Si on peut qualifier les années 80 et les années 90 d'années d'or du disque, il n'en va pas de même pour les années 2000 qui voient les ventes de disque et le chiffre d'affaires de ce secteur chuter lourdement. En 5 ans, entre 2002 et 2007, le marché du disque a chuté d'environ 50% en France. Une forte baisse qui a nécessité des adaptations dans les récompenses attribuées certifiées par le Syndicat national de l'édition phonographique (SNEP): Avant juillet 2006, il fallait vendre 50 000 exemplaires d'un album pour être disque d'argent, 100 000 pour être disque d'or, 300 000 pour être disque de platine et un million pour être disque de diamant. Depuis juillet 2006, les seuils ont été abaissés : il faut vendre 35 000 albums pour être disque d'argent, 50 000 pour être disque d'or, 200 000 pour être disque de platine et 750 000 pour être disque de diamant. Des aménagements de même nature ont été faits dans les singles. Pour être d'argent, un single devait être vendu à 200 000 exemplaires avant 1992, à 125 000 exemplaires de 1992 à 2005 et à 100 000 exemplaires aujourd'hui. Pour l'or, le seuil est passé successivement de 500 000 à 250 000 pour être aujourd'hui à 200 000 exemplaires. Pour le platine, on est descendu de 1 million à 500 000 pour se retrouver depuis 2005 à 300 000. En 2005 toujours, la réévaluation des seuils a engendré la création du single de diamant pour 500 000 singles vendus.
Ces abaissements considérables des seuils de ventes nécessaires à l'obtention d'une récompense sont emblématiques des difficultés rencontrées par l'industrie du disque. Le disque a de plus en plus de mal à se vendre et cette baisse n'est pas conjoncturelle. Au centre de cette crise se trouve la question du téléchargement « peer to peer », c'est-à-dire le partage de fichiers musicaux échangés gratuitement sur Internet. Même si cette raison n'explique pas à elle seule l'évolution récente du marché du disque, endiguer le téléchargement illégal apparaît comme un enjeu crucial pour redresser l'industrie du disque.
Ainsi, après avoir étudié l'évolution du marché du disque, on présentera le système du téléchargement « peer to peer ». Enfin, on étudiera les solutions possibles émanant de l'état et des différents acteurs de l'industrie du disque (artistes, maisons de disques, distributeurs spécialisés) pour lutter contre le téléchargement.
[...] Ils pourront choisir au contraire de ne pas payer cette licence, mais devront alors renoncer à tout téléchargement ou à tout échange de fichiers soumis aux droits d'auteur. Les artistes, auteurs et compositeurs, ainsi que les producteurs, recevront en trois parts égales les sommes collectées par les fournisseurs d'accès via leurs sociétés de gestion. La répartition sera définie en fonction de l'audience des œuvres, déterminée par l'observation des flux et l'organisation de sondages effectués auprès de panels d'internautes volontaires. La licence globale optionnelle est souhaitée par 75% des internautes connectés à domicile selon l'étude Médiamétrie d'octobre 2005 commandée par la SPEDIDAM. [...]
[...] L'album gagne +10 points et rapporte 1059 millions d'euros suit la même logique : l'augmentation des ventes en volume se traduit par une hausse du chiffre d'affaires de points. Il est alors de 1302 millions d'euros dont 133,6 millions d'euros pour le single points) et 1095,7 millions d'euros pour l'album points). Le reste étant le fruit des ventes de DVD musicaux, en explosion, mais dont le poids est négligeable. En 2003, la lourde baisse du volume des ventes engendre une baisse plus que proportionnelle du chiffre d'affaires du disque : 1112 millions d'euros, soit une diminution de 14,6 points. [...]
[...] Le premier trimestre 2007 connaît réduction du chiffre d'affaires des ventes physiques de disques de 25,6 points. Le chiffre d'affaires du single connaît une lourde chute de 62,9 points et celui de l'album perd 25 points. Les DVD musicaux rapportent 4,6 points de moins que sur la même période en 2006. Au total, le chiffre d'affaires annuel du disque a connu une baisse de près de 37 points entre 2002 et 2006. On estime qu'on arrivera à une diminution de moitié entre 2002 et 2007. [...]
[...] Quelques chiffres Il existe peu d'études sur les téléchargements de fichiers musicaux sur Internet en France. Un sondage récent de TNS Sofres18, auprès d'un échantillon représentatif de la population française, montre que 12% des français et 32% des 15-24 ans ont déjà téléchargé de la musique gratuitement sur Internet. Bounie, Bourreau et Waelbroeck apportent des éléments plus précis sur un échantillon particulier composé exclusivement d'étudiants de grandes écoles en France. Dans la population qu'ils étudient des personnes ont déjà obtenu des fichiers MP3 gratuitement sur des réseaux P2P, des intranets ou par des échanges physiques (CD gravés, clés USB, etc.). [...]
[...] Les revenus numériques représentent du chiffre d'affaires des producteurs phonographiques. En 2005, le rythme de la récession se ralentit mais le marché du disque reste dans le rouge. L'évolution du marché 2.6 se décompose en : - pour l'audio et + pour la vidéo. Au sein du marché audio : Le marché des singles régresse de 11% en valeur mais progresse de en volume. Pour la première fois depuis 2002, le single renoue avec la croissance en volume atteignant 24.6 millions d'unités vendues 4.4 Cet arrêt brutal de la chute des ventes a été permis par une baisse de prix de 26% en deux ans. [...]
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