Jusqu'à la moitié des années 90, les séries télévisées les plus populaires étaient principalement des « soap opéra » ou des séries policières. Dallas, Magnum, Beverly Hills ou l'inébranlable Amour, Gloire et Beauté en sont le parfait exemple.
Dans le sillage de Friends, sitcom née en 1993 une myriade de séries d'un nouveau genre a vu le jour. La prospère chaîne de télévision câblée américaine HBO, filiale de Time Warner, a fortement contribué à la production et au succès de sitcoms innovantes telles que Band of Brothers, The Sopranos, Six Feet Under et tout récemment Desperate Housewives. Ces séries, dont les sujets sont totalement différents sont cependant construites sur un même model. En effet, chaque épisode dure environ cinquante minutes, les scénarios et la réalisation sont d'une qualité équivalente à ceux des longs-métrages.
Cependant, Six Feet Under se démarque de toutes les séries produites jusqu'à présent. En effet, cette série rompt avec tous les codes présents dans les séries américaines dont on avait l'habitude jusqu'à présent. Elle est centrée sur les conséquences de la mort brutale du père d'une famille de croque mort.
Le thème de cette série quelque peu provocant est basé sur des ressorts de comédie bien huilée, sur des techniques d'embaumement, de leurs environnements proches et de leurs conséquences sur les personnages.
Crée par Alan Ball, surtout connu pour sa contribution essentielle au film culte American Beauty, la série veut apparemment confronter les spectateurs à leurs pires cauchemars : cercueils, corbillards, personnes endeuillées et chagrines. Cependant, après un visionnage plus attentif, la série s'éloignent rapidement d'événements quelques peu tirés par les cheveux pour se rapprocher d'une évidente conception optimiste de notre existence.
Cette série désormais mondialement culte a joui de fortes audiences et à reçu de nombreuses récompenses dès la diffusion de la première saison. Mais comment ce succès s'explique-t-il ? Comment une série dont le thème principal est la mort a-t-elle pu triompher ?
Après avoir examiné les caractères techniques de la série et identifié les différentes visions de la société américaine dans cette série, nous analyserons les raisons qui font de Six Feet Under, une série à succès dans le monde entier.
[...] Episode type Chaque épisode débute par la mort d'un inconnu, la plupart du temps extérieur à la série qui sera pris en charge par l'entreprise Fisher. Elle peut être tragique, comique ou porteuse d'un message. Cette mort conditionne parfois l'ensemble de l'épisode et influence les membres de l'entreprise, ou demeure anecdotique. Son nom, ainsi que ses dates de naissance et de mort, apparaissent à l'écran en noir sur fond blanc dès la fin du prologue. L'épisode peut alors réellement commencer. En effet, la famille ou les amis du défunt viennent confier le corps à Fisher & sons. [...]
[...] En réalité, le recourt à l'humour et à l'ironie permet de ne pas perdre le téléspectateur dans ce spectacle constant de la mort. En fin de compte le ton de la série que l'on croit de prime à bord lugubre se révèle plutôt léger, sans toutefois écarter la douleur de ceux qui viennent de perdre un proche. Certes des gens meurent, mais des pointes d'humour ponctuent ça et là le récit et lui offre une dimension plus amusante. Finalement, Alan Ball introduit avec Six Feet Under une écriture nouvelle et un style narratif plus adulte. [...]
[...] Norvège : NRK. Pologne : TVN et HBO (payante). Portugal : RTP 2 et FOX. Roumanie : HBO, ProTV et Pro Cinema. Russie : NTV. Afrique du Sud : e-tv. Serbie : TV Pink. Espagne : TVE 2 et FOX. Suède : SVT. [...]
[...] Il a fait le pari de rendre un vibrant hommage à la vie en présentant la mort comme toile de fond d'une série. Toutefois, chaque téléspectateur peut se poser la question suivante : comment interpréter un tel réalisme dans les sujets ? Faut-il parler de climat malsain ou de voyeurisme dans la représentation de la sexualité ? Peut-on plaisanter de la mort ? En fin de compte il semblerait que la réalisateur cherche simplement à décomplexer le téléspectateur vis-à-vis de ces sujets plus ou moins épineux. [...]
[...] Et concernant les latinos il n'existe pas de série qui leur est dédiée, mais leurs rôles se cantonnaient aux dealers, aux détenus ou encore aux chefs de gang. SFU elle, est bien le reflet de la démographie américaine d'aujourd'hui. En effet, la série représente bien les deux principales minorités présentes aux EU (les noirs américains et les latinos De plus les personnages incarnent des rôles principaux. Ils ne sont pas cantonnés au rôle de laveur de carreaux ou de vendeur de hot dog, leur présence est primordiale dans le déroulement de la série : Les noirs américains incarné par le rôle de Keith. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture