Il y a vingt-cinq ans, avec le CD, le marché de la musique explosait et les majors prenaient le pouvoir. Aujourd'hui, les quatre survivantes (Universal, Sony-BMG, Warner et EMI) ont beau détenir 80% du marché mondial, elles sont à l'agonie. Fonctionnement, performances économiques, politique artistique et défis des nouvelles technologies seront examinés.
[...] En Corée du Sud, elles rapportent même 2 fois plus que la vente de disques (qui a baissé de 30%). Il s'agit donc d'une aubaine pour les majors, qui développent leurs services dans cette branche ; Universal Music Group a notamment créé Universal Music Mobile la première action d'une major dans ce domaine, et qui est devenue le leader mondial du secteur. Syndicat national de l'édition phonographique Fédération internationale de l'industrie phonographique Union des producteurs phonographiques français indépendants Recording Industry Association of America La Sacem estime que le seuil tolérable pour assurer une juste rémunération de l'auteur compositeur est de Elle a accepté baisser provisoirement ce taux, pour ne pas freiner le développement du marché Internet. [...]
[...] En 2005 en Europe, seul MSN dépasse le million de titres, ses concurrents se situant entre et titres ; or, c'est à partir du million que le volume proposé est supérieur à plupart des grandes surfaces spécialisées'[6]. Cette lenteur des majors joue en leur défaveur sur un marché pourtant prometteur. L'accessibilité Le principal problème du téléchargement en ligne est qu'il n'est pas accessible à tout le monde. De plus, les majors doivent se concentrer sur le développement et la sécurisation des transactions en ligne. [...]
[...] Concernant la production, la plupart des majors se séparent de leurs usines de fabrication de disques. Elles externalisent aussi la distribution, soit en en faisant une division indépendante (Universal crée Fontana en 2004), soit en laissant leurs labels locaux se charger de leur propre distribution, soit en signant des contrats de distribution avec des labels indépendants. Quant aux disquaires, les majors en possédant les cèdent : EMI s'est débarrassé de HMV en 1998. La distribution se fait en grande majorité par la grande distribution, c'est-à-dire par Fnac, Virgin et les hypermarchés, au détriment des disquaires forcés de mettre la clé sous la porte, et au détriment de la diversité musicale proposée au consommateur. [...]
[...] Le téléchargement légal La démarche Les majors veulent combattre le piratage en développant le téléchargement légal. Pour cela, elles s'allient avec l'industrie informatique. Le résultat n'est pas concluant : les grandes plates-formes actuelles de musique en ligne appartiennent à des sociétés informatiques. Les majors forment aussi des unions, tels Universal Music Group et BMG en 1999 pour créer GetMusic. De manière générale, elles développent leurs branches ‘nouvelles technologies'. Universal a innové en novembre 2004, en lançant UMe Digital, le premier label créé par une major complètement numérique et proposant des titres à télécharger. [...]
[...] En 2002, les disques de PopStars et Star Academy ont constitué du chiffre d'affaires d'Universal Music France. Cela constitue une véritable paupérisation de la diversité et de la qualité musicale. Les sous-labels Les majors, comme détaillé précédemment, possèdent différentes filiales, dont certaines regroupent elles-mêmes des plus petits labels. Cette diversité permet aux majors de recentrer l'activité de ces labels sur certains genres musicaux, sur des marchés de niche, et ainsi de se rapprocher du fonctionnement des labels indépendants. Toutefois, l'évolution historique des majors les a conduit à racheter des labels eux-mêmes diversifiés ; par conséquent, la plupart de leurs sous- labels demeurent des labels ‘pop' dont la production est peu ciblée. [...]
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