théâtre, texte, représentation, bilan, Ruy, Blas
Le théâtre français se fonde sur deux traditions fondamentales : le théâtre classique et le théâtre de l'Antiquité.
• Le théâtre antique :
Il se décompose en deux genres fondamentaux, la comédie et la tragédie. Le théâtre romantique est comme un troisième genre qui s'inspire des deux précédents.
Le théâtre nait sous la Grèce Antique (V° siècle av. JC). A l'origine le théâtre a une fonction religieuse, mystique et il est lié à Dionysos, dieu grec, dont les premières pièces de théâtre furent dédiées.
Il existe une étymologie du mot tragédie : tragou (= le bouc → Dionysos) et odé (= le chant)
[...] La reine : symbole de pureté, innocente et sensible, c'est un idéal inaccessible car elle est seulement destinée au roi. Personnage romantique : sensible, prisonnière du protocole, amoureuse, solitaire, isolée, pas aimé du roi C'est une femme simple qui n'a pas été préparée à être reine. Elle aime la liberté et la nature. Elle se laisse guider par ses sentiments et sait prendre des décisions (ex : banni Salluste, éloigne Guritan). C'est un personnage qui évolue, petit à petit elle intègre son statut de Reine, par exemple elle réagit en Reine lorsqu'elle repousse Ruy Blas après qu'il a tué Salluste lâchement. [...]
[...] Salluste : il n'évolue pas, reste le même du début à la fin. Il apparaît peu (10 scènes sur 27) alors que c'est lui qui organise toute l'action. Hugo s'inspire du traitre, un personnage de mélodrame, symbole de la noblesse corrompu par l'argent et le pouvoir. Salluste a une dimension théâtrale (« théâtre dans le théâtre ») c'est un comédien il se déguise, manipule. Il a un talent de metteur en scène, il dirige les personnages, habille Ruy Blas (→ métaphore du metteur en scène, l'homme de l'ombre et pourtant à l'origine de toute l'histoire). [...]
[...] La comédie trouve son inspiration dans le théâtre populaire italien, la commedia dell'arte (canevas et improvisation) La commedia dell'arte théâtre interprété par des gens de l'art, autrement dit, comédiens professionnels) se caractérise par : Un théâtre libre, les textes sont peu importants, en italien donc peu compris Des personnages stéréotypés, le vieillard (Géronte), le valet (Sganarelle, Scapin), les amants (Dorante et Silvia) Les personnages ont toujours le même costume et le même masque (du coup dans Le jeu de l'amour et du hasard, Dorante qui est un noble, ne peut pas prendre le nom de son valet Arlequin car c'est un personnage ridicule et donc Silvia/Lisette ne pourrait pas tomber amoureuse d'Arlequin, c'est pour ça que Marivaux lui donne le nom de Bourguignon) Un théâtre basé essentiellement sur le comique de geste Molière a pour ambition de donner à la comédie autant d'importance que la comédie, c'est pourquoi il va respecter les règles classiques, pour rendre la comédie plus sérieuse, plus forte, plus respectable « Castigat ridendo mores » → châtier les mœurs en riant → A partir du XVII° siècle, les deux genres sont aussi important l'un que l'autre et restent en opposition →Au XVIII° siècle, la comédie s'affine, devient plus subtile →A la fin du XVIII° siècle, Diderot essaie d'inventer une nouvelle forme de théâtre « le drame bourgeois » (mélange de comique et de tragique). Pièces moralisatrices qui mettent en scène des bourgeois pour des bourgeois. Diderot à souhaiter casser les règles classiques et mélanger les genres. [...]
[...] Les opposants de la reine sont tous vêtu de noir (Salluste, les dames de cour dont la carrera mayor). Les costumes de Ruy Blas désigne tout à long de la pièce son statut : Acte I : en livré, c'est un valet il ne porte pas d'épée. Puis il prend le rôle de César, cousin de don Salluste qui avait disparut, alors il porte un chapeau, un manteau et une épée Acte III : en costume de cour, car c'est devenu le premier ministre Acte IV : porte sa livré sous un manteau Acte V : porte sa livré, ne porte plus de chapeau → il est redevenu valet, n'a plus de rôle politique. [...]
[...] Le théâtre, un vecteur d'émotion, un art qui permet la Catharsis : Catharsis : purgation des passions. Le but du théâtre et de faire ressentir aux spectateurs des émotions fortes (peur, colère, angoisse, rire, euphorie ) pour qu'ensuite ils soient plus canalisé dans leur vie quotidienne. Le spectateur vit des émotions par procuration, de manière fictive car elles sont issues de la pièce, de l'imaginaire, mais il les ressent tout de même et cela lui permet de ne pas avoir à les ressentir dans la vie réelle (meurtre, colère ) La tragédie de l'Antiquité traite de la religion, des dieux et des héros grecs. [...]
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