Ce dossier est axé principalement sur les quotidiens d'information générale gratuits. Les études trop peu nombreuses sur les hebdomadaires gratuits ne nous permettent pas encore de pouvoir tirer des conclusions.
Le financement des médias que ce soit le financement de la presse, de la télévision et de la radio détermine ce qu'ils sont dans leur essence même. On considère souvent le financement avec ambivalence comme un élément pervers qui participe à la dénaturation du média, tel qu'il était à l'origine.
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[...] Il ne correspond à rien d'autre qu'à l'extension du modèle économique qui régit, déjà, la plupart des machines à produire l'information Mais qui paye le reste du journal ? Les Bureaux, les envoyés spéciaux ? Dans le système économique actuel, ce sont, semble-t- il, bel et bien les seuls annonceurs qui sponsorisent l'information. La seule véritable source de financement dont disposent la plupart des journaux est bel et bien l'apport publicitaire. C'est l'annonceur qui paye le journaliste ! Au Monde, au Figaro, à Libération tout comme à Metro Les journaux gratuits représentent-ils une menace pour l'information ou simplement une forme d'ultimatum lancé à la presse quotidienne ? [...]
[...] Depuis 1947, dans son article la Loi Bichet affirme que la diffusion de la presse imprimée est libre Le texte garantit la liberté de diffusion de la presse mais s'attache également à organiser et à renforcer le système du groupage afin de permettre une distribution aux meilleurs prix, selon le principe de la mutualisations des coûts. Pourtant, les gratuits ne sont pas les seuls à déroger à la règle. En 2001, Le Parisien a été le premier à obtenir le droit de se distribuer lui- même en dehors de Paris intra muros. [...]
[...] Didier Pourquery chez Metro est passé par Libération, Le Monde, La Tribune et nous pouvons affirmer qu'il continue de mener à bien son travail journalistique, tout en respectant la déontologie du métier. Metro possède 24 pages Minutes 32. Dans Metro, sur les 80 articles qui occupent la surface non occupée par la publicité sont des dépêches de l'AFP ou extraits de dépêches de l'AFP. Soit environ 60% des articles. Sur les 31 articles restants sont signés Metro ou attribuables à Metro, sans mention plus précise de l'origine : une part provenant sans doute du produit de retraitement de dépêches de l'AFP. [...]
[...] La diffusion est réalisée par colportage et dans les présentoirs des gares RER et SNCF. Il revendique une diffusion de exemplaires pour Paris et la proche banlieue. La rédaction est constituée de 27 personnes, sous la direction de Frédéric Filloux (ex-Libération). Vingt fois moins que celle du Monde. Le journal a possédé un budget de 35 millions d'euros sur 3 ans. Hachette Filipacchi Médias La Provence a lancé le 18 février 2002 Marseille Plus en riposte à l'arrivée de Metro journalistes composent la rédaction, dirigée par Guillaume Singer (ex-La Provence). [...]
[...] Conclusion Le financement de ces gratuits pose le problème de la nature du journal d'information générale et met en péril cette étiquette tant convoitée. Pourtant, certains pensent le contraire. Christine Ockrent, journaliste et membre du conseil éditorial du journal Metro, a déclaré à ce sujet: La population qui n'a pas le réflexe du kiosque aura accès à une information brève mais de qualité. Les Français semblent considérer l'information comme un service public qu'ils n'ont en aucun cas à payer. Cet a priori déjà tenace a été renforcé par l'arrivée en 2002 du premier gratuit sur l'Hexagone, Metro. [...]
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