Un quotidien régional est un journal dont la parution est journalière et la diffusion moins limitée que celle d'un quotidien départemental au plan géographique. La presse quotidienne parisienne –dont la diffusion est nationale-, la presse hebdomadaire régionale et la presse quotidienne locale sont les concurrents de cette presse quotidienne régionale étant donné que celle-ci est plus « vaste » que la presse quotidienne locale et moins « vaste » que la presse quotidienne parisienne dont la production est nationale.
Malgré cela, la presse quotidienne régionale française est bien implantée en province. En moyenne, un quotidien régional est lu par 35 % des habitants contre 17 % pour un titre de la presse quotidienne nationale. La presse quotidienne régionale en France c'est :
- 18 millions de lecteurs (soit plus que les journaux télévisés de TF1 et France 2 réunis) - 6 millions d'exemplaires vendus par jour - 56 quotidiens régionaux - 2,32 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2005 selon SPQR (Syndicat de la presse quotidienne régionale), regroupant tous les éditeurs.
Comment la presse quotidienne régionale a-t-elle évolué jusqu'à aujourd'hui ? Comment peut-on envisager l'avenir de la presse quotidienne régionale ?
[...] Les progrès techniques d'impression et ceux des moyens de transport vont accroître considérablement les possibilités d'expression et de diffusion. Les titres se multiplient, la présentation s'améliore. Le prix de vente est bas. C'est véritablement l'âge d'or de la presse. Si les "parisiens" ont une santé florissante, les "provinciaux" connaissent un boum sans précédent ! Cette presse a multiplié par treize (250 titres millions d'exemplaires) son tirage Mais la première guerre mondiale casse ce bel élan. Dans les années 50, il n'y a plus que 175 régionaux. [...]
[...] Tous ces périodiques sont modestes et contiennent essentiellement des annonces commerciales. Puis, c'est l'effet boule de neige (l'effet boule de neige est un cercle vicieux évolutif qui accumule aux événements considérés déjà présents de nouveaux faits en quantité de plus en plus grande). Chaque grande ville veut sa publication locale. En 1870, on compte 179 titres régionaux. Le succès des quotidiens régionaux sonne la fin du "Paris qui dirige", du "Paris qui sait tout", la fin du monopole parisien face à l'information. [...]
[...] Puis nous verrons que la presse quotidienne régionale a été bousculée et a du se réinventer. Enfin, nous parlerons de la place qu'occupe aujourd'hui ce type de presse dans la grande conversion numérique. HISTOIRE DE LA PRESSE QUOTIDIENNE REGIONALE : Les premiers journaux régionaux à voir le jour sont des journaux hebdomadaires dont le premier, la Gazette, a été le tout premier journal fondé par Théophraste RENAUDOT en 1631. Les premiers quotidiens régionaux ont vu le jour au 19ème siècle : le Progrès en 1859 (Lyon) - la Dépêche du midi en 1870 les Dernières nouvelles d'Alsace en 1877 Puis, à la fin de la Seconde Guerre Mondiale en 1944 ou 1945, de nombreux quotidiens régionaux sont apparus : - Nice-Matin - Paris Normandie La Voix du Nord Le Provençal Devenus aujourd'hui : la Provence Ouest France - Le Dauphiné Libéré - Midi Libre Sud Ouest Mais ce qu'il faut retenir, c'est que la presse quotidienne régionale est liée à l'Histoire de la démocratie. [...]
[...] La rentabilité des quotidiens régionaux, un aspect non négligeable face à une presse nationale moribonde sur le plan financier. La PQR a en effet su palier la défection de son lectorat par une revalorisation de ses revenus publicitaires, en hausse de 36% sur dix ans. La PQR constitue effectivement une vitrine de choix pour les annonceurs, tant elle possède un lectorat divers et varié, elle touche l'ensemble de la population française. Aujourd'hui, la presse quotidienne régionale a pris conscience de l'importance de la publicité face à la crise de la presse écrite et a fondé une régie publicitaire commune à l'ensemble des quotidiens régionaux (Com Quotidiens) de façon que les recettes publicitaires représentent 41% du chiffre d'affaire de la PQR. [...]
[...] Les gens ont moins de réticence à participer via le web. Il est plus facile de commenter un article que d'écrire au courrier des lecteurs. CONCLUSION: En conclusion, la PQR est la presse la plus lue des français, elle touche un public très large. Et face à la crise de la presse écrite, la PQR réussit à compenser la défection de son lectorat par des revenus publicitaires en hausse, témoignant de la diversité de son audience. Quant à l'émergence des gratuits, qui concurrencent l'approche locale de nombreux quotidiens régionaux, elle a incité les différentes rédactions à se rassembler dans de grands pôles de PQR, laissant ainsi envisager la disparition prochaine de titres mineurs au profit de grands quotidiens régionaux couvrant un territoire relativement étendu . [...]
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