Les médias sont présentés comme étant le quatrième pouvoir après l'exécutif, le législatif et le judiciaire. D'un point de vue constitutionnel, les États-Unis ont même choisi de consacrer ce principe. En effet, les médias, de par la presse écrite, la radio ou la télévision captent l'attention de plusieurs milliards de personnes à travers le monde. De facto, les opinions qu'ils véhiculent se propagent à grande vitesse. L'avènement d'internet n'a fait qu'accroître cette vélocité de diffusion de l'information.
Toutefois, cette véritable puissance médiatique qui doit, selon le code déontologique journalistique, s'exercer pour la diffusion d'une information objective peut connaître certaines dérives. En effet, toutes les actions philanthropiques des médias sont-elles réellement sincères, ne sont-elles pas de simples actions marketing destinées à améliorer l'image des médias ?
[...] II- Une instrumentalisation des ONG au profit des médias Nous poserons ici la question de l'indépendance des ONG Puis, nous observerons que si l'association ONG/média, bien qu'indispensable, ne doit pas être la cible d'abus L'indépendance des ONG menacée ? Nous avons cherché à prouver la corrélation forte qui existe entre les mondes médiatiques et humanitaires. Nous devons maintenant comprendre à qui cette interdépendance profite. Il existe plusieurs arguments qui abondent dans le sens d'une perte d'indépendance des ONG vis-à-vis des médias. [...]
[...] En outre, la générosité des Français dans l'aide à son prochain se matérialise également par l'envoi de dons massifs à des ONG, le plus souvent postérieur à des catastrophes naturelles impressionnantes, destiné à des pays en grande difficulté. Récemment, ce fut le cas en Haïti millions d'euros totalisés par la Croix-Rouge) mais ce fut également le cas en août 2008 avec la tornade qui a dévasté les départements du Nord de la France. Ceci nous permet d'énoncer la solidarité franco-française qui peut exister en cas de problème majeur. Toutefois, le plus grand élan de générosité jamais recensé reste celui relatif au tsunami de 2004 qui ravagea littéralement une grande partie des littoraux du Sud-Est asiatique. [...]
[...] En effet, dès lors que le soufflet médiatique, rien ne garantit la continuité de l'action humanitaire. L'association ONG/média : le regain d'image pour les médias Il est indéniable que les médias de la presse, de la télévision ou de la radio bénéficient de ce partenariat avec les ONG dans d'autres mesures que le seul cadre humanitaire. En effet, il existe dans cette situation une part de marketing. Le partenariat avec une ONG (si possible la plus populaire) permet de nettoyer son image. [...]
[...] En outre, ce sont les médias qui décident de s'attacher aux ONG au profit telle ou telle cause humanitaire. Dès lors, le risque de discrédit des ONG vis-à-vis du public est grand du fait de l'action plus ou moins importante des organisations humanitaires selon les cas. Or, le discrédit entraîne inéluctablement un arrêt des dons du grand public, principale source financière. De plus, la pression médiatique peut peser sur les choix des ONG concernant l'appui à telle ou telle cause humanitaire. [...]
[...] Dès lors, il paraît logique que les ONG fassent appel aux médias car ce serait encore plus choquant si les organisations humanitaires dépensaient une partie non négligeable de leurs recettes dans des stratégies publicitaires et/ou marketing. En outre, le lien entre média et humanitaire permet, non seulement des mobilisations rapides, mais également de souligner les problèmes graves que le monde connaît actuellement. Prenons l'exemple de l'action médiatique de l'association Les enfants de Don Quichotte qui avait placé de nombreux Sans Domicile Fixe dans des tentes le long du canal Saint-Marin à Paris dans le but de dénoncer le problème de paupérisation de la société française. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture