Question préliminaire sur la concentration.
Les pouvoirs publics, qui se veulent les protecteurs de la liberté d'expression se disent que la concentration est négative pour le pluralisme. Serge Dassault, après avoir pris le contrôle de la Soc Presse a imaginé faire gérer la structure par TF1 à hauteur de 10%. TF1 en a d'ailleurs réclamé près de 30%. TF1, Figaro, PQR, Express deviendrait donc un méga groupe avec un important pouvoir.
La concentration dans les médias est-elle un bien ou un mal ?
C'est une menace car elle peut conduire à la constitution d'un oligopole. Cependant, en France, la concentration des médias est un faux problème : elle est une nécessité. En effet, le manque de concentration est la cause principale de la faiblesse des médias. Depuis 20 ans, à l'opposé de ce que l'on croit, les médias français vivent une période de déconcentration. L'Etat, qui était le plus gros actionnaire des médias audiovisuel, a reculé depuis la loi du 29 juillet 1982 et depuis les privatisations qui l'ont suivie. De nouveaux acteurs n'ont cessé d'apparaître, en radio, en TV et dans la presse écrite. De plus, depuis deux ans, sont arrivés les gratuits 20 Minutes et Métro.
Rappel : Messier a été involontairement un déconcentrateur, comme le sera peut-être Lagardère.
Dans les 20 dernières années, des investisseurs étrangers ont solidement pris place sur le marché : Bertelsmann, Emap, Pierson... Dans ce panorama en constante évolution, Lagardère demeure le seul groupe français à dimension internationale.
Le marché des médias français est très peu concentré. La comparaison des chiffres d'affaires permet d'éclairer notre analyse. Ainsi, en Europe, Bertelsmann fait 20 milliards d'euros et Murdoch fait 18 milliards d'euros. Ces deux géants ont une large part de leur chiffre à l'étranger : Rundom House pour Bertelsmann et Fox pour Murdoch. Lagardère fait 14 milliards d'euros, mais seulement 9 milliards dans les médias.
La France fait pâle figure à côté de l'Europe.
Allemagne : Grüner und Jahr fait 3 milliards d'euros de CA.
Bauer fait 2,2 milliards d'euros de CA.
Royaume-Uni : Pierson fait 7 milliards d'euros de CA.
Reuter fait 5 milliards d'euros de CA.
Emap fait 3 milliards d'euros de CA.
Italie : (...)
[...] Le Groupe Lagardère et la concentration des médias Question préliminaire sur la concentration. Les pouvoirs publics, qui se veulent les protecteurs de la liberté d'expression se disent que la concentration est négative pour le pluralisme. Serge Dassault, après avoir pris le contrôle de la Soc Presse a imaginé faire gérer la structure par TF1 à hauteur de 10%. TF1 en a d'ailleurs réclamé près de 30%. TF1, Figaro, PQR, Express deviendrait donc un méga groupe avec un important pouvoir. La concentration dans les médias est-elle un bien ou un mal ? [...]
[...] Mais Lagardère ne se contente pas d'avoir Europe 1 et ses déclinaisons. A travers Lagardère Active International, il est présent dans 7 pays avec 18 stations souvent leaders dans leur marché. Aujourd'hui, la radio représente 288 millions d'euros de CA. Europe 1 fait 80 millions d'euros de CA et Europe 2 fait 78 millions d'euros de CA. Le livre : Par Hachette Livre. C'est le métier historique du groupe si l'on considère que Lagardère peut revendiquer l'héritage d'Hachette puisqu'en décembre 1981, il a pris le contrôle de la prestigieuse pieuvre verte, née de Louis Hachette, éditeur et libraire. [...]
[...] Il va tirer plus de 500 millions d'euros de plus value, ce qui va lui permettre de distribuer un dividende exceptionnel dont bénéficiera principalement Arnaud Lagardère, qui a décidé de se renforcer dans le groupe. Rappelons qu'il contrôle ce groupe en détenant moins de du capital. Lagardère est un groupe présent dans 36 pays. Il a 7800 salariés. Il vend 1 milliard d'exemplaires, dont 200 millions par abonnement. Il vend aussi pages de publicité. C'est un groupe qui a une rentabilité supérieure à 10% en termes de presse magazine et de en termes de presse quotidienne. Il a des participations intéressantes dans le groupe Amaury et Marie-Claire. [...]
[...] Lagardère : Le Groupe Lagardère est un conglomérat diversifié, bien au-delà des médias. Son origine, c'est l'industrie, mais tout le travail de Jean-Luc Lagardère puis de son fils Arnaud est d'en faire un pur-player médias et probablement, dans 5 ans, il vendra sa participation dans l'aéronautique (EADS : Airbus et Dassault Aviation) . Lagardère, au fil des dernières années, s'est évertué à prendre le contrôle à 100% de la plupart de ses filiales dans l'univers des médias afin de montrer sa force. [...]
[...] En 2004, la division presse s'est moins bien comportée que les autres divisions car elle a souffert de baisses du marché publicitaire qui est un marché cyclique. En 2005, le groupe peut souffrir d'une augmentation du prix du papier de 4 à ce qui va pénaliser ses résultats. La distribution : A travers Hachette Distribution Service. Relais, Virgin, le Furet du Nord sont ses marques emblématiques. La distribution fait 2,2 milliards d'euros de CA. Aujourd'hui, Hachette-Lagardère présente un tout petit métier qui est la télévision par les participations dans Canal Satellite et dans certaines chaînes thématiques. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture