Ce livre fait partie du cercle très fermé de ceux dont on sort changé. On ne regarde plus la télévision de la même manière, on ne lit plus ou n'écoute plus les informations comme avant. Il apporte une véritable conscience, conduit à la prise de recul et éclaire notre vision des médias. C'était le but d'Ignacio Ramonet, faire réagir des citoyens trop passifs. Le challenge est réussi, ce livre pourrait à lui seul constituer une petite révolution et mettre un terme à cette « tyrannie de la communication ».
[...] L'asservissement des citoyens Cette même fainéantise s'est emparée de citoyens qui ont l'impression de s'informer sans aller au-devant de l'actualité : s'informer sans effort est une illusion La surabondance d'informations laisse en effet un sentiment de liberté alors que s'exerce une nouvelle censure, démocratique et moderne. Les citoyens n'ont d'autre alternative que de se fier à ce que la presse leur dit. Leur seul moyen de vérifier si une information est juste est de consulter un autre média. Avec la tendance au mimétisme de ces derniers, on comprend bien comment manipuler la population devient un jeu d'enfant. De plus, malgré la prudence de certains citoyens particulièrement attentifs et méfiants, la masse se laisse convaincre par le discours des médias. [...]
[...] Il apporte une véritable conscience, conduit à la prise de recul et éclaire notre vision des médias. C'était le but d'Ignacio Ramonet, faire réagir des citoyens trop passifs. [...]
[...] Ignacio Ramonet alterne entre de grandes idées et leur illustration par des exemples de faits précis. Parmi ses idées clés, on relèvera les plus marquantes : L'avènement d'Internet et le conditionnement de la pensée L'avènement du multimédia et du numérique semble avoir pris toute son ampleur grâce (ou à cause) de l'affaire Lewinsky : On écrira probablement un jour que l'affaire Clinton-Lewinsky a été a Internet ce que fut l'assassinat de John Kennedy fut à la télévision Le Monicagate a en effet commencé par le biais du web et ce n'est qu'après que les autres médias ont suivi le mouvement. [...]
[...] Sur ce point, Ignacio Ramonet est clair. L'asservissement des citoyens passifs est bien une réalité. Cependant, nous ne sommes pas tous abrutis devant le téléviseur et toutes les émissions d'information ne sont pas une contamination d'idées par la succession d'images sans explication. Ne faisons pas des émissions sans intérêt (le journal de 13 heures sur TF1 tient plus de la rubrique des chiens écrasés) un cas d'école ! Je pense à C dans l'air toujours sur France où le fait d'actualité est expliqué, avec son contexte puis des spécialistes en parlent et débattent. [...]
[...] La mise en scène de l'information C'est ainsi que l'on peut parler d'information spectacle où tout est mis en scène, ce qui contraint à modifier la réalité : Ce qui est important [ ] c'est que le scénario fonctionne et non parce qu'il se plie à la vérité D'autant plus que le réel n'est souvent pas télégénique, le vrai est difficilement filmable alors que le faux est maniable et esthétique. Ce qui compte, c'est de plaire au public. La question n'est pas d'informer mais de répondre à ses attentes et de rejoindre l'opinion majoritaire. Peu importe l'importance du thème, le sujet choisi est celui qui rapportera de l'audience. Information et divertissement tendent à se confondre pour séduire les citoyens. [...]
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