Du journalisme en démocratie, Géraldine Muhlmann, journalisme, démocratie, critiques
Géraldine Muhlmann est une journaliste française agrégée de philosophie et de sciences politiques. Sa participation à la campagne de Lionel Jospin lors des élections présidentielles de 1995 lui a par ailleurs donné une expérience pratique de la politique. Elle intervient en tant que journaliste aussi bien à la radio, la télévision, que dans les journaux, et a publié plusieurs ouvrages sur le journalisme, thème qui la concerne de façon directe.
[...] Compte-rendu de lecture : Du journalisme en démocratie, de Géraldine Muhlmann. Géraldine Muhlmann est une journaliste française agrégée de philosophie et de sciences politiques. Sa participation à la campagne de Lionel Jospin lors des élections présidentielles de 1995 lui a par ailleurs donné une expérience pratique de la politique. Elle intervient en tant que journaliste aussi bien à la radio, la télévision, que dans les journaux, et a publié plusieurs ouvrages sur le journalisme, thème qui la concerne de façon directe. [...]
[...] L'auteure fait montre ici d'un véritable effort dans le sens d'une recherche approfondie, rigoureuse, presque scientifique. Elle a le mérite de poser une question de manière rigoureuse, d'en examiner tout les aspects, aussi inconfortables que soient leurs implications. Mais également de dépasser les lieux communs sur le journalisme, de ne pas se résigner à une pure et simple condamnation ni du journalisme, ni du public. Cependant, Géraldine Muhlmann se réclame d'une dimension concrète qui est finalement par trop absente tout au long de cet ouvrage. [...]
[...] La démarche de Géraldine Muhlmann dans cet ouvrage revient justement à se poser cette question : comment critiquer le journalisme en restant fidèle à la démocratie ? Pour résoudre ce dilemme, l'auteure recherche une vision idéale du journalisme, à l'horizon duquel appréhender le journalisme à l'heure actuelle. Sa recherche aboutit à la distinction entre trois idéaux-critique de la figure du journaliste. Premier idéal-critique : le journaliste-flâneur Cet idéal du journaliste s'inscrit dans une vision très optimiste du journalisme et de l'espace public, un enthousiasme à propos de la pluralité démocratique. [...]
[...] Si cela est possible, c'est parce que le conflit n'est pas caché mais au contraire représenté, justement par le journalisme. On retrouve cette représentation du conflit dans la démocratie athénienne ou dans la conception kantienne de la publicité. Le journalisme est une institution démocratique moderne particulièrement adaptée à cet impératif de représenter, de rendre visible le conflit. Le journalisme idéal est donc à la recherche d'un mélange de conflit et de lien qui permette que vive la démocratie. La condamnation irrémédiable du journalisme est donc aussi celle de la démocratie. [...]
[...] Dans un premier temps très favorable aux produits et au monde journalistiques, Marx développe plus tard l'idée que les journaux ne permettent pas une expression des conflits réels dans la société mais les masquent en les rendant trop abstraits, empêchant de changer réellement les choses. Il exprime des doutes ce que peut un journalisme même très critique. Il semble que pour lui la transformation du monde n'ait pas besoin de s'accompagner d'une représentation théorique de cette transformation, que la masse pour agir n'ait pas besoin de devenir un public. [...]
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