Médias sondages démocratie politique
"Semaine épouvantable, pas un seul sondage d'opinion. Tant pis, nous essaierons de deviner tout seuls nos propres intentions." André FROSSARD académicien et journaliste français montre ici sous couvert d'ironie son hostilité aux sondages d'opinion.
Les sondages sont aujourd'hui omniprésents dans tous les grands médias. Mais cette utilisation massive d'outils statistiques est en même temps de plus en plus controversée puisque comme le dénonce A. FROSSARD les sondages pourraient avoir des effets négatifs.
Il convient alors de savoir ce qu'est exactement un sondage d'opinion. Créés par G. Gallup dans les années 30 aux États-Unis, ils permettent en interrogeant une partie de la population d'en déduire des résultats valables pour l'ensemble de la population. Cette méthode est une application du calcul des probabilités et de la loi des grands nombres. Ils permettent ainsi de prévoir l'élection de ROOSEVELT en 1936 ou en France la mise en ballotage du Général de Gaulle lors de l'élection présidentielle de 1965. Ils ont été importés par Jean STOETZEL en 1946 ce qui va entrainer la création du principal institut de sondage existant aujourd'hui encore : l'Institut français d'Opinion Publique (IFOP).
Ils sont depuis cette date en constante expansion et servent au-delà de la prévision du résultat des élections à mesurer l'état ou l'évolution de ce qui dans les démocraties constitue une légitimité de l'action publique : l'opinion des citoyens. Depuis leur apparition dans les années 30, les sondages se sont ainsi développés au point de devenir une des composantes du fonctionnement de nos démocraties. Aujourd'hui le sondage s'appuie sur les méthodes de questionnaire mis en œuvre par la sociologie, mais est pratiqué en dehors de celle-ci. Il est employé en marketing, par la presse ou encore les pouvoirs publics. Mais leur efficacité autant que la possibilité de leurs effets pervers sont régulièrement évoquées.
[...] Des journaux économiques fournissent leurs bases de données, des analyses et des conseils sur abonnement. Comme pour la presse magazine, la segmentation du marché et la personnalisation de la presse en ligne sont de plus en plus recherchées. Les journaux gratuits et les nouvelles formes de journalisme permettent l'accès à l'information à un public plus large : Dans les années 1990, le plus développé et le plus célèbre des journaux gratuits arrive du nord de l'Europe: c'est le quotidien Métro, crée en 1995, qui voit actuellement son chiffre d'affaires multiplié par 5 en 2 ans, entre 2002 et 2004. [...]
[...] PICARD dit à propos de la crise de la presse qu'elle est avant tout causée par les journalistes eux- mêmes, car ils partagent les mêmes qualités, les mêmes sources; posent les mêmes questions et produisent les mêmes articles. Ainsi la presse subirait une crise dans le monde, mais on pourrait également parler des crises de la presse tant les difficultés dans ce secteur des médias paraissent multiformes. Une crise est un événement personnel qui se caractérise par un paroxysme des souffrances, des contradictions ou des incertitudes. La crise est une rupture d'équilibre. Une crise peut donc toucher différents secteurs, notamment le secteur de la presse. La presse ou presse écrite désigne l'ensemble des journaux. [...]
[...] En plus, il est aussi possible de faire le lien parallèlement avec des articles précédents ou des analyses qui permettent la mise en perspective de l'information. Le grand avantage d'Internet est de pouvoir offrir la possibilité d'interactivité entre l'auteur (l'écrivain, le journaliste) et le lecteur : ainsi, il devient possible d'interroger un journaliste ou de faire part de ses réactions. Le sentiment d'appartenance à une communauté (de lecteurs) est renforcé. Le rôle du lecteur est ainsi plus actif, la relation plus directe et plus personnelle. [...]
[...] La presse serait donc en crise, mais quelle crise ? Une crise économique caractérisée par une diminution de ses recettes ? Ou une crise de légitimité, c'est-à-dire une crise morale, un manque de croyance dans la mission de la presse écrite ? Cette crise pourrait bien être aussi une crise d'innovation due à l'émergence des nouveaux médias ? La presse écrite semble ainsi traverser un ensemble de crises à moins que toutes ces difficultés ne soient liées . Révolutionnée au fil des années, celle-ci doit en effet faire face à l'arrivée d'un nouveau média inexistant il y a encore quelques années, à savoir l'internet qui existe depuis 1962 mais qui n'est accessible à un très grand nombre grâce au progrès technologique que depuis les années 2000. [...]
[...] Des multiples facteurs à l'origine d'une crise généralisée de la presse: 1)Les causes internes En premier lieu, la perte de crédibilité de la presse écrite est de plus en plus forte, provoquant une baisse de confiance des Français dans ce média. Cette baisse de crédibilité est due à deux facteurs : un "suivisme médiatique" et une concentration économique croissante. En effet, les mensonges, le voyeurisme, les partis pris sont de plus en plus nombreux, notamment et surtout aux États-Unis, mais aussi en France. L'exemple le plus parlant est celui de l'affaire Outreau et de ses pédophiles véritable désastre médiatique ou encore la fausse plainte de Marie L. [...]
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