Banque Mondiale le droit d'informer (2005), chapitre 9, Bruce Owen, L'industrie des médias, les fondements des communications de masse, caractéristiques économiques des médias, entreprise médiatique, radio, télévision, information commerciale, rôle de l'Etat, schéma de Shannon et Weaver
"Un média n'est pas et ne sera jamais un média de masse important". C'est en cette citation de Bruce Owen que l'on peut entrevoir la rapidité des changements technologiques et l'impact spectaculaire du numérique sur les médias, ce qui nous mène à nous demander quel sera l'avenir des médias. Pour l'heure, nous étudierons le chapitre 9, "L'industrie des médias : les fondements des communications de masse", extrait de l'ouvrage "Banque Mondiale : Le droit d'informer" publié aux éditions Boeck Supérieur. Son auteur, l'économiste Bruce Owen, se questionne sur l'utilisation de masse des médias et sur les combats menés pour transmettre l'information et contribuer à la transparence. Les journalistes sont-ils comme on l'entend souvent, censurés ou sous le contrôle de l'Etat ? Opèrent-ils dans la liberté d'expression et la transparence de la politique et ce, dans quelle mesure ?
Bruce Owen fait une approche des médias en tant qu'entreprise médiatique. Dans cette optique il est aisé de dire que les médias n'ont pas un poids économique particulièrement important, il suffit de regarder la part de celui-ci dans le PIB des Etats-Unis : radio et TV confondus ne représentent que 0,7% de ce dernier. Cependant son exercice participe à la création indirecte de bénéfices économiques. Son audience est une mine d'or pour les entreprises qui souhaitent diffuser sa publicité sur un média comme la TV. Les médias sont des sources majeurs d'information commerciale pour les entreprises et diffuse à la fois des informations et des connaissances pour le consommateur.
[...] Les médias privés sont donc essentiels pour éviter la mainmise de quelques grands groupes commerciaux, de l'Etat, pour le bon fonctionnement d'une démocratie et la circulation d'information transparente et non biaisée. Ils permettent aux consommateurs de prendre des décisions et faire les meilleurs choix, au producteur de connaître les différents couts auxquelles il s'expose et produire au meilleur prix/qualité. Les TIC permettent de réduite les coûts de distribution et de diversifier l'offre et le pluralisme d'information. Cependant, ce tourbillon d'information nécessite de vérifier encore plus ces sources et de garder un regard critique. (Coût pour mille) = Le coût pour mille contacts publicitaires. [...]
[...] L'anglais, langue internationale prend le dessus sur les productions cinématographique et applique un soft power dans le monde entier. Les contenus produis pour un public à taille locale ou nationale, moins couteux, n'attire pas un public international qui marginalise les pays en voie de développement sont ainsi marginalisés, ne répondant pas à la demande du consommateur. Ces phénomènes sont dus à des forces économiques qui poussent, en tant que vendeur, à privilégier un public de masse, bien plus rentable, que la minorité. [...]
[...] - Segmentent leur public : Les médias cherche à se différencier (différenciation géographique, ethnique, de langages, couleur politique) pour toucher un public spécifique et attirer des annonceurs. Un journal politisé peut cependant attiser la méfiance et les annonceurs n'ont pas toujours intérêt à privilégier un parti plus qu'un autre. L'utilisation de la rubrique ; sport, jeux, enfants/adultes, permets aux radios, tv, journaux de toucher différents segments de population. Dans un environnement concurrencé, les médias financés par la pub ont tendance à s'adapter à l'intérêt du plus grand nombre, d'utiliser les programmes jusqu'à épuisement et d'éloigner les goûts minoritaires. [...]
[...] La diffusion terrestre : La technologie réduit les coûts de transmission des messages des mass médias. Avant l'utilisation du spectre, plusieurs méthodes de diffusion existaient pour transmettre un message. Étape de transmission du message sur le schéma de Shannon et Weaver : il doit être imprimé sur un support (papier, bande magnétique), encodé (numérisation ou modulation), adapté aux caractéristiques du support, puis enfin décodé pour être retraduit en « langage courant ». Pendant longtemps la modulation analogique était privilégiée pour son coût (signal transformé de sa forme originale en une forme adaptée au canal de transmission). [...]
[...] - La distribution : S'il est vrai que le transport et les surcouts de retard de livraison étaient autrefois un frein à la diffusion de l'information au niveau nationale (grand pays = peu de journaux nationaux) il est aujourd'hui possible, grâce aux innovations technologiques, d'imprimer un même contenu en simultané aux quatre coins du monde. Avec la TV ou la radio, les frais sont moindres : un point de diffusion touche plusieurs postes récepteurs, il s'agit d'avoir des antennes implantées sur le territoire. D'autant plus vrai avec l'arrivée de la radio et tv numérique. Disparités : Au sein du processus éditorial (journal essentiellement), concurrence et inégalités créent des controverses. Le monopole des imprimeries locales ou encore le déséquilibre entre artistes créateurs et grandes entreprises acheteuses de projet provoque des disparités. [...]
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