Appelés quatrième pouvoir, les médias qui se répandent de plus en plus et sous des formes de plus en plus diverses, font quotidiennement l'objet de réflexion de la part des gens qui les pensent corrompus mais qui aiment tout autant en profiter. Tout le monde s'est déjà posé cette question : Les médias ne nous influencent t'ils pas dans nos réflexions de tous les jours? Et si oui, le font-ils de façon volontaire ou non? Dans un monde rempli de préjugés et de stéréotypes, le pouvoir des médias fait débat, or ce sujet ne peut pas recevoir un éclairage médiatique important du fait de sa nature. Le pouvoir des médias est donc un thème qui intéresse les citoyens mais qui relève cependant plus du tabou que d'une véritable question de société. L'objectif du livre intitulé « Le pouvoir des médias, mythes et réalités » est donc d'apporter des éléments qui permettent de guider le lecteur dans sa réflexion. Cet ouvrage à caractère universitaire a été écrit par Grégory Derville, enseignant en sociologie politique, en politiques sociales et communication politique à l'université de Lille II. Ayant fait la majeure partie de son cursus étudiant à l'IEP Grenoble (au sein duquel il a d'ailleurs obtenu un doctorat en sciences politiques), il a consacré sa thèse au bébête show. Ce maître de conférence fait actuellement des recherches sur les mutations récentes et en cours du système français de protection de l'enfance. Ses publications principales sont « Les français entre permissivité et répressivité » (2000), « Le combat singulier Greenpeace » (1997) ainsi que « Les femmes et la politique » (2004 avec Sylvie Pionchon) entre autres. L'objet du livre, dont il est ici question, est de présenter les analyses majeures qui ont eu une influence dans la sociologie et l'étude des médias. Pour ce faire, Grégory Derville l'a séparé en 2 chapitres bien distincts : le premier retrace chronologiquement les grandes évolutions de la sociologie et de ces différents courants en ce qui concerne le pouvoir des médias tandis que le second chapitre est un essai sur les effets de la médiatisation de la politique.
On s'attachera donc dans cette fiche de lecture à commenter l'ouvrage dans une première partie avant d'entrer dans une phase d'analyse personnelle et critique en second lieu.
[...] Pour ce faire, Grégory Derville l'a séparé en 2 chapitres bien distincts : le premier retrace chronologiquement les grandes évolutions de la sociologie et de ces différents courants en ce qui concerne le pouvoir des médias tandis que le second chapitre est un essai sur les effets de la médiatisation de la politique. On s'attachera donc dans cette fiche de lecture à commenter l'ouvrage dans une première partie avant d'entrer dans une phase d'analyse personnelle et critique en second lieu. [...]
[...] Le livre se concentre sur l'analyse sociologique en négligeant le caractère philosophique de la communication qui pouvait être intégré, c'est- à-dire l'étude de ses fondements théoriques (Berger et Luckmann : la construction sociale de la réalité Voilà concernant l'analyse du fond. Pour la forme, j'ai trouvé ce livre agréable à lire. Tout y est expliqué très clairement et les exemples sont bien illustratifs. Il est accessible à tous et ne cherche pas la complication inutile en allant directement là où il veut aller. Les synthèses présentes à chaque fin de partie permettent d'avoir l'esprit clair. C'est également le cas de la conclusion dans laquelle Grégory Derville avoue justement qu'on ne peut avoir une réponse absolue concernant le pouvoir des médias. [...]
[...] Les médias répondent donc à des exigences qui ne leur appartiennent pas. Avant, quand les chaînes de télévision étaient publiques, elles représentaient un relais du gouvernement (d'autant plus dans les régimes totalitaires). Aujourd'hui, les médias sont sous le règne des multinationales de la publicité et ils se doivent donc d'obéir à des règles fixées dans un but commercial. Avoir des programmes de plus en plus entrecoupés et dynamiques (ex : séries américaines) où l'intensité doit donc être plus élevée. Cela a des répercussions, notamment dans le domaine politique où les réponses doivent être de plus en plus courtes et les débats simplifiés (parfois même jusqu'à l'insignifiance pour certains sujets!) .Certains vieux acteurs en sont même dépassés (ex : Le Pen qui se demande pourquoi il est coupé sur TF1 par une diffusion publicitaire.). [...]
[...] Cela est appuyé sur des exemples et des études empiriques. Le premier champ d'études est la sélection du personnel politique et on peut constater que des qualités de communication sont aujourd'hui une condition nécessaire à l'occupation d'une fonction politique mais pas une condition suffisante. La raison est que pour montrer ses qualités, il faut naturellement être vu, or ce sont les personnalités les plus reconnues qui ont le plus accès aux plateaux de télévision. Le second champ d'analyse est l'action des hommes politiques qui doit se conformer aux médias et aux sondages. [...]
[...] En ce sens, étant le fruit de l'Homme, ils ont donc un caractère humain avec des qualités, des défauts et des humeurs. Les médias ont, on l'a vu, changé les règles de l'exercice politique. La communication politique s'est donc intéressée à l'étude des effets des médias. Comme c'est une science humaine, elle est faite d'hypothèses, d'expérience et de contradictions mais son but est d'aider l'Homme à se préserver de ses erreurs et de ses faiblesses. Ce livre de Grégory Derville, sans être totalement exhaustif, répond à ces attentes et permet de s'interroger un peu plus et d'ouvrir de nouveaux horizons au grand public sur le pouvoir des médias. [...]
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