La Révolution française constitue le vrai moment fondateur de la presse. La Révolution française prend place avec une réflexion sur la liberté de la presse. Cette réflexion vient d'Angleterre, où apparaît la première défense philosophique et politique de la liberté de la presse. En 1644, John Milton écrit un manifeste, « L'aeropagetica, un discours pour la liberté d'imprimer sans censure », lequel s'avère la première revendication de la liberté de la presse. En France, le contenu de ce manifeste est repris par Mirabeau, qui dès 1789 considère que la liberté de la presse est la première des libertés, la plus inviolable, la plus illimitée. Selon lui, la liberté de la presse est la condition même
de la souveraineté populaire, en même temps que le moyen pour les députés de connaître l'opinion publique. A la veille de la Révolution française, ce thème est donc présent dans les cahiers
de doléances. Cette revendication est cependant plus urbaine que rurale, et 80 % des cahiers de doléances urbains évoquaient ce thème de la liberté de la presse (...)
[...] Des nouveautés surgissent dans l'écriture journalistique. On découvre des sommaires, des chapeaux ; le rôle de l'image et de la caricature se fait plus important Pour Cyril Lemieux, la Révolution française est le moment où se dessinent deux figures du journalisme moderne : - d'une part, la figure du journaliste témoin, qui s'inscrit dans la naissance d'un espace public de discussion. Le journaliste est là pour transcrire notamment les propos tenus par les représentants de la Nation. Il s'agit de fait d'un récit qui met à disposition du public les débats parlementaires. [...]
[...] Cette revendication est cependant plus urbaine que rurale, et des cahiers de doléances urbains évoquaient ce thème de la liberté de la presse. La Révolution française (1789-1795) va voir se multiplier les créations de périodiques. On en compte 150 en 1789, soit autant que pour la période s'étendant de 1770 à 1780. L'historien américain Jérémy Popkin évalue ainsi 2 la diffusion des journaux à exemplaires à Paris chaque semaine pour les années 1792 à 1794, et dont exemplaires sont diffusés en province. La presse en France est donc une réalité historiquement parisienne. [...]
[...] La Révolution française prend place avec une réflexion sur la liberté de la presse. Cette réflexion vient d'Angleterre, où apparaît la première défense philosophique et politique de la liberté de la presse. En 1644, John Milton écrit un manifeste, L'aeropagetica, un discours pour la liberté d'imprimer sans censure lequel s'avère la première revendication de la liberté de la presse. En France, le contenu de ce manifeste est repris par Mirabeau, qui dès 1789 considère que la liberté de la presse est la première des libertés, la plus inviolable, la plus illimitée. [...]
[...] Cette figure du journaliste engagé est incarnée par Jean-Paul Marat, qui se proclame L'ami du peuple et se pense comme un porte-parole 3 de l'opinion, un contre-pouvoir, qui défend un journalisme de combat, acteur politique à part entière. L'image de la sentinelle est souvent utilisée pour représenter cette figure. A gauche, Jean-Paul Hébert incarne ce journalisme avec son journal dénonciateur Le père Duchesne (1792-1793) ; à droite, Rivarol le représente avec Les actes des apôtres, une presse contre-révolutionnaire. Camille Desmoulins, un proche de Robespierre, écrit à ce propos que les journalistes exercent aujourd'hui une fonction publique : ils dénoncent, ils jugent, ils absolvent et ils condamnent C'est donc bien le journaliste figure porte-parole, sentinelle de l'opinion publique. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture