Dans la matinée du mercredi 11 avril 2007, deux attentats quasi simultanés se sont produits à Alger. Ils ont été perpétrés à l'aide de voitures piégées, conduites par des kamikazes. Le premier attentat, en centre ville, a visé le palais du gouvernement et le second a eu lieu en banlieue, touchant des bâtiments de la police.
Ces deux attentats, revendiqués par le groupe « Al-Qaeda pour le Maghreb », ont fait au moins 24 morts et 222 blessés.
Ces attentats surviennent cinq jours après un affrontement entre l'armée et un groupe islamiste à 160 kilomètres d'Alger qui a provoqué la mort de neuf militaires.
L'événement s'insère dans un contexte politique particulier, en effet, il a lieu dix jours avant l'élection présidentielle. Également, le pays est en campagne pré-electorale en vue du scrutin législatif fixé au 17 mai. Les islamistes radicaux rejettent ces élections car elles sont contraires à leur vision affirmant que la souveraineté appartient à Dieu et non au peuple.
Il nous semble intéressant d'étudier cette situation vue par le prisme des discours médiatiques. En effet, les questions concernant, la mort, la violence, le terrorisme sont difficiles à traiter pour les médias, étant donné que dans la société, ces sujets sont délicats et rarement abordés. C'est pourquoi nous pouvons nous demander comment les journaux peuvent parler des violences terroristes qui ont eu lieu à Alger et construire un discours autonome sur ces évènements.
Dans un premier temps, nous ferons une étude comparative entre cinq articles de la presse quotidienne nationale de France. Ce choix nous a paru pertinent par le fait que ces grands quotidiens représentent les différentes tendances sociales, politiques, religieuses…de la société. Aussi, il nous semblait plus intéressant de choisir des quotidiens nationaux pour traiter un événement international. Ces articles sont "Alger renoue avec la violence" dans l'Humanité du 12 avril 2007, "Le terrorisme islamiste frappe au cœur d'Alger" issu du Monde daté du 13 avril 2007, "L'Algérie replonge dans les années noires du terrorisme" dans La Croix du 12 avril 2007, "Alger à nouveau frappé par le terrorisme" dans Le Figaro du 12 avril 2007 et enfin "La branche armée d'Al-Qaeda frappe Alger" issu de Libération et datant également du 12 avril 2007.
En s'appuyant sur une analyse sémiologique des éléments à la fois scripturaires et indiciels (titrailles, photos…) ainsi qu'une analyse lexicale produit par ces cinq instances médiatiques, nous essaierons de montrer des différences notoires dans le traitement des évènements terroristes.
Dans un second temps, nous traiterons une question plus large portant sur la relation ambiguë entre le terrorisme et les médias
[...] LA PRISE DE POSITION EST D'AILLEURS PRÉSENTE SUR UN DES ARTICLES, OÙ L'ON DÉSIGNE CLAIREMENT DES RESPONSABLES POTENTIELS. PAR EXEMPLE LE FIGARO DIT " LA QUESTION EST DE SAVOIR COMMENT LES TERRORISTES ONT PU DÉJOUER LA SURVEILLANCE POLICIÈRE. [ ] LA SURVEILLANCE POLICIÈRE S'EST QUELQUE PEU RELÂCHÉE". De plus, on remarque que le registre du sensationnel en général est très utilisé, et tous les éléments sont présents pour que l'événement soit vraiment ancré dans la réalité. Cependant, le fait que les médias soient indispensables à l'acte terroriste rend le rôle du média très ambigu. [...]
[...] C'est pourquoi nous pouvons nous demander comment les journaux peuvent parler des violences terroristes qui ont eu lieu à Alger et construire un discours autonome sur ces évènements. Dans un premier temps, nous ferons une étude comparative entre cinq articles de la presse quotidienne nationale de France. Ce choix nous a paru pertinent par le fait que ces grands quotidiens représentent les différentes tendances sociales, politiques, religieuses de la société. Aussi, il nous semblait plus intéressant de choisir des quotidiens nationaux pour traiter un événement international. [...]
[...] Étude de cas : Les attentats d'Alger du 11 avril 2007 : comment les journaux peuvent parler des violences terroristes tout en construisant un discours autonome? Sommaire INTRODUCTION 2 Les discours médiatiques 3 L'émotionnel 3 Les photographies 4 Le retour au passé ? 4 II) La relation "médias / terrorisme" 5 CONCLUSION 6 BIBLIOGRAPHIE 7 ANNEXE 8 INTRODUCTION DANS LA MATINÉE DU MERCREDI 11 AVRIL 2007, DEUX ATTENTATS QUASI SIMULTANÉS SE SONT PRODUITS À ALGER. ILS ONT ÉTÉ PERPÉTRÉS À L'AIDE DE VOITURES PIÉGÉES, CONDUITES PAR DES KAMIKAZES. [...]
[...] Comment les médias peuvent- ils remplir leur devoir d'information tout en ne participant pas à la propagande du terrorisme ? On ne peut censurer les médias, si l'on veut se réclamer de la démocratie, néanmoins des solutions sont à trouver, peut être qu'une prise de conscience du public et des médias quant à l'importance de ces derniers pour les terroristes serait positive Bibliographie GARCIN-MARROU, ISABELLE. TERRORISME MÉDIAS ET DÉMOCRATIE, PRESSES UNIVERSITAIRES DE LYON P. WIERVIORKA, Michel et WOLTON, Dominique, Terrorisme à la une, Paris : Gallimard 256p. [...]
[...] Nous pouvons donc en déduire que ce verbe fait partie du champ lexical de l'acte terroriste. Pour conclure, tout ce registre lié à l'émotionnel n'a aucune fonction dans le récit des évènements, tout sauf de signifier que les évènements sont bien ancrés dans la réalité. Cela "sert à authentifier la réalité du référent, à enraciner la fiction dans le réel"[1] Les photographies Nous allons maintenant prêter attention aux photographies car ce sont des éléments susceptibles de "faire entrer" le lecteur dans l'évènement. [...]
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