Albert Londres est né en 1884 et meurt en 1932. Journaliste et écrivain français. En 1904 il publie un recueil de poèmes avant de devenir correspondant parisien du journal lyonnais Le Salut Public. Il sera ensuite journaliste parlementaire au Matin, puis correspondant militaire lors de la Première Guerre mondiale. Il commence en 1915 une série de reportages à l'étranger, qui seront diffusés d'abords sous forme d'articles de presse puis sous forme de livre.
Sa bibliographie est conséquente ; il est notamment l'auteur des œuvres "Visions orientales" (1902), "Dans la Russie des Soviets" (1920), "La Chine en folie" (1922) que nous étudierons dans ce devoir, "Au Bagne" (1923), "Chez les fous" (1925), "Le chemin de Buenos Aires" (1927) ou encore "Le Juif errant est arrivé" (1930). La notoriété d'Albert Londres grandit et, depuis 1933, le Prix Albert Londres récompense les meilleurs journalistes francophones.
Après un séjour au Japon, en 1922, Albert Londres s'établit à Pékin. La Chine des années 20 compte quatre cents millions d'habitants et est un pays de guerre, d'avares et de bandits ; en d'autres termes, une terre assez anarchique. L'introduction du livre, intitulée « histoire qui peut servir de prologue », relate le quotidien d'un correspondant, Jean-Pierre d'Aigues-Mortes, qui sillonne le monde. En réalité, Jean-Pierre c'est lui, Albert Londres, dont la vie est une continuité de voyages, de reportages, de rencontres, d'études…
[...] Ainsi, lorsque Londres évoque Tsang, le tyran sanguinaire, l'évêque répond : Si vous le voulez bien, nous tournerons la difficulté en disant que ce n'est pas ce que l'on fait de mieux comme saint homme. Néanmoins, les mœurs de son Excellence se sont visiblement améliorées. Ainsi, n'exécute-t-il plus de sa propre main. Grâce à Dieu, il a des bourreaux. ( ) Je dois avouer que mon éminent ami a conservé un goût très vif pour la décollation. ( ) Il préfère sacrifier vingt innocents que rater un coupable. [...]
[...] D'autant plus si l'on considère que Londres arrive en Chine avec sa culture personnelle d'occidental, ces idéaux démocratiques, sa vision de l'ordre, etc. D'ailleurs, lorsque Londres demande à un politicien chinois (p. 153), qui nie le fait que la Chine soit un pays anarchique, alors, où réside l'anarchie qui, selon tout bon esprit, dévore la Chine ? Le politicien rétorque : L'anarchie réside dans le cerveau des hommes de ton espèce. Vous vous figurez, en Europe, que vous détenez la vérité. [...]
[...] Je trouverai peut-être quelqu'un, fait-il, on ne sait jamais. Ainsi les vacances (ou la vacance semblent être la norme chez les politiciens. Londres pose la question du gouvernement de la Chine, est-ce un empire, une dictature, ou une république ? Ainsi, lorsqu'il rencontre un rédacteur du journal Politique de Pékin, une sorte de dialogue de sourds s'établit entre les deux personnages (p. 128): Albert Londres : Alors, la Chine n'est pas un e République ? Si fait. Mais l'empereur ? C'est l'empereur de la République de Chine. [...]
[...] L'ordure est reine. Londres évoque ici un certain chaos qui règne en Chine, une folie qui a d'ailleurs inspiré le titre du livre ; des villes tout à fait répugnantes, un peuple sous le joug de seigneurs, des guerriers, des empereurs et des bandits mais dont le dénominateur commun est l'avidité, la quête de richesses. Londres évoque ensuite l'organisation politique de la Chine, qui n'échappe pas au mot folie qui semble être le maître mot du livre : La Chine a perdu la tête. [...]
[...] "La Chine en folie", Albert Londres (1922) I. L'auteur, en quelques mots Albert Londres est né en 1884 et meurt en 1932. Journaliste et écrivain français. En 1904 il publie un recueil de poèmes avant de devenir correspondant parisien du journal lyonnais Le Salut Public. Il sera ensuite journaliste parlementaire au Matin, puis correspondant militaire lors de la Première Guerre mondiale. Il commence en 1915 une série de reportages à l'étranger, qui seront diffusés d'abord sous forme d'articles de presse puis sous forme de livre. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture