« Qu'ils soient publics ou privés, les médias jouent un rôle crucial (...) Ils soutiennent ou critiquent le gouvernement, dénoncent ou taisent les opinions et les méfaits de l'industrie, donne la parole au peuple ou omettent de parler en son nom » .Depuis la seconde moitié du XXème siècle une nouvelle forme de société domine: une société de l'information. Du latin « médian » qui signifie intermédiaire, le média devient une institution sociale; le média devient nécessaire car élément constitutif des systèmes démocratiques modernes. Le média, regroupant aussi bien la presse, la radio, la télévision et internet, est devenu l'acteur clef de cette organisation et se révèle être un vecteur à traitant, stockant et transportant l'information sur une grande échelle. En effet, le pouvoir laissé à la presse est issu historiquement d'un rejet lié à la concentration des pouvoirs contre l'absolutisme. Ainsi l'un des rôles les plus importants confié aux médias est celui de relais de l'action politique. Les médias informent les citoyens des différentes options politiques, ils véhiculent les valeurs, les référents, les programmes que le personnel politique cherche à promouvoir. Ils tissent des liens entre une population et un gouvernement afin d'entretenir la croyance en une association des citoyens aux décisions collectives, ils participent grandement à la construction et à la diffusion de normes individuelles et collectives.
Cet étrange « quatrième pouvoir » provoque la réflexion; il est un symbole de la démocratie et l'arme fondamentale des populations. Selon Ignacio Ramonet, « la presse et les médias ont été, pendant de longues décennies, dans le cadre démocratique, un recours des citoyens » Si les médias sont les intermédiaires entre le gouvernement et le peuple, un recours contre les abus de pouvoir, les injustices, il semble légitime de s'intéresser aux liens qui se sont tissés entre le politique et les médias. Mac Combs et Shaw, sociologues américains des années 50, développent la thèse de « la fonction d'agenda des masses média sur l'opinion publique ». Leurs travaux placent les médias au centre de l'événementiel puisque ceux-ci définissent le calendrier des événements , déterminent l'agenda politique. De nombreux écrits tentent à démontrer l'ampleur du « quatrième pouvoir », son indépendance et l'influence obligatoire qu'il impose à la société. L'un des principaux instruments des médias, le sondage, subit toutefois des critiques virulentes. Créé en 1935 par Gallup aux États-Unis, le sondage perd rapidement de sa crédibilité scientifique en tant que reflet de l'opinion publique puisque des sociologues comme Pierre Bourdieu dénient toute réalité à l'opinion publique médiatique en soulignant la création pure et simple de celle-ci, l'impossible reflet de quoi que ce soit. Pour d'autre l'opinion publique n'est que le triomphe de la majorité silencieuse (théorie de E. Noëlle Neumann), ou une volonté de simplification et de manipulation (théorie de P. Champagne), ce qui souligne le pouvoir trompeur des médias. Toutefois si les médias possèdent un rôle essentiel d'intermédiaire et sans doute un pouvoir indéniable en terme d'influence, peut-on penser qu'ils sont détachés du pouvoir politique, libres d'exposer les scandales politiques, ce qu'ils pensent des hommes politiques? Les citoyens d'une démocratie moderne sont' ils confiants, la liberté de presse est 'elle à l'image de nos souhaits les plus profonds à savoir le rêve d'une information sans influence, corruption........? Pour qu'une véritable démocratie fonctionne il semble essentiel que la liberté de presse demeure un pilier inébranlable, que ses mécanismes ne connaissent pas les assauts du pouvoir politique. Depuis les années 90 on constate en France un manque de confiance envers les organes de presse. Les raisons de cette méfiance ne peuvent se résumer à l'aide d'un unique facteur causal, toutefois la sociologie politique peut s'avérer être un outil efficace dans la compréhension des relations entre la population, les médias et le pouvoir politique. Afin de limiter notre champ d'action il semble obligatoire de se concentrer sur un système politique en particulier. Le choix des démocraties modernes semble pertinent puisqu'il véhicule avec lui des attentes et des conditions. Afin d'étudier les médias comme intermédiaires entre le peuple et le pouvoir politique et de souligner l'influence de ces derniers sur le monde médiatique il paraît nécessaire d'étudier dans un premier temps les médias comme outil essentiel du pouvoir politique (I) pour dans un second temps nous attacher à analyser les connivences entre médias et politique (II)
[...] Des quotidiens tels le nouvel observateur cernent le problème et proposent aux internautes de s'exprimer sur le sujet. Les raisons de cette peur latente trouvent une première explication dans les changements opérés entre la population et le gouvernement. L'heure est au changement, à la fin d'une scission gauche droite, au renouveau des relations et donc des intermédiaires: les médias politiques. Le dualisme opposant le candidat UMP Nicolas Sarcozy et la candidate socialiste Ségolène Royal, quand les autres partis sont oubliés, ont fait resurgir la peur d'une presse dépendante du pouvoir politique. [...]
[...] Noëlle Neumann), ou une volonté de simplification et de manipulation (théorie de P. Champagne), ce qui souligne le pouvoir trompeur des médias. Toutefois si les médias possèdent un rôle essentiel d'intermédiaire et sans doute un pouvoir indéniable en termes d'influence, peut-on penser qu'ils sont détachés du pouvoir politique, libres d'exposer les scandales politiques, ce qu'ils pensent des hommes politiques? Les citoyens d'une démocratie moderne sont-ils confiants, la liberté de presse est 'elle à l'image de nos souhaits les plus profonds à savoir le rêve d'une information sans influence, corruption . [...]
[...] De nombreux écrits tentent à démontrer l'ampleur du quatrième pouvoir son indépendance et l'influence obligatoire qu'il impose à la société. L'un des principaux instruments des médias, le sondage, subit toutefois des critiques virulentes. Créé en 1935 par Gallup aux États-Unis, le sondage perd rapidement de sa crédibilité scientifique en tant que reflet de l'opinion publique puisque des sociologues comme Pierre Bourdieu dénient toute réalité à l'opinion publique médiatique en soulignant la création pure et simple de celle-ci, l'impossible reflet de quoi que ce soit. [...]
[...] Ce qui indubitablement ressort de la réalité politique vu par les médias, est la première source d'influence systématiquement confrontée aux dangers de la désinformation que reçoit la population. Ainsi, la première remarque s'établit sur les sujets à traiter puisque ce sont les médias qui choisissent ce sur quoi nous allons nous concentrer, qui choisissent l'orientation du vecteur médiatique. Prenons en exemple la presse politique de la campagne présidentielle française actuelle. Des magazines tels Marianne décident, entre les deux tours, de publier un numéro spéciale qui souligne les entraves criminels de Mr Nicolas Sarkosy aux règles précieuses de la liberté de la presse. [...]
[...] Ce rêve d'objectivité pure reste toutefois à l'état de songe puisque la France, et d'autres pays européens, connaissent une structure médiatique dangereuse. En effet, sans aborder les sujets de l'info-poubelle commentés par Ignacio Ramonet ou les problème de désinformation suite aux surplus d'informations, la qualité de notre presse pêche par la concentration de nos médias et leurs rapports au politique. Ainsi pour Serge Halimi le mur de la censure dite démocratique est composé de trois éléments: le pouvoir du propriétaire, la pensé du marché, l'information-marchandise Concernant notre propos, seul le premier élément nous intéresse à savoir qui sont les propriétaires des groupes médiatiques en France, qui sont les personnages censés être les intermédiaires entre la population et le gouvernement. [...]
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