« C'est la fin de l'Histoire » proclamait Fukuyama après la chute du mur de Berlin.
Ce que nous avons vécu depuis plus de dix ans montre à l'évidence qu'il s'est trompé par excès d'optimisme. Certes, l'écroulement du monde soviétique est un événement majeur tout d'abord pour les citoyens de cet ex-empire car ils aspiraient à la liberté et à retrouver leur identité, mais aussi pour nous qui, comme eux, avons vu disparaître le monde bipolaire de la Guerre froide dominé par l'équilibre de la terreur. Après cette angoisse latente plus ou moins consciente due à la potentialité d'un cataclysme nucléaire, s'est exprimée une vague d'espérance résumée par ces quelques mots de Fukuyama et par le fait que chacun voulait toucher les « dividendes de la Paix ». Peut-on blâmer cette aspiration alors que ce XXème siècle finissant a été marqué par les deux plus grands conflits de l'Histoire (...)
[...] Il est clair qu'aujourd'hui, la guerre de l'information est variable, chaque Etat essaye de créer sa propre matrice de maîtrise de l'information[43]. Cette matrice serait une réponse à la guerre offensive menée par certains services de renseignements, ou une réponse à la guerre économique. De la maîtrise de l'information dépend la guerre de l'information, celui qui maîtrise l'information peut influer et contrôler un grand domaine qui va du culturel à l'économique, en passant par le militaire[44]. Il est important de voir quelques exemples de pays ayant essayé de mettre en pratique cette maîtrise de l'information. [...]
[...] Les cyberstratèges raisonnent tout autrement et surtout, se fondent sur une conception toute autre du pouvoir[87]. Dans la cyberguerre, le pouvoir apparaît, en effet, comme conditionné par la maîtrise des flux d'information. Le pouvoir serait ainsi fondé sur la capacité d'organiser des données stratégiques, d'agir sur les relations sociales, de canaliser tous les flux d'information susceptibles de fournir des renseignements sur les stratégies ennemies, dans le but ultime de "perturber" un maximum le camp ennemi de le désorganiser le plus possible. [...]
[...] Il faut prendre garde à la stratégie chinoise sur la guerre de l'information. Il ne faut pas croire qu'elle calque sa vision sur la vision américaine. Cela serait trop restrictif de penser cela, il ne faut pas oublier que la Chine est une civilisation avec de grands penseurs, Sun Tzu, Sun Bin. L'axiome de Sun Tzu, du gain sans combattre par la connaissance est très révélateur de la pensée chinoise. Cette idée rejoint beaucoup l'idée de Mr Harbulot de la guerre cognitive dans le domaine économique. [...]
[...] Section III : Une Guerre contre l'information Il s'agit ici d'empêcher l'adversaire, d'amasser de l'information ou de l'utiliser en pénétrant si possible ses systèmes, en détériorant ou en détruisant son information. Cette guerre peut viser un industriel. L'exemple le plus frappant est celui que donnent J Brien et M Seiller dans la sécurité industrielle et commerciale un étranger pénétrant, pendant les horaires de travail, dans le local informatique d'une PME, et ayant passé un aimant sur les bobines et les disques rangés dans une armoire dans laquelle se trouvaient également les sauvegardes sur les disques. [...]
[...] Information et Puissance sont des concepts liés par l'histoire et pas seulement à cause de cette guerre de l'information[21]. De tout temps celui qui a contrôlé l'information, a imposé sa puissance, car il pouvait agir avant les autres. Pour comprendre la puissance de l'information, il faut d'abord voir la nature et la source de la puissance. La plupart des analystes des affaires internationales s'accordent sur deux choses au sujet de la puissance : qu'elle est une des variables fondamentales des relations internationales et qu'elle est une phénomène difficilement quantifiable. [...]
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