L'installation des médias traditionnels sur le Web, la multiplication de sites éditoriaux, animés ou non par des journalistes, les moteurs de recherche, les portails d'actualité comme Yahoo ou Google News, et enfin les nouveaux médias comme les sites personnels et les blogs ont modifié structurellement la façon dont le grand public s'informe et dont l'information est publiée.
La presse en ligne, depuis son apparition, suscite des débats enflammés autour d'une question centrale : « les sites Web des journaux volent-ils des lecteurs aux éditions papier ? » ou pour reprendre les termes consacrés, y a-t-il « cannibalisation » ou « synergie » ?
On peut décrire la presse en ligne en se basant sur une typologie de ses acteurs dont certains ont été cités ci-dessus, mais aussi du point de vue du médium lui-même, dans ce cas là, Internet est considéré à la fois comme :
- « un vecteur de l'information » : Les acteurs traditionnels de la presse écrite utilisent eux-mêmes Internet pour publier leur contenu.
- « un fournisseur de contenu alternatif » : une voix alternative aux médias traditionnels.
Avec Internet, la distribution devient « diffusion » et le lecteur devient « utilisateur », lequel ne se contentera plus de « feuilleter » son journal mais de « naviguer » sur l'information.
La première partie de notre étude sera consacrée aux origines de la presse en ligne, à une description typologique de ses différents acteurs ainsi qu'à un bref passage en revue de la législation en vigueur la concernant. Nous répondrons dans une deuxième partie plus précisément à notre problématique en mettant en parallèle le support papier et l'Internet en termes de contenus et d'évolution économique et en nous appuyant sur des témoignages de professionnels.
[...] Il permettait de réduire le taux de TVA s'appliquant à la presse en ligne à contre 19,6%. Pour le député UMP Patrice Martin-Lalande, cette disposition répondait au principe de neutralité des supports de médias. Cet amendement a finalement été retiré sans qu'une explication précise soit donnée, à l'assemblée nationale en séance publique le 19 octobre 2006 à la demande de Jean-François Copé, ministre de budget. À partir de 2000 jusqu'à la fin 2003, une crise de la publicité a eu lieu qui s'est illustrée par une récession importante des investissements publicitaires sur Internet. [...]
[...] Mais sans réels revenus, la presse en ligne s'interroge : fait-il payer ou non son contenu ? Certains journaux comme Ouest-France ont choisi le tout payant en mettant à disposition une réelle masse d'informations, l'activation d'un système d'alerte sur des articles comportant certains mots-clefs et en visant une cible particulière : les professionnels. Mais peu de journaux se sont risqués à faire le pas du tout payant craignant une chute massive de leur audience Web. Comment une presse en ligne peut-elle espérer faire du profit sans les revenus traditionnels de la vente sur papier et avec un taux de pénétration* encore très faible ? [...]
[...] Ainsi le marché de la presse ne cesse de muter. Il convient peut-être alors de comparer les évolutions du marché de la presse en ligne avec celle de la presse écrite traditionnelle afin de voir quelle tendance s'en dégage. II.2. Évolutions des marchés de la presse en ligne et de la presse papier Les coûts de la presse en ligne Les coûts de production sur le Web sont presque négligeables par rapport à la masse d'investissements que nécessitent l'édition, l'impression et la distribution de journaux papiers. [...]
[...] Les journalistes les pensent plus jeunes et venant d'horizons plus larges. Ils mettent en avant la forte proportion d'étrangers se connectant au site de leur journal. Ceux-ci sont pensés comme actifs et à l'aise avec les nouvelles technologies. Ils possèdent ainsi une maîtrise du dispositif, pouvant d'ailleurs dépasser celle du journaliste. Alors que les journalistes parlent d'internautes ou mêmes de lecteurs, les responsables parlent de clientèle ou de cœur de cible. Tous ces attraits que représente la presse en ligne permettent d'attirer un lectorat de plus en plus grand. [...]
[...] Aujourd'hui, un grand quotidien se doit d'être bi-support avec un journal papier et un site qui délivre de l'information en continu. La presse en ligne sert donc de support à l'édition papier et tient surtout lieu de vitrine. Le défi pour la presse n'est pas de savoir comment l'un va survivre à l'autre, mais comment faire cohabiter les deux. La solution, évidemment, passe par la différenciation de l'offre que tout quotidien (ou même magazine) délivre dans les kiosques et sur le Web. L'information sur le Web doit être différente, mais aussi complémentaire de celle du quotidien. [...]
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