En 1972, Richard Nixon est impliqué dans l'un des scandales politiques les plus médiatisés jusqu'à aujourd'hui. Ce que l'on appellera communément le scandale du Watergate n'est autre que la révélation par une équipe de journalistes d'investigation d'une affaire d'espionnage impliquant alors le Président des Etats-Unis. On peut voir dans cet acte médiatique l'une des meilleures illustrations du rôle des médias comme contrepouvoir : ici les médias, par l'intermédiaire de cette équipe de journalistes du Washington Post vont combattre le pouvoir exécutif agissant dans l'illégalité en révélant aux citoyens une vérité qu'ils ne connaissaient pas sur leurs gouvernants. Ici, le rôle des médias dans la confrontation des gouvernants et des gouvernés est bien plus que symbolique et semble renforcer la démocratie (...)
[...] Pourtant, de nos jours, notamment en France, les scandales à l'égard des médias se multiplient : Le Canard Enchaîné est perquisitionné afin de livrer ses sources dans le cadre de l'affaire Clearstream, ou encore le président de la République porte plainte contre des journalistes ayant publié des SMS que celui-ci aurait envoyés à Cecilia Sarkozy. Le contrepouvoir que devraient constituer les médias tombe t il ainsi sous la coupe des autres pouvoirs (exécutif, judiciaire, et législatif ? Quel est aujourd'hui le rôle des médias ? Les médias prennent ils ce rôle au sérieux ? Peut on réellement parler des médias comme d'un 4e pouvoir ? [...]
[...] Pourtant si le constat paraît inquiétant, le pouvoir des médias restent important. Ainsi si aux Etats Unis la chaîne Fox News a longtemps diffusé des spots pro Bush, la chaîne CNN, elle, tend à critiquer en profondeur les gouvernements. En France, des médias encore totalement indépendants du pouvoir économique et politique survivent : Charlie Hebdo, Le Canard Enchaîné (aucune responsabilité vis-à-vis des annonceurs car il n'y a aucune publicité dans ce journal, contrairement à M6 par exemple qui a été contrainte d'abandonner l'émission Culture Pub sous la pression des annonceurs). [...]
[...] En France, il a été calculé par exemple que environ des médias étaient la propriété de grands groupes industriels (notamment Lagardère). On peut alors se demander si les médias sont ils toujours aussi libres et indépendants qu'ils se disent l'être. Dans un monde globalisé ou tout devient marchandise, faut il penser que la liberté de la presse est un bien comme un autre que l'on offrira au plus offrant. C'est ce qu'a déclaré Lowel Mellet, le directeur du Washington Daily : La liberté de la presse est une propriété à la question qui détient la liberté de la presse ? [...]
[...] On entre de plus en plus dans ce que Guy Debord appelait La Société du Spectacle Les médias disent toujours la vérité La preuve en image, http://www.lespacearcenciel.com/les-mediasdisent-toujours-la-verite-la-preuve-par-limage.html 2 Une désaffection croissante des médias est à l'œuvre en France : depuis les années 1980, les ventes de journaux nationaux ont ainsi chuté de manière dramatique : pour l'Humanité par exemple et 20% pour Libération. II/ Les médias sous la coupe d'autres influences : Aujourd'hui des facteurs viennent limiter l'indépendance des médias. [...]
[...] Difficile alors de supposer que les médias nous fournissent une version objective et vraie de l'information. Ainsi, si les médias ont gagné leur réputation de quatrième pouvoir par une quête de l'objectivité et de la vérité, il semblerait aujourd'hui que les objectifs des médias soient tout autre : comme les pays sont interconnectés au sein d'un village global (expression de Mac Luhan), les médias entrent dans une ère de concurrence où les objectifs sont dictés par l'appât du gain et où la coopération n'est pas de mise : l'exclusivité devient un enjeu fondamental. [...]
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