La majeure partie des œuvres cinématographiques sont des adaptations littéraires. Pourtant la revendication de l'inspiration littéraire de la part des œuvres cinématographiques est loin d'être évidente. La plupart des spectateurs ignorent le plus souvent que le film provient d'un texte littéraire, et fréquemment ne cherchent pas à le savoir. Si les sources de l'inspiration filmique sont rarement secrètes ou cachées, elles ne font pas systématiquement l'objet d'une grande publicité. L'inspiration est seulement mentionnée sans être commenté. Cependant cet état de fait change tout à fait lorsque l'œuvre littéraire a un certain renom ou a connu un certain succès. L'œuvre inspiratrice est alors exhibée comme « raison d'être » du film et il se pose alors souvent la question de la fidélité à l'œuvre originale. Pourquoi cette question de la fidélité de l'œuvre filmique à l'œuvre littéraire est ‘elle si souvent posée
[...] La fidélité de l'adaptation cinématographique à l'œuvre littéraire, c'est à dire la transcription d'une œuvre écrite dans une langue naturelle dans une œuvre établie dans le média audiovisuel, apparaît comme une aporie. La traduction d'une œuvre littéraire dans un média audiovisuel oblige à certaines infidélités, induites aux différences de nature des deux langages. Dés lors le statut générique de l'adaptation littéraire doit s'établir dans un rapport intertextuel, où le texte adapté est largement différent de son adaptation. Le genre de l'œuvre littéraire n'est donc pas forcément conservé dans l'œuvre filmique. [...]
[...] Il serait possible de souligner les métaphores par des représentations imagées. Néanmoins la poésie inspire rarement les cinéastes et les poètes qui ont écrit des scénarios (Cocteau, Prévert, et dans une moindre mesure Desnos) ont préféré écrire des œuvres spécifiques plutôt que d'adapter l'un de leurs poèmes. Les courts métrages qui illustrent parfois les chansons (qui peuvent être classés dans la poésie) n'ont souvent que peu de rapport avec le sens de la chanson, sinon l'illustration des images poétiques du texte littéraire par des images filmiques. [...]
[...] Sans doute l'adaptation cinématographique modifie t'elle déjà tellement les structures de l'œuvre littéraire que la dimension parodique semble difficile voire impossible. La parodie demande une copie volontairement imparfaite et grossière d'un texte dont on veut se moquer.Or le média filmique peut difficilement copier un texte littéraire. L'adaptation modifie trop l'œuvre littéraire pour atteindre une validité dans le genre de la parodie ; cependant les parodies filmiques d'œuvres filmiques existent abondamment.Par exemple, Genette, dans Palimpseste, cite l'exemple de Play it again de Woody Allen, qui parodie Casablanca de Curtiz. [...]
[...] dirigé par Monsieur Didier Coste. [...]
[...] Il s'agit d'un déplacement linguistique (on passe du langage littéraire au langage filmique) qui entraine (parfois) un déplacement générique. LA FIDELITE A L'ŒUVRE LITTERAIRE Une fois le rapport d'intertextualité établi entre une œuvre littéraire et une œuvre cinématographique, la question de la fidélité se pose aussitôt. L'œuvre filmique suit ‘elle exactement l'œuvre littéraire ? Est-ce seulement possible ? Est-ce souhaitable ? Plus précisèment, dans quelle mesure le genre du texte littéraire a t été maintenu ou modifié dans l'œuvre cinématographique ? Et surtout les modifications du texte littéraire entraînent t'elle des mutations génériques ? [...]
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