Dans cette analyse, Sonia Livingstone tente d'étudier les rapports, plus qu'ambigus, entre audiences et publics. Nous verrons que ces relations sont rendues d'autant plus problématiques que les médias investissent, de plus en plus, tous les aspects de la vie en société.
L'auteur commence en soulignant la proximité des termes audiences et publics dans leur description et précise que la controverse est accentuée par le fait que « public » renvoie à une idée de groupe consensuel. Mais loin de pouvoir rendre compte de la relation entre les deux termes, l'auteur propose d'en analyser les rapports en assimilant « le public » au domaine de l'expérience et de l'identité et « l'audience » à l'action collective liée à l'efficacité politique. Elle fait intervenir entre ces deux domaines celui de « la société civile » c'est-à-dire un groupement d'individus formé informellement et qui ne serait régi ni par l'état ni par l'influence commerciale.
[...] Les médias tiennent, sur ces notions, un rôle influent. Ils peuvent transformer un membre du groupe public alors intéressé et investi, en simple membre de la masse audience. Il devient alors un chiffre et est noyé dans un savant calcul de part d'audience. Le rapport aux médias reste peu valorisé par l'auteur, considéré comme n'ayant été que partiellement efficace en matière d'information des citoyens. À l'inverse, ils sont vus bien plus efficaces pour façonner les identités et les styles de vie Audience ou public Sont introduits ensuite des objets dits ambigus car ils sont résistants à toute catégorisation ou appartenant à la fois aux deux sphères d'audience et de public. [...]
[...] Enfin, ces nouveaux modes de communication (talk-show, télé-réalité, chat, portable) sont progressivement pris en considération et l'auteur note une prise de conscience de leurs effets sur les relations sociales. Audience comme publique L'auteur montre à présent un point de vue qui diverge. La distinction entre audiences et publics tombe. En effet, l'activité des audiences s'apparente à celle des publics. Est abordé le pouvoir de contrôle que peut exercer la TV et il en résulte que le public est systématiquement compris dans l'audience. Dès lors, les attitudes sont confondues. L'auteur s'intéresse ensuite aux définitions d'audience et de public afin de trouver une relation alternative à celles exposées précédemment. [...]
[...] Du rapport entre audiences et public, de Sonia Livingstone Dans cette analyse, Sonia Livingstone tente d'étudier les rapports, plus qu'ambigus, entre audiences et publics. Nous verrons que ces relations sont rendues d'autant plus problématiques que les médias investissent, de plus en plus, tous les aspects de la vie en société. L'auteur commence en soulignant la proximité des termes audiences et publics dans leur description et précise que la controverse est accentuée par le fait que public renvoie à une idée de groupe consensuel. [...]
[...] On parle de démocratie participative ou d'investissement de l'audience dans la vie politique grâce aux sites, blogs et forums sur Internet, ou lors de débats télévisés. Avec la formulation de l'existence incontournable du privé dans le public due à l'inévitable présence d'identité, d'émotions, de différences, de style de vie et d'intérêt, il apparaît qu'il n'existe pas un public mais des publics. Le public au sens large est donc constitué d'un ensemble de publics différents, une gamme de public chacun étant intéressée. [...]
[...] C'est en effet celui de Hartley, rejoignant celui de Williams, autrement dit une foule indifférenciable qui sert les intérêts des entreprises audiovisuelles (part d'audience pour telle ou telle autre émission). Cela dit ce sens est à nuancer car McQuail voit en l'audience la préexistence d'un groupe social actif, qui relève aussi du public. Cette ambiguïté vient conforter la confusion du rapport entre audiences et publics. Dans une seconde partie, l'auteur en vient à s'attarder sur la médiatisation des publics et des audiences. [...]
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