Lorsqu'il rédige cette biographie d'Hubert Beuve-Mery en 1990, Laurent Greilsamer est alors journaliste au journal Le Monde. Il fut ensuite rédacteur en chef de ce même titre et en est aujourd'hui le Directeur Adjoint. Son histoire personnelle est donc directement liée au journal ce qui explique son intérêt particulier pour ce sujet. Né en 1953, Laurent Greilsamer est depuis longtemps impliqué dans le journal ; sa biographie d'Hubert Beuve-Mery est donc une excellente opportunité pour lui de retracer l'histoire de ce journal au travers de son créateur, qui fut un personnage emblématique pour ce journal mais aussi pour la presse française. Enfin, Laurent Greilsamer nous propose un portrait très complet par le biais d'une biographie, genre littéraire que l'auteur affectionne particulièrement : il est aussi l'auteur de biographies sur Nicolas Staël (Fayard, 2003) et sur René Char (Fayard, 2004).
[...] Le journal expose alors dans ses articles les horreurs de la guerre, les tortures, ne faisant aucun cadeau au Général. Cela va alors ouvrir la porte à une nouvelle presse gauchiste. B. L'émergence d'une presse gauchiste De toute cette évolution de la presse va découler la naissance d'une presse gauchiste. En avril 1969, la Général de Gaulle se démet de ses fonctions, et quelques mois après, en décembre, Hubert Beuve-Mery quitte le journal. Ces deux personnages principaux auront éclairé par leur carrière politique et journalistique l'évolution importante qu'aura connue la presse pendant cette période. [...]
[...] C'est à cette occasion que va être créée la SRM (Société des Rédacteurs du Monde) ayant pour principal intérêt d'accorder plus de parts à la rédaction, donc une influence plus grande dans les décisions. Ainsi, le directeur est plébiscité et récupère son poste. Cet incident est né au cœur d'une polémique de l'époque qu'était celle du rôle de l'Europe dans la Guerre Froide opposant le bloc soviétique au bloc communiste. Cela nous montre donc qu'une telle polémique peut avoir une incidence directe sur la presse et son fonctionnement. [...]
[...] La nécessité d'unifier la nation Il est important dans cette période, alors qu'on se rapproche encore d'une nouvelle guerre mondiale, que le peuple soit unifié et solidaire. La presse représente donc un outil très pratique dans la mobilisation des foules. En 1928, Hubert Beuve-Mery est correspondant de plusieurs journaux parisiens à grand tirage. Il gardera de ses premières expériences au Matin de Bunau- Varilla, au Journal et au Petit Journal une horreur sacrée de la vénalité et de la malhonnêteté intellectuelle de la grande presse française. [...]
[...] Celui-ci sera dissout et Hubert Beuve-Mery parcourra le maquis pour continuer à exprimer des idées. II. Le développement de la profession et le désir d'indépendance La fin de la guerre et la Libération amène un grand changement dans la presse. De nombreux titres disparaissent et une volonté de changement s'inscrit dans les esprits. Le Général de Gaulle souhaite alors créer un nouveau journal de référence, notamment dans le domaine de la politique étrangère. C'est alors qu'est créé Le Monde. Le renouveau de la presse d'après-guerre et la création de ce titre vont amener à un développement très important de la profession de journaliste, mais aussi un désir d'indépendance très fort A. [...]
[...] En 1935, il devient correspondant du Temps. Il s'efforce de dénoncer la montée du péril hitlérien dans l'Europe balkanique. Il quitte, démissionnaire une fois de plus, l'immeuble de la rue des Italiens, où il siégera six ans plus tard. Puis en septembre 1939, le lieutenant Beuve-Méry commande une compagnie de frontaliers en Lorraine, devant la ligne Maginot. B. L'émergence de l'opinion ou l'urgence de l'expression L'arrivée de la Seconde Guerre mondiale justifie l'importance d'une émergence de l'opinion des lecteurs ou de l'expression des journalistes. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture