Support: 'les nouveaux chiens de garde'. S. Halimi. Les médias : quatrième pouvoir ou « contre-pouvoir » ? Question ouverte : quel contrepouvoir au quatrième pouvoir ?
Si le principe de la liberté de la presse a été posé par la loi du 29 juillet 1881 qui permet aux journalistes d'accéder librement aux informations et d'être relativement indépendants, il a été nécessaire de le conforter au fil du temps pour l'adapter aux évolutions sociales. Ainsi, le Conseil Constitutionnel, en 1982 puis en 1990, a reconnu que le pluralisme des courants d'expression était un objectif à valeur constitutionnel constituant le fondement de toute démocratie. Cette reconnaissance a permis l'adoption d'une loi en 1986 visant à lutter contre les concentrations des entreprises de presse et à renforcer le statut protecteur du journaliste. Plus récemment, la Cour de Cassation a affirmé qu'il était désormais possible de publier, diffuser et commenter tout sondage d'opinion, pendant la semaine qui précède chaque tour de scrutin ou pendant le déroulement de celui-ci. Ceci démontre la survivance réelle du principe de la liberté de la presse et sa protection par les autorités juridiques.
[...] Les médias I. Les médias : quatrième pouvoir ou contre-pouvoir ? A. La théorie : les médias, un contre pouvoir 1. Des fondements à cette théorie a. Le soutien juridique apporté à cette théorie Si le principe de la liberté de la presse a été posé par la loi du 29 juillet 1881 qui permet aux journalistes d'accéder librement aux informations et d'être relativement indépendants, il a été nécessaire de le conforter au fil du temps pour l'adapter aux évolutions sociales. [...]
[...] Ceci démontre la survivance réelle du principe de la liberté de la presse et sa protection par les autorités juridiques. b. Le soutien pratique apporté à cette théorie L'indépendance est l'élément de leur statut le plus cher aux journalistes et la véracité de leurs informations leur plus sûre alliée. Pour affirmer leur existence, ils ne cessent de brandir des étendards tendant à démontrer que la presse est un réel contre-pouvoir C'est ainsi que les envoyés spéciaux morts dans l'accomplissement de leur travail sont hautement salués, que la vérification, voir même la publication, des preuves des informations est imposée par les diverses chartes de déontologie. [...]
[...] Question ouverte : quel contrepouvoir au quatrième pouvoir ? A. De timides contre-pouvoirs 1. Une révolte de l'opinion a. Une révolte légitime La démocratie, c'est un journal et un isoloir selon Maurice Duverger. L'isoloir, bien que plus tardif dans sa généralisation que la liberté de la presse, semble exister réellement. Le journal ou plus exactement le pluralisme de la presse, quant à lui, s'effrite au fil du temps et les citoyens, dont il est le serviteur, sont en droit d'exiger sa reconstitution véritable. [...]
[...] Ces liens étroits influencent nécessairement le contenu et affectent l'objectivité des informations que leurs entreprises diffusent. De plus, les journalistes, bien que ceci souffre quelques rares exceptions, se courbent devant le pouvoir politique et contiennent leurs critiques, de façon consciente ou inconsciente, en recherchant une once de reconnaissance. Par l'ensemble de ces mécanismes, le quatrième pouvoir en formation est amené, si ce n'est à véritablement servir les politiques, du moins à ne pas les desservir, alors même que la critique et l'information de l'opinion devrait être l'objectif premier de la presse. [...]
[...] On les croyait disparus ( . ) Ils réapparurent, debout.» Il n'en demeure pas moins que ce mouvement fut étouffé par les médias français qui prirent plaisir à en dénoncer ses aspects néfastes. Ainsi l'opinion se rallia à la pensée conforme qu'elle se doit de respecter et qu'elle respecte toujours au final Une révolte des journalistes a. Des mouvements résiduels : l'exemple d'ATTAC ou les apprentis journalistes Avant de s'assigner des objectifs politiques et bien qu'étant une émanation de Monde diplomatique, ATTAC poursuivait initialement, comme but principal, l'information claire, neutre et indépendante du public : La fondation d'ATTAC est le résultat du refus de la pensée économique unique, d'une décision monopolisée par des élites plus arrogantes qu'expertes, et d'une sujétion de la démocratie à l'autocratie financière. [...]
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