Face aux problèmes consécutifs d'une crise dans la démocratie, sinon de la démocratie, les techniques de communication sont auscultées, agencées, évaluées en fonction de leur capacité à y porter remède.
[...] En effet, il ne s'agit pas seulement de constater le développement croissant des NTIC, encore faut il comprendre comment elles sont utilisées, qui s'en servent et pour faire quoi ? En d'autres termes, il s'agit de comprendre le rapport que les individus entretiennent avec les technologies. A l'instar des études portant sur les usages grand public de l'Internet, celles sur les usages citoyens des technologies de l'information ne valident pas une vision aussi rationaliste. En effet, les travaux de Christopher Artenton, invitent à la modestie sur les 1éres vagues de télé démocratie. [...]
[...] En dehors de la question de la neutralité et de la confidentialité du lieu de vote, il ne faut pas oublier les propriétés sociologiques des électeurs qui sont différentes d'un électorat à un autre et même parfois au sein d'un même électorat. On l'a dit, l'usage d'Internet ne se distribue pas socialement de la même façon. On peut donc dire sans prendre trop de risques que le vote électronique ne résoudra pas les taux d'abstention. Au mieux, il peut le diminuer légèrement, car ceux qui voteront par Internet, seront probablement ceux qui auront déjà une socialisation politique. C'est-à-dire, ceux qui en gros avaient l'habitude de voter. [...]
[...] De même, nous allons voir qu'on ne peut pas attendre de lui qu'il rétablisse le déficit démocratique et le manque d'intérêt pour la politique, par un coup de baguette magique. L'impact politique des NTIC sur les sociétés contemporaines Nous avons eu l'occasion de le constater au cours des séances précédentes qu'il y a une volonté certaine des élus de faire participer les administrés aux politiques publiques et ceci au travers d'enquêtes et de débats publics, mais aussi des conseils de quartier et autres dispositifs de participation. [...]
[...] Conclusion : On l'a vu, il y a eu un véritable engouement pour les nouvelles techniques de l'information et de la communication. Elles paraissent offrir une solution démocratique au manque d'intérêt dont souffre la politique. Pourtant, il serait naïf de penser qu'Internet serait un remède et pallierait à ce déficit dont souffrent les institutions politiques. Les différentes études qui se proposent d'évaluer l'impact politique des NTIC sur notre société, restent assez mitigées. La réussite est évaluée en générale beaucoup plus en fonction du nombre de connectés que de la transformation même des pratiques citoyennes sur une longue période. [...]
[...] Les opportunités qu'offrent les villes numériques et le développement des réseaux n'aboutissent pas forcément à des pratiques liées au mieux vivre ensemble ou au comment faire tenir cela ensemble Ce qu'il ne faut pas perdre de vue, c'est qu'Internet doit être replacé à sa place, c'est-à- dire considéré comme un moyen parmi d'autre d'intéresser aux affaires de la cité et non comme l'uni média qui résorberait le désintérêt pour la politique. Il nous semble donc pertinent de souligner que même si on fait appel à Internet pour faire participer davantage les citoyens au scrutin, il serait utile de garder le mode traditionnel du vote pour conserver toute sa symbolique. [...]
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