«Le cinéma est une activité fondée sur l'utilisation cruciale de technologie de reproduction. Comparé aux autres arts du spectacle traditionnels, il apparaît intensif en technologie et marqué par l'industrialisation. ».
Le cinéma est donc la combinaison de l'art, de l'industrie, et il faut de plus en plus ajouter à ceci la technologie.
En effet le 7ème Art est devenu une industrie dès sa première diffusion payante, le 28 décembre 1895 par les Frères Lumières, et depuis ce jour il n'y eu plus aucun jour sans une séance de cinéma payante dans le monde.
Et que ce soit avec l'arrivée du son au cinéma, de la couleur, du format cinémascope, et aujourd'hui du numérique, le cinéma n'a cessé de connaître des avancées technologiques.
Bien qu'installé depuis plus d'un siècle, le cinéma repose sur une économie instable, de par sa spécificité d'une industrie prototype (pour chaque film une création originale est nécessaire), et donc de la quasi impossibilité de réaliser des économies d'échelles (loi Baumol). Un film est donc difficilement rentabilisé. Les producteurs jouent alors sur une « économie casino » (sortir plusieurs films pour essayer d'avoir au moins un succès) ou « économie kleenex », afin de mettre en place une offre diversifiée qui convienne au public, toujours imprévisible.
Car effectivement c'est la fréquentation en salle qui mène en grande partie l'économie cinématographique. L'évolution de la fréquentation depuis les débuts du cinéma se fait par succession de pic et de creux. En effet si l'Age d'or du cinéma se situe entre 1947 et 1957 (plus de 400 millions d'entrés par an), la chute de la fréquentation s'enclenche à partir de la fin des années 50, pour passer sous la barre des 200 millions d'entrées au début des années 80, (l'année la plus catastrophique étant 1992, avec 116 millions d'entrées). Mais depuis les années 2000 on assiste à une réelle reprise, enclenché dès les années 90.
On peut attribuer cette baisse à l'arrivée de la télévision comme média de masse dans les années 50, mais pas seulement comme nous le verrons plus tard.
Mais qu'en est il alors aujourd'hui des nouveaux médias de masse, comme l'Internet, ou encore des supports comme le DVD ?
On peut se demander si aujourd'hui les nouveaux supports de diffusions ne vont pas, comme la télévision dans les années 50, retirer les spectateurs de la salle de cinéma. Le numérique, malgré ses enjeux économiques important serait il alors une façon de redorer le blason de cette dernière ?
Nous allons donc étudier dans un premier temps, les effets des supports de diffusions de particulier sur le cinéma en salle, puis ensuite nous verrons quels sont les enjeux du numérique, et enfin en quoi tout ceci entraîne une dématérialisation globale du film de cinéma et ses effets.
[...] En effet les nouveaux supports de diffusions permettant aujourd'hui une qualité qui pourrait équivaloir à celle d'une salle, et un accès aux films de plus en plus facile, la salle est largement démystifiée. Le numérique peut il être alors un gage de qualité qui réhabiliterait la salle dans son rôle d'exclusivité du film de cinéma ? II. L'enjeu du numérique et ses répercussions économiques Les spécialistes considèrent cette évolution [le numérique] comme étant, à terme l'un des plus grands bouleversements dans l'industrie cinématographique depuis l'avènement de la couleur Le numérique est en effet en passe de devenir une technique incontournable dans le monde de l'audiovisuel. [...]
[...] Mais la question essentielle qui se pose maintenant, est comment le cinéma va-t-il pouvoir traverser sans encombre l'histoire avec l'avancée du numérique, cher à mettre en place. Car en effet, comment peut on valoriser le cinéma en salle, s'il de même qualité, moins cher et plus accessible à la maison, grâce à la qualité de ces supports ? Bibliographie CRETON Laurent, Economie du cinéma, perspective stratégique ed.Nathan, Paris, CRETON Laurent, Economie du cinéma coll ed Armand Colin, Paris p BROCHANT Christine, Economie de la télévision française, coll ed. [...]
[...] Cet accord entre dans le cadre du déploiement par Thomson de systèmes de projection numérique complets sur plus de écrans durant les 3 à 4 prochaines années. Dans la stratégie de Thomson, le déploiement total prévoit l'équipement numérique d'au moins salles aux Etats-Unis et au Canada au cours des 10 prochaines années. De plus Thomson a déjà signé des contrats long terme avec des majors comme DreamWorks, Sony, la Fox, Universal et Warner pour accélérer la diffusion de contenus et systèmes de cinéma numérique aux Etats-Unis et au Canada. [...]
[...] Cette loi a pour but de dissuader le piratage, considéré comme un vol. De plus la tentative de peines graduées en fonction du niveau d'importance du piratage a été strictement refusée, malgré toutes les protestations des opposants. Pirater nuit gravement à la santé En dehors de ces différentes propositions, plusieurs autres éléments sont mis en place en parallèle. Comme par exemple les différentes campagnes de sensibilisation, les différentes publicités audiovisuelles insérées avant le film dans le DVD, ou ces slogans chocs insérés dans les coffrets DVD des films suivants : La Haine, La mort dans la peau, la Mauvaise éducation, avec les slogans suivants : se retrouver devant le juge pour avoir téléchargé c'est la haine ! [...]
[...] Les spécialistes estiment à 1 milliard d'euros la perte engrangée dans le monde du cinéma en France et à près de 6 milliards aux Etats-Unis. Appelé aussi Peer to Peer (paire à paire), ces sites où internautes particuliers peuvent s'échanger leurs contenus audiovisuels (entre autres) sont de plus en plus nombreux. (Annexe 4). Cependant se pose aussi le problème des sites de vidéos communautaires, tels YouTube ou DailyMotion, qui n'ayant aucun filtre, laissent parfois passer des films entiers ou séries télévisées. Ils ne seront retirés qu'après que les intéressés s'en soient rendus compte. [...]
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