L'expression « quatrième pouvoir » est un concept recouvrant l'idée d'une forte influence des médias sur les affaires publiques et sur les comportements des citoyens. D'origine anglaise, elle remonte à la fin du XVIIIe siècle. Elle renvoie précisément à l'influence des chroniqueurs parlementaires sur l'opinion publique et à la peur d'une information critique difficilement prévisible et éventuellement déstabilisante. En France, le débat autour de ce pouvoir est relancé avec la naissance de la liberté de la presse par la loi du 29 juillet 1881, dans un contexte où se développent les théories sur la manipulation de l'opinion. Au cours de la construction et de la consolidation du régime républicain, la presse joue en effet un rôle capital dans la vie de la nation en influençant en profondeur, sinon la formation des opinions politiques, du moins leur diffusion, sachant que le concept d'opinion publique voit son origine durant la Révolution. Depuis lors et durant tout le XXe siècle, un certain nombre d'affaires de diffamation, sans parler du poids de la propagande, ont entretenu le débat sur ce fameux pouvoir. De nos jours, on parle du concept de « désinformation ». Les médias nous informeraient certes, mais mal, c'est-à-dire dans un but de manipulation, grâce à la maîtrise de l'image notamment. Ce concept de la désinformation est largement repris dans les critiques adressées aux médias aujourd'hui, en ce qui concerne les conflits à l'étranger, et dans la situation de la France actuelle. Là où l'on touche aux intérêts des Français, on crie à la désinformation : OGM, insécurité, situation économique…
Mais si l'on compare la situation des médias français avec celle des autres pays, elle apparaît beaucoup moins catastrophique que ce qu'il y paraît. En effet, dans de nombreux pays, la télévision ne fonctionne que deux heures par jour, une grande partie du monde vit encore hors de l'influence des médias, et ne se pose pas la question de la manipulation possible des journalistes.
Ainsi, toutes ces questions soulèvent l'interrogation suivante : sommes-nous bien informés ? Car si nous comparons notre situation à celle des pays sous-développés, nos dizaines de chaînes d'information semblent nous donner la réponse. Mais alors que dans les dictatures c'est la censure que l'on utilise, dans les démocraties, c'est la manipulation. Lequel des deux maux est-il préférable ?
[...] La charnière des années 1950-1960 marque vraiment le début de l'entrée dans l'ère télévisuelle : le parc de téléviseurs augmente million de récepteurs en millions en 1970) et les programmes ne cessent de se moderniser. À la charnière des années 1960-1970, l'histoire de la télévision s'accélère. Le 21 juillet 1969, la retransmission en direct des premiers pas sur la Lune est un événement suivi par plus de six cents millions de téléspectateurs dans le monde. Cette retransmission symbolise l'entrée dans l'ère de la télévision de masse. En moins de trente ans, la télévision a donc vécu une révolution politique, technique, industrielle, économique, et culturelle enfin. [...]
[...] En quantité, nous sommes donc vraiment très bien informés. L'information nous entoure sans que nous ayons à aller la chercher, elle vient à nous sans un effort, pleine de diversité, et de plus en plus agréable à lire, voir, entendre. Cependant, c'est cette grande ouverture et disponibilité de l'information qui nous permet d'énoncer une critique. Oui en quantité nous sommes suffisamment informés, mais le terme bien du sujet doit sûrement être envisagé autrement. La qualité devrait primer sur la quantité. [...]
[...] L'histoire des médias en France révèle plusieurs grandes étapes. La plupart d'entre elles ont été le fruit d'une révolution technique, ou encore d'une révolution culturelle, voire politique, comme en témoignent la Révolution et son impact dans l'histoire de la presse et de l'information. Cette longue évolution nous amène aujourd'hui à une accessibilité insoupçonnée à l'information. Ce qui fait que sur le plan quantitatif, et sans porter attention aux nuances à travers la société française, nous sommes bien informés. Il serait malvenu de traiter ce sujet sans s'attarder sur l'histoire de la presse écrite et de son évolution, ce qui nous permettra d'envisager les avancées permises par les innovations techniques. [...]
[...] Ainsi, toutes ces questions soulèvent l'interrogation suivante : sommes- nous bien informés ? Car si nous comparons notre situation à celle des pays sous-développés, nos dizaines de chaînes d'information semblent nous donner la réponse. Mais alors que dans les dictatures c'est la censure que l'on utilise, dans les démocraties, c'est la manipulation. Lequel des deux maux est-il préférable ? En centrant notre étude sur le cas français, afin d'apporter de la pertinence à notre réflexion, nous verrons dans un premier temps qu'en quantité, il est indéniable que nous sommes bien informés. [...]
[...] Il existe à la télévision des chaînes exclusivement d'information, telles que LCI, I-tv etc . Il n'y a plus qu'un seul journal d'information par jour puisque l'on a à présent le journal du matin, de 13h, de 20h, de la Nuit, sans compter les éditions spéciales et les émissions d'informations sur toutes les chaînes. Les Français accordent une grande place à la télévision, puisqu'ils la regardent entre 4 et 7h par jour, et les pics d'audience sont dès 20h le soir, donc au moment des journaux d'information. [...]
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