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Après avoir conquis plusieurs grandes villes d'Europe, le quotidien gratuit Métro débarquait à Montréal le 1er mars 2001. Toutefois, son arrivée avait suscité beaucoup de remous dans l'univers médiatique montréalais : de vives critiques de la part des journalistes et des journaux payants, jusqu'à des recours à la justice de la part des détaillants du métro et de Quebecor.
Dès leur arrivée, les quotidiens gratuits n'étaient pas bien perçus par les journalistes, à l'image de Patrick Lagacé (Journal de Montréal) qui dénonçait un « manque cruel de textes maisons, d'éditoriaux, d'analyses, de reportages, et de scoops », et de Jocelyne Richer (La Presse Canadienne) qui reprochait « un manque d'effort de la part des lecteurs, dû à la gratuité du journal ».
[...] Ces craintes se sont confirmées dès 2003 suite à un sondage, réalisé par la firme NADbank, qui confirmait une diminution de des lecteurs du Journal de Montréal et de La Presse. Il est vrai que les quotidiens gratuits ont entraîné une légère baisse de lectorat, surtout chez les 18-34 ans, indique Daniel Giroux. Mais ils ont tout de même permis d'attirer des lecteurs additionnels. Certaines personnes qui ne liraient pas un quotidien le font maintenant grâce aux gratuits La publicité est un autre enjeu majeur de la bataille gratuits-payants Il faut savoir que depuis l'expansion d'Internet, les annonceurs se dirigent de plus en plus vers la plateforme web pour une diffusion plus vaste. [...]
[...] Nous proposons de plus en plus de contenus exclusifs au web qui ne connaît pas de limites contrairement au format papier. D'ailleurs, les textes de nos journalistes sont d'abord publiés sur le web, avant d'être mis en page dans le journal en fonction de l'espace disponible L'avenir du journal Métro, Daniel Giroux ne le voit pas d'un œil optimiste. Il est persuadé que la transition vers ce web 2.0 ne suffira pas à son bon fonctionnement. Les journaux gratuits comme Métro vont devoir se déployer sur d'autres plateformes, mais leur contenu a moins de valeur aux yeux du public. [...]
[...] Pour Daniel Barbeau, l'avenir du Métro passe absolument par ses lecteurs et, pour l'instant, ces derniers envoient un signal positif. Si on regarde les dix dernières années, Métro est le seul journal à avoir eu une croissance constante. Et ça, c'est notre plus grande fierté à nous tous Malgré l'optimisme de l'équipe Métro, il est clair que l'avenir des journaux papier est plutôt flou devant la montée en puissance du média web. Est-ce que Métro saura tirer son épingle du jeu devant la concurrence des journaux payants et l'omniprésence de l'empire Quebecor ? [...]
[...] Prônant une approche plus traditionnelle, le rédacteur en chef du Métro croit en la survie de son journal et des quotidiens en général. Il n'y a pas un outil aussi simple et efficace qu'un journal pour s'informer le matin. Un très grand nombre de personnes apprécie qu'un groupe de journalistes classe et explique chaque jour l'essentiel de l'actualité. Que ce travail soit ensuite imprimé sur du papier ou téléchargé sur une tablette électronique, ça ne change pas grand-chose à notre travail. [...]
[...] Le concept de Métro a évolué avec les années, affirme Éric Aussant, rédacteur en chef du quotidien gratuit. Il est vrai qu'à sa naissance, on n'y trouvait que des nouvelles de fil de presse. Mais aujourd'hui, environ de ce qu'on publie est écrit par nos journalistes ou nos collaborateurs. C'est une bonne évolution sachant que nous avons une petite équipe de rédaction L'équipe du journal Métro est composée de 17 journalistes locaux. Mais elle est surtout partenaire de l'agence centrale de presse Metro World News qui regroupe plus de 500 journalistes dans les principales villes du monde. [...]
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