé de musique, et de nouvelles possibilités sont chaque jour offertes par internet.
Quelles sont donc les opportunités de la musique à l'ère du numérique ?
[...] des sondés ont répondu oui, et 39% non des sondés estiment que la DRM est un système qui n'est pas amené à perdurer dans la distribution de musique en ligne, alors que 28% pensent que si. Selon les sondés, les produits et services digitaux qui devraient rencontrer le plus grand succès dans les années à venir sont : Les abonnements forfaitaires donnant un accès illimité à un large catalogue en téléchargement à 83% La musique sur téléphones mobiles à Les abonnements forfaitaires donnant un accès illimité à un large catalogue en écoute à 17% Plusieurs versions digitales (versioning) à 16% Questions et 6 (hypothèse 62% des sondés estiment que les médias traditionnels ne seront jamais remplacés par internet. [...]
[...] À l'inverse, les majors ont essentiellement des artistes en catalogue déjà confirmés c'est-à-dire des artistes dont le potentiel commercial est quasi garanti. Très souvent, les artistes issus de labels indépendants et rencontrant un fort succès se voient souvent signer un contrat avec une major, ou les labels signent un contrat de licence de distribution avec les majors. Les Majors s'appuient toujours plus sur les indépendants pour la recherche de nouveaux talents : Les indépendants sont le viagra des majors 64 Il semble que les indépendants, malgré leur faiblesse financière par rapport aux majors semblent plus amènes à répondre à la demande grandissante de diversité et de qualité exigée par les consommateurs in La Lettre du disque, Mars 2002, p Les artistes autoproduits Outre la distribution numérique, la technologie impacte également le coût de production d'un album. [...]
[...] En effet, selon ces associations, cette loi est très largement inspirée des volontés des majors et des sociétés de gestion des droits comme la SACEM et va à l'encontre de plusieurs droits fondamentaux pour les consommateurs : Cette loi va à l'encontre du droit des Français à la copie privée. De plus elle vient en contradiction avec les taxes sur la copie privée en vigueur en France sur les supports vierges (cds et dvds, etc.) : il semble illogique d'interdire la copie privée et dans le même temps imposer cette taxe sur les supports permettant la copie privée. [...]
[...] La promotion et le marketing sont également concernés : beaucoup d'artistes arrivent aujourd'hui à se faire connaître grâce aux blogs communautaires (cf. Myspace) et via divers autres canaux du web : il n'est plus nécessaire d'avoir un système de promotion centralisé (comme dans les maisons de disques), mais un système de promotion décentralisé, directement de consommateur à consommateur. La promotion représentant en moyenne 25% du prix de gros hors taxes d'un disque, ce nouveau système permettrait de réduire considérablement le coût de commercialisation d'un album65. [...]
[...] Toute cette industrie reposait principalement sur la vente de cds aux particuliers jusqu'à très récemment. Entre 2000 et 2006, la vente de cds dans le monde a chuté de 23%14. Un recul de en valeur des ventes globales de musique lors des 6 premiers mois de 2006 a également été enregistré. D'autre part, alors que la part du budget des ménages français consacrée à l'achat de biens et services de loisirs n'a cessé d'augmenter ces dernières années en 2005 par rapport à 2004) la vente de cds s'est repliée en valeur15 : les consommateurs dépensent leur argent ailleurs que dans l'achat de cds. [...]
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