L'impact social du beau

Résumé du document

La beauté physique est le produit d'une construction sociale. Malgré l'augmentation du poids moyen des Français, ils se veulent de plus en plus minces. En effet les médias prônent la minceur. Les politiques publiques et les messages publicitaires insistent pourtant sur un équilibre nutritionnel et sportif quotidien pour combattre l'obésité. La beauté trouve ainsi des fondements moraux : le « beau » est responsable tandis que le « gros » se laisse aller. Elle trouve aussi des conséquences économiques : les « beaux » sont favorisés dans les échanges sociaux et professionnels notamment parmi les cadres.
Mais qu'est-ce que la beauté ? Il n'y a pas de beau en soi, seulement des individus qui trouvent tel objet ou telle personne beau ou belle. Le regard et le jugement des autres entraînent un culte de soi qui cache un besoin de reconnaissance. Le vêtement ne permet plus de distinguer une différence de statut social. La silhouette devient le moyen de reconnaissance immédiat et devient un objet de consommation qu'il faut entretenir.

Extraits

[...] Naitre ou devenir beau ? L'historien et sociologue Georges Vigarello déclare qu'il n'y a rien de plus culturel que la beauté physique On observe que les icônes de beauté au fil du temps ont bien changé : aux beautés médiévales angéliques, succèdent les grasses bourgeoises présentes dans les romans de Maupassant, les blondes généreuses de l'après-guerre comme Marilyn Monroe, pour arriver aux mannequins longilignes, voire anorexiques. Alors, on se demande si la beauté physique est donnée ou construite ? A cette question on distingue deux thèses. [...]

[...] Les réalistes certifient que la beauté existe en soi. Elle dépendrait de la symétrie qui définirait un corps harmonieux. Les antiréalistes sont de l'avis de Kant qui affirme que le beau est ce qui est reconnu sans concept comme objet d'un agrément nécessaire (Critique de la faculté de juger). Keynes développe une thèse sur les comportements imitatifs et moutonniers des individus en matière de beauté. Elle rejoint une intuition girardienne traitant du désir triangulaire : je désire telle femme, non parce qu'elle est belle, mais parce qu'elle est désirée par un autre homme Plus une femme est désirée plus elle devient belle aux yeux des autres hommes. [...]

[...] L'impact social du Beau La beauté physique est le produit d'une construction sociale. Malgré l'augmentation du poids moyen des français, ils se veulent de plus en plus minces. En effet les médias prônent la minceur. Les politiques publiques et les messages publicitaires insistent pourtant sur un équilibre nutritionnel et sportif quotidien pour combattre l'obésité. La beauté trouve ainsi des fondements moraux : le beau est responsable tandis que le gros se laisse aller. Elle trouve aussi des conséquences économiques : les beaux sont favorisés dans les échanges sociaux et professionnels notamment parmi les cadres. [...]

[...] Pourtant des femmes sont en sous poids contre des hommes. Outre ces observations, l'obésité est largement originaire de facteurs génétiques : 50 à de causalité. La recherche de beauté Les trois causes de la course à la beauté : -Les modèles médiatiques, qui, à travers des messages et des images publicitaires, diffusent un idéal de beauté du corps, particulièrement celui des femmes. -L'évolution des modes de vie : l'alimentation est devenue une grande dépense des ménages. Ils disposent ainsi de nombreux choix de produits alimentaires. [...]

[...] La taille et le poids : impact social La taille et le poids sont de bons indicateurs de la beauté. La taille des français a augmenté depuis 35 ans : en 2001, les hommes mesurent 1 mètre 74 en moyenne tandis que les femmes mesurent 1 mètre 62. Les individus se voient donc de plus en plus grands de génération en génération. Ainsi, on distingue une valorisation supplémentaire de la taille dans les jugements sur la beauté. La mesure de la corpulence par l'utilisation de l'IMC (Indice de Masse Corporelle) est préférable à la simple mesure de la taille, car elle prend en compte à la fois la hauteur et le poids d'une personne. [...]