Lorsque L. Wittgenstein, philosophe britannique de la première moitié du XXe siècle, parle du pouvoir des mots, il affirme que « l'usage des mots fonctionne comme un calcul ». Ce pouvoir des mots, ce sont aujourd'hui les médias qui le possèdent. De plus en plus nombreux, de plus en plus puissants, les journaux, radios, télévision ou encore Internet propagent l'information selon une technique industrielle. Leur influence sur la vie publique serait grande : ils fixent les grands thèmes de débat, de leur arbitrage, ils donnent plus d'importance à tel ou tel événement. À l'heure actuelle, le débat médiatique s'articule donc autour du pouvoir social et politique au sens large des médias, qui seraient capables d'instaurer un véritable ordre public. On peut opposer cet ordre public à la sphère privée, celle qui concerne les choix individuels relatifs à la vie personnelle des individus.
Que penser alors de l'impact des médias sur la dimension privée de la vie des individus ? On ne peut en effet affirmer que la presse ou la télévision a un effet collectif sur la « masse » sans envisager qu'elle puisse agir sur un plan plus personnel. Les médias semblent avoir d'une part, une influence sur la vie quotidienne des hommes, c'est ce que nous verrons en premier lieu et d'autre part une influence sur la notion même du « privé », idée que nous développerons dans la seconde partie du devoir.
[...] Médias et Sphère Privée Lorsque L. Wittgenstein, philosophe britannique de la première moitié du XXe siècle, parle du pouvoir des mots, il affirme que L'usage des mots fonctionne comme un calcul Ce pouvoir des mots, ce sont aujourd'hui les médias qui le possèdent. De plus en plus nombreux, de plus en plus puissants, les journaux, radios, télévision ou encore Internet propagent l'information selon une technique industrielle. Leur influence sur la vie publique serait grande : Ils fixent les grands thèmes de débat, de leur arbitrage, ils donnent plus d'importance à tel ou tel événement. [...]
[...] Cette expérience fut rendue possible lors de grèves de grands quotidiens. Ainsi, en 1945, Bernard Berelson profite d'une grève d'un journal new-yorkais pour observer ce que les lecteurs habituels perdent alors. Il constate en premier lieu que les individus perdent un instrument de la vie quotidienne. Le journal avait une dimension pratique qui intervenait directement sur leur vie personnelle : Le programme de cinéma, les annonces des naissances sont par exemple publiés. Mais certains lecteurs privés de journal disaient être touchés d'une manière bien plus importante. [...]
[...] Là encore, la frontière entre sphère privée et sphère publique est bien souvent dépassée. Cette tendance a pris un tournant plus récent avec le développement des sites communautaires tels que Myspace, ou Facebook. Leur succès est immense et mondial. Ces sites permettent de partager des photographies, des informations et de communiquer avec d'autres personnes. La polémique s'articule autour de la dimension exhibitionniste de telles pratiques. L'usage personnel d'Internet met donc à disposition de l'intégralité des internautes un certain nombre d'informations plus ou moins privées. [...]
[...] Parmi ces éléments récréatifs figure en bonne place les fictions. La présence de faits non avérés dans les médias n'est pas un concept nouveau. On pense notamment aux romans-feuilletons publiés dans les journaux du XIXe siècle ; mais la fiction médiatique entre dans une période de fort essor avec la télévision. Les séries et téléfilms y sont très largement diffusés. Bien qu'irréels, ces feuilletons touchent plus profondément que l'on ne le pense la vie personnelle de chacun. En effet, en 1942-1943, une étude montre que 41% de la population voit dans les séries (radiophoniques à l'époque) une aide Ils assimilent leurs propres vies à celles des héros dont ils suivent chaque semaine les aventures. [...]
[...] Internet, le jeune média De tous les médias, Internet est le plus jeune et probablement celui qui offre le plus de possibilités. Alors que tous les autres médias communiquent unilatéralement, Internet est un média interactif. L'ordinateur est alors un objet personnel qui rentre volontiers dans la sphère privée. En effet, Internet est un outil de communication entre les hommes, c'est pourquoi il est si particulier. Les échanges peuvent rester privés ( avec le courrier électronique) ou se faire de manière publique. On note en premier lieu qu'Internet permet de garder des contacts personnels permanents avec ceux qui sont géographiquement éloignés. [...]
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