Depuis les années 1940 et l'appel de Jean Lecanuet à un publicitaire, les acteurs du jeu partisan ont compris l'intérêt que pouvait avoir pour eux une bonne médiatisation, ce qui est devenu une nécessité pour tous candidats et acteurs sociaux aujourd'hui.
En effet les médias sont devenus le fer de lance de toute campagne électorale et peuvent même faire gagner une élection… d'ailleurs, d'après la croyance populaire : « Les médias font l'élection »… préjugé pas complètement erroné n'en témoigne la place prise par la publicité dans la victoire de Mitterrand aux présidentielles de 1981 (campagne orchestrée par J. Seguela, ténor de la publicité).
Dans le cadre du jeu partisan, c'est-à-dire de la mobilisation d'individus et de ressources en vue de la réalisation de revendications ou de l'accession au pouvoir, le recours aux médias, c'est-à-dire plus précisément «des moyens de diffusion collective qui permettent d'atteindre des publics vastes, hétérogènes et anonymes » (Gerstlé), qui n'ont cessé de se diversifier d'agrandir leur public (télévision, presse, Internet), est devenu la principale forme de reconnaissance …
Pourtant la confrontation de ce jeu partisan aux médias ne s'est pas déroulée sans quelques évolutions. On ne s'adresse pas de la même façon, ni au même public, dans un meeting que sur un plateau de télévision. A partir d'une série de constatations très simples, on réalise que les medias, qui s'est révélé être un moyen de publicité incommensurable pour les politiques, a nécessité quelques changements, modifications de la part de ces même politiques.
Pour quelles raisons les médias constituent-ils un espace partisan particulier et quelles conséquences l'importance des médias a-t-elle eu sur le jeu partisan ?
Pour répondre à cette question nous verrons dans une première partie que les médias ont établi une relation particulière entre les électeurs et les élus, candidats, mais que cette médiatisation croissante du jeu partisan a eu des conséquences sur celui-ci, et c'est ce que nous étudierons dans une deuxième partie.
[...] Puis l'actualité a été marquée par des émeutes en banlieue et plus un mot sur les logements. Les médias obéissent à la logique du sensationnel et il semble que le jeu partisan s'y soit mis aussi, ce qui a pour conséquences la dévalorisation ou du moins la sous médiatisation du travail de prévention que font les politiques, seul les problèmes sont traités on parle beaucoup poins des effets positifs de tel réforme La médiatisation a aussi pour effet, la mise en second plan des idéologies par rapport aux luttes entre politiciens. [...]
[...] Il doit alors adopté son discours et son comportement aux attentes du public. L'importance des medias a donc conduit a l'apparition du marketing politique, qui consiste selon Gerstlé à l'application des techniques de marketing par les organisations politiques et les pouvoirs publics pour susciter le soutien concentré ou diffus de groupes sociaux ciblés En effet dans les médias visuels que sont la télévision, Internet et une certaine partie de la presse, l'impression que renvoie l'homme politique joue un rôle primordial, parfois même plus important que le discours. [...]
[...] Chacun alors prendra de courtes citations aisées à interpréter. Dans cette société où les médias sont la première et principale source d'information, le rôle du journaliste politique est primordial. Nous parlions précédemment de démocratie télématique mais ce n'est pas aux questions du citoyen que l'homme politique répond mais à celle du journaliste ; et même dans les émissions ou on revendique une liaison directe par le biais de question écrite, de textos envoyés par des électeurs, il y a toujours le journaliste qui sélectionne les questions qui seront posées. [...]
[...] Ils s'obligent à se montrer plus décontracter, à faire davantage appel à l'affect qu'à la raison, ils soignent leur image sachant que celle-ci véhicule une impression qui va marquer les électeurs, le premier ministre se fait par exemple filmé en train de faire son jogging sur la plage (impression de santé et sportivité . La personnification est une autre conséquence de la médiatisation du jeu partisan. La communication à grande échelle nécessite l'incarnation de tout un parti, une organisation partisane, dans une personne, souvent le candidat potentiel aux présidentielles, qui devient en quelque sorte le VRP de l'organisation. Cette personnification est nécessaire car permet aux électeurs de retrouver dans la multitude des partis. Aujourd'hui Ségolène Royal est aussi représentative du P.S que le symbole de la rose. [...]
[...] La diffusion en 1974 du débat du second tour des présidentielles entre Valéry Giscard d'Estaing et François Mitterrand par exemple, permis au téléspectateur d'assister a une confrontation directe des arguments de chaque camp. La communication de l'homme politique ne se limite plus alors à convaincre des citoyens de compétence politique moyenne, mais consiste à montrer à tous sa supériorité sur les propos de l'autre candidat, lui aussi extrêmement compétent. Pour des candidats qui cherchent à rallier le plus grand nombre d'électeur possible, passer à une émission de télévision réunissant plusieurs millions de téléspectateurs est devenu une nécessité. [...]
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