Ce que nous nommons couramment la « presse people » regroupe tous les magazines relatant la vie des célébrités, qu'elle soit officielle ou non, sans distinction de genre, magazines féminins ou d'informations générales. Se regroupent donc sous cette étiquette un très grand nombre de titres de presse, parfois très différents les uns des autres. Au-delà de leur contenu, ces magazines se distinguent également de façon visuelle, par leur mise en page, leur composition plastique, leur typographie en général. Il nous a donc semblé intéressant d'étudier la typographie au sein de ce type de magazines.
Nous nous sommes tout d'abord attaché à définir un corpus assez représentatif du genre. Nous avons aussi choisi des magazines assez différents les uns des autres d'un point de vue visuel, afin de pouvoir représenter la grande diversité de ce type de presse. Notre étude s'est ainsi portée sur les titres suivants :
- Paris Match, n°2999 du 9 au 15 novembre 2006 et n°3002 du 29 novembre au 6 décembre 2006
- Gala, n°688 du 16 août 2006 et n°715 du 21 février 2007
- Voici, n°1002 du 22 au 28 janvier 2007 et n°1003 du 29 janvier au 4 février 2007
- Closer, n°70 du 16 au 22 octobre 2006 et n°88 du 19 au 25 février 2007
Nous commencerons par faire une typologie de ces différents magazines en nous appuyant sur leurs procédés énonciatifs. Puis nous nous attacherons plus particulièrement à la typographie utilisée par chacun. Nous observerons tout d'abord les caractères typographiques présentés dans les magazines et nous détaillerons par la suite les mises en pages utilisées. Nous tenterons ainsi de voir si énonciation et typographie sont en cohérence dans chacun des titres de presse étudiés.
[...] Il ne semble pas y avoir de régularité quelconque, aussi bien dans l'insertion des photographies que dans la mise en forme des titres. Il est même difficile de réussir à cerner la place précise de chacun des titres puisqu'ils ont tendance à se chevaucher. Pour un article, on pourra avoir une photographie en guise de fond, sur laquelle s'ajouteront des cadres de diverses formes contenant les titres. A d'autres articles seront consacrés uniquement un titre encadré mais aucune image. Nous avons ici aussi un effet de collage mais il devient plus difficile de distinguer ce qui est devant de ce qui se situe en arrière plan. [...]
[...] C'est également cette idée que l'on retrouve dans le logo choisi par Voici[17]. Celui-ci part de formes classiques : une police linéale à forte graisse, blanche dans un rectangle rouge. Mais toute cette structure rigide tend à se briser : les lettres sont inclinées, tout comme le cadre qui se penche vers la droite. Voici se rapproche donc d'un univers plus mythique : les événements vont perdre de leur rigidité et de leur sérieux avec la vision décalée que semble apporter ce magazine. [...]
[...] Une célébrité aura par exemple les jambes dans la photographie mais la tête et les épaules hors de celle-ci et devant une autre partie du magazine. Nous avons donc beaucoup d'effets de débordement, de recouvrement. Les divers titres de l'actualité viennent se mélanger les uns aux autres. L'effet de collage est amplifié car en plus d'encadrés nous avons ici des cercles servant de surface d'inscription et se plaçant comme des pastilles autocollantes que l'on aurait rajoutées sur le magazine. Les couleurs sont très vives mais leur choix aléatoire ne permet pas non plus de hiérarchiser les diverses informations. [...]
[...] La rédaction va dénoncer, critiquer ou bien faire rire. On s'attache un peu moins à la réalité des événements. Et contrairement aux autres magazines, il est plus important ici de donner des informations sur un maximum de célébrités différentes, sans pour autant les approfondir et les expliquer. On observe en effet dans ces magazines de nombreuses rubriques qui se contentent d'énoncer un maximum de brèves. Mais il est plus rare de trouver un article long et détailler. Le but primordial est l'exhaustivité. [...]
[...] Les divers titres sont également présentés de façon ordonnée : dans la colonne, pour chaque article qui sera abordé dans le magazine, on commence par un terme ou une expression principale inscrite en rouge, suivi d'une phrase un peu plus explicative en noir. Divers procédés sur les polices d'écriture sont donc utilisés dans le but de créer une hiérarchie entre les termes : seront plus importants les termes en rouge, puis ceux en noir avec graisse, et enfin ceux en noir sans graisse. Une photographie est également située dans la colonne, mais elle est elle aussi délimitée par un cadre blanc. [...]
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