Synthèse sur la diversification liée dans les investissements de Vincent Bolloré dans les Médias. Comment Vincent Bolloré a su s'immiscer dans chaque maillon de la chaîne médiatique ? Quelles stratégie(s) industrielle(s) pour Bolloré ? En quoi peut-on finalement parler d'une capitalisation et d'une financiarisation des médias ?
[...] Direct8 : nous l'avons vu, l'idée germe depuis plusieurs années, direct8 naît enfin en 2005, sur la télévision numérique terrestre : particularité de la chaîne ? une programmation qui se veut généraliste, populaire et diffusant 18h en direct. En pratique, l'objectif des 18h de programmation en direct n'a jamais pu être atteint, la chaîne se cherche, modifiant la grille des programmes quelquefois tous les mois ! elle laisse libre cours aux initiatives quelquefois voire souvent peu expérimentées des présentateurs/ producteurs/ chargés de productions. [...]
[...] la question mérite d'être soulevée car comme chacun le sait aujourd'hui, aucun investissement n'est fait au hasard par Vincent Bolloré. En d'autres termes, par le jeu de cette diversification liée, Bolloré se construit un empire médiatique allant de la connaissance du consommateur à la création de contenus et à leur diffusion. Avoir dans un même ensemble les médias, la publicité, les études, cela créé un ensemble attrayant pour les clients. Après cette analyse plutôt factuelle, la seconde partie qui suit offre une vision plus économique, chiffrée. [...]
[...] La question générale que l'on peut se poser est tout simplement relative au statut des médias : n'est-il pas dangereux au final de parler d'une industrie des médias ? est-il judicieux de permettre à n'importe quel industriel au porte-feuille bien garni de se reconvertir dans les médias, n'est-il pas temps de réglementer la matière, à l'instar de l'industrie cinématographique et son système de cartes professionnelles ? Car si l'argent de ces industriels permet en effet de faire tourner la chaîne médiatique, ne le ferait-elle pas au détriment de la qualité, de la Création ? [...]
[...] Les sous-activités pullulent mais en définitive, les résultats ne sont pas si bons ; Normal, répliquerait M. Bolloré, qui peut se permettre ce genre de résultats, pas de risque selon le milliardaire,qui souligne que les médias sont un investissement sur le long terme. Répartition CA : On le constate, le pôle médias et communication ne représente qu'1% du CA 2006 pour l'industrie : ce sont les activités traditionnelles du groupe qui sont et restent les plus fructueuses du moins pour le moment. [...]
[...] Le Monde la "sous capitalisation" des journaux qui "ne permet pas aux organes de presse d'investir" est un problème, selon Nicolas Sarkozy. La concentration de la propriété des médias, en revanche, n'en est pas un. "Que des gens qui ont des moyens investissent dans un journal, c'est une très bonne nouvelle", a déclaré le chef de l'Etat lors de sa conférence presse, mardi 8 janvier. "On ne peut pas dire que la presse est une industrie, et refuser d'avoir des actionnaires pour financer cette industrie", a-t-il lancé A. Définition de la financiarisation : en quoi Bolloré entre dans cette définition ? [...]
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