Représentation de la Banlieue, médias télévisés, journalisme, télévision, révolte des banlieues populaires en 2005
Ghetto aux Etats-Unis, Banlieue en France, Quartieri periferici en Italie,
Problemomrade en Suède, Favela au Brésil, Villa Miseria en Argentine, Rancho au
Venezuela : Les sociétés de ces différents pays ont chacune trouvé un terme pour
désigner « ces lieux stigmatisés situés au plus bas du système hiérarchique des
places qui composent la métropole. » Cette place leur vaut ainsi, de la part des
médias et des politiques, confondus, une sulfureuse réputation, c'est là où « les
difficultés sociales s'accumulent et s'empirent, que résident les parias urbains. » A
l'extérieur, comme à l'intérieur du pays, ils sont réputés pour être les « zones de non-droits », les « quartiers sensibles », « interdits » ou encore « sauvages ». Par les
médias, ils sont représentés comme « des foyers de violence, de vice et de
dissolution sociale. »
Avant de s'attarder sur ce traitement médiatique des banlieues ouvrières, nous
nous pencherons dans un premier temps sur l'étymologie du terme.
[...] De suite on nous parle de provocations de la part des jeunes et on les voit entrain de jeter des pierres. Le plan suivant on nous montre le policier qui s'énerve qui crie et qui braque son flash-ball sur une voiture qui s'arrête, la caméra bascule et on voit une automobiliste. Il ne se passe rien de concret mais les cris des policiers conjugués à la nuit et carcasses de voitures qui flambent. On parle brièvement des habitants qui veulent rentrer chez eux avant de voir certains qui se proposent d'aller parler aux jeunes. [...]
[...] Elle poursuit donc, suite à la mort des deux jeunes les jeunes du quartier du chêne pointu sont descendus dans les rues pour tout casser nous noterons cette dernière phrase tranchée, ainsi prête-telle aux jeunes la ferme intention de tout détruire, non pas de protester, mais uniquement de détruire, de casser, comme s'il eut s'agit d'être irrationnels, anormaux, ou sauvages. Le reportage 1 : Explications des violences : Durant le reportage on nous montre des témoins qui ont vu les adolescents être poursuivis par le forces de l'ordre, les trois témoins nous racontent. Ils sont floutés. La voix-off nous explique que la version des témoins a été démenti par la police, la justice et le ministre de l'intérieur. [...]
[...] Les appels au calme de ces associations et de l'imam sont rapportée au discours indirect par la voix-off. De plus, l'évocation de cette figure de l'Imam nous oriente vers le fait que les casseurs sont tous musulmans. La couverture médiatique des banlieues ne cessera jour après jour de porter à l'écran les imams appelant au calme, délaissant au passage les responsables d'associations. Cette figure de l'imam portée sur le devant de la scène médiatique est intéressante, elle trahit une lecture des évènements purement ethnique de la part des chefs de rédaction. Loïc Wacquant, auteur de Parias urbains. [...]
[...] Puis succède un plan avec une question à priori anodine faut-il voir dans cette violence une atteinte à l'état. L'image nous montre au même instant une voiture qui brûle, qui peut être le symbole justement de l'état brûlé par ces jeunes. La transition du reportage au commentaire du fast-thinkers est intéressante sur plusieurs plans : - Du décor apocalyptique ; la voiture qui flambe, l'obscurité, le pompier avec un bruit de jet d'eau en fond dérangeant. On passe à l'expert qui est filmé sur un fond vert, avec un certain calme alentours. [...]
[...] La seule explication donnée, au travers d'interview montée, c'est les paroles de Sarkozy, sans évoquer le contexte social 2. Stabilisation du traitement : A partir du 3 Novembre, le récit journalistique des révoltes de banlieues subit une sorte de stabilisation après une semaine de révoltes, ainsi verra-t-on apparaître jour après jour presque les mêmes sujets, un premier sujet traitera des dégâts matériels ; écoles, entreprises, commissariat, avec un micro-trottoir où on sonde l'avis des habitants On enchaîne avec un reportage sur le terrain la nuit, comme ceux que nous avons vu précédemment. [...]
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