Avec l'augmentation des moyens de communication de masse, l'augmentation des dépenses électorales, le recours aux conseillers en communication par les acteurs politiques qui devient une condition sine qua non pour une élection, doit-on craindre l'instrumentalisation des médias par les acteurs politiques, les médias sont-ils tout puissant ? Médias et démocratie, est-ce toujours compatible ? Quels sont les effets de la médiatisation sur le champ politique ? Toutes ces questions trouvent une réponse dans ce livre. Dans la première partie, Derville nous fait un historique des différentes théories et études empiriques réalisées pour trouver une réponse à cette question de l'influence des médias. Dans la seconde, il nous fait état des effets de la médiatisation politique, des rapports entre le pouvoir et les médias avec ses connaissances de politiste.
[...] Grâce ou à cause des médias aujourd'hui il relève plus d'une discussion. Ce changement est justifié car l'acteur politique doit retenir els spectateur, doit capter son attention par des gestes, sa tenue etc. Les acteurs politiques modèrent le caractère partisan et engagé de leurs discours, il est simplifié car les spectateurs ne sont pas tous convaincus, n'appartiennent pas tous à la même classe sociale, il faut être le plus large possible pour rassembler le plus de monde possible. La télévision n'est pas entièrement responsable de cet allègement du discours politique : c'est le dilemme du missionnaire (Bougnoux) : pour qu'un message circule il faut que tous puissent le comprendre et se l'approprier au risque d'en trahir la complexité et la richesse. [...]
[...] -Courant critique : Son effet est puissant, il s'agit d'une évolution des opinions ou un renforcement du pouvoir, se résume ainsi : les médias nous empêchent de penser de façon critique élaboré par T. Gitlin. A cause de l'effet de cadrage, les journalistes tendent à suggérer au public la meilleure façon d'aborder un thème. Sans pour autant l'amener à adopter un certain comportement, ou une opinion particulière du moins pas explicitement. Cela consiste à présenter d'une manière spécifique chacun des sujets abordés par les médias. [...]
[...] Enfin, les réformes impopulaires sont repoussées à l'après élection. Cependant, il est déjà arrivé et ce n'est pas rare, qu'une mesure soit prise, alors que la majorité des citoyens y étaient opposée. Il ne s'agit pas de démagogie, c'est un comportement inhérent à toute relation de pouvoir (un sujet obéit mieux s'il a une bonne opinion de celui qui donne des ordres). Ce comportement existait bien avant les médias de masse, ils n'en sont donc pas responsables. Est-ce le seul rôle des sondages ? [...]
[...] Son Cursus : Diplômé de l'IEP de Grenoble (1990), DEA en science politique de l'IEP de Grenoble (1991), DEA en sciences de l'information et de la communication de l'Université Grenoble III (1992), Docteur en science politique de l'IEP de Grenoble (1995). Publications récentes : La politique de communication du groupe d'intérêt départementaliste, in Questions de communication, p.273-291. La parité inachevée, in Dolez (Bernard), Laurent (Annie) & Patriat (Claude), Le vote rebelle. Les élections régionales de mars 2004, Dijon, Editions universitaires de Dijon p.221-229. (avec Sylvie Pionchon) Les femmes et la politique, Grenoble, Presses Universitaires de Grenoble, politique en plus p. [...]
[...] Cependant les études sur ce sujet sont rares car difficiles à mettre en œuvre. Les sondages influent pendant la campagne électorale, sur les stratégies, sur l'affirmation des convictions, peuvent faire reculer un candidat. Ils permettent de définir les grandes lignes de la stratégie, de choisir les thèmes à privilégier et d'élaborer les campagnes publicitaires (Nadeau et Bastien, 2003). Suivre les sondages, équivaudrait à suivre les citoyens, les caresser dans le sens du poil en quelques sortes, cette méthode risque-t-elle de dériver vers la démagogie des acteurs politiques. [...]
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