TPE traitant de la crise de la presse, des raisons de cette crise (l'influence des autres médias...) et du rôle que jouent des journaux gratuits, de plus en plus nombreux et accessibles, dans cette crise.
[...] Les syndicats restent néanmoins hostiles à ce type de presse. La preuve, la Commission de la carte d'identité des journalistes professionnels, très syndicalisée avec des membres entre autre de la CGT, CFDT, Sud médias, FO refuse le plus souvent de donner une carte de presse aux journalistes qui travaillent dans la presse gratuite alors que des tribunaux avaient été saisis mais ils ont rendu des jugements contradictoires. Pour se justifier cette organisation évoque des critères très vagues de sélection : la proportion de rédactionnel et de publicité dans l'ensemble de la publication ce qui bien sûr ne permet pas de contester une décision. [...]
[...] Sur ce modèle, un quotidien gratuit est en préparation au Monde. L'industriel Vincent Bolloré s'est allié au groupe de Jean-Marie Colombani pour lancer ce gratuit du matin. Et lancé à journal gratuit à un prix : 25 millions d'euros pour celui-ci. Et c'est un risque car Métro et vingt minutes, les deux anciens des gratuits ont eu les temps de prendre leur racine et ils seront difficile en conquérir en terme de publicité bien sûr puisque c'est l'objet de notre paragraphe mais aussi en terme de lectorat : beaucoup pensent que cette création de gratuits par les payants intervient trop tard et qu'il aurait fallu faire comme les journaux allemands payants : lancer très vite leur propre gratuit. [...]
[...] D'abord, il faut déjà savoir dans quelle catégorie classer ces journaux gratuits et ici Direct-soir. Puis, il faut étudier la crise de France-Soir. Et c'est là qu'on se rend compte que France-Soir essaie de se relancer mais n'y arrive pas notamment à cause, et là c'est le plus évident, des journaux gratuits car il occupe le même domaine qu'eux et c'est là où le manque de moyen se fait le moins ressentir : fait divers et people. De plus, l'emballage sympa du journal gratuit attire facilement le lecteur en plus de la gratuité bien sûr. [...]
[...] En effet pour lui, un journal gratuit n'est autre qu'un ensemble de dépêches AFP regroupées sur plusieurs pages. [Nous développerons cette analyse en Les patrons ne vont donc pas se priver d'attaquer les gratuits : pour Serge July alors patron de Libération : Le gratuits se conduisent comme des flibustiers : imprimés parfois à l'étranger, distribués en dehors des NMPP* et pratiquant un dumping* en matière de publicité, ils créent une inégalité économique fondamentale entre les vrais quotidiens et le papier journal Il a aussi déclaré que la différence entre Libération (ou un autre grand quotidien payant) et un gratuit, c'est un rapport de 250 journalistes à 10. [...]
[...] La fonction d'éveil à la lecture de la presse paraît donc bien limitée. Le gratuit ne suscite pas la curiosité du lecteur pour la diversité et la complexité du monde qui l'entoure, mais le conforte dans le cadre de pensée qui était jusqu'à présent le sien. C'est bien une éthique de l'information qui semble mise en péril par les gratuits, et que corrobore le caractère incomplet de l'information qu'ils proposent, faute de moyens conséquents d'investigation et de traitement de l'information. [...]
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