Portrait du Journal Métro Montréal

Thèmes abordés

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Résumé du document

Portrait détaillé du quotidien gratuit Métro Montréal. Retour sur l'arrivée du journal dans la métropole québécoise en 2001. Bilan des 10 ans, concurrence avec Quebecor et les journaux payants. Vision de l'avenir de la presse écrite et du quotidien. Participations de plusieurs membres du Métro Montréal.

Extraits

[...] C'est tout à fait normal, croit Daniel Giroux, secrétaire général du Centre d'études sur les médias de l'Université Laval. Quand on sait que nos lecteurs payent pour lire notre journal et qu'un concurrent totalement gratuit s'installe à côté et qui sera même servi au lecteur, il y a de quoi avoir peur. La perte de lecteurs entraîne automatiquement une perte de revenus publicitaires L'Association des détaillants et tabagistes du métro a d'ailleurs menacé d'entreprendre un recours en justice contre la STCUM, car la distribution gratuite du quotidien dans le métro nuisait considérablement à la vente des journaux. [...]

[...] Ces craintes se sont confirmées dès 2003 suite à un sondage, réalisé par la firme NADbank, qui confirmait une diminution de des lecteurs du Journal de Montréal et de La Presse. Il est vrai que les quotidiens gratuits ont entraîné une légère baisse de lectorat, surtout chez les 18-34 ans, indique Daniel Giroux. Mais ils ont tout de même permis d'attirer des lecteurs additionnels. Certaines personnes qui ne liraient pas un quotidien le font maintenant grâce aux gratuits La publicité est un autre enjeu majeur de la bataille gratuits-payants Il faut savoir que depuis l'expansion d'Internet, les annonceurs se dirigent de plus en plus vers la plateforme web pour une diffusion plus vaste. [...]

[...] De cette façon, ces collaborations spéciales apportent un plus au journal et les lecteurs l'apprécient, c'est l'essentiel Quebecor, le concurrent En janvier dernier, la filiale de Quebecor, Sun Media, décrochait un contrat renouvelable d'une durée de cinq ans avec la Société de transport de Montréal (STM). On y apprenait que son quotidien gratuit Heures, allait être distribué dans le réseau du métro de Montréal. En réaction à cette entente, la STM a affirmé que Quebecor avait déposé l'offre la plus avantageuse En plus de générer des revenus importants, cette entente va permettre à la STM d'optimiser ses communications, car elle aura accès aux différentes plateformes médias de son partenaire avait indiqué Odile Paradis, directrice des affaires publiques à la STM, aux différents médias. [...]

[...] Il est vrai qu'à sa naissance, on n'y trouvait que des nouvelles de fil de presse. Mais aujourd'hui, environ 75% de ce qu'on publie est écrit par nos journalistes ou nos collaborateurs. C'est une bonne évolution sachant que nous avons une petite équipe de rédaction L'équipe du journal Métro est composée de 17 journalistes locaux. Mais elle est surtout partenaire de l'agence centrale de presse Metro World News qui regroupe plus de 500 journalistes dans les principales villes du monde. [...]

[...] D'ailleurs, les textes de nos journalistes sont d'abord publiés sur le web, avant d'être mis en page dans le journal en fonction de l'espace disponible L'avenir du journal Métro, Daniel Giroux ne le voit pas d'un œil optimiste. Il est persuadé que la transition vers ce web 2.0 ne suffira pas à son bon fonctionnement. Les journaux gratuits comme Métro vont devoir se déployer sur d'autres plateformes, mais leur contenu a moins de valeur aux yeux du public. Leur principal problème sera donc de financer la cueillette de l'information. [...]