Le texte des « missions » que se fixe la Fondation fixe les grands axes de son action. Il s'agit d'informer (et peut-être même de « former » : la Fondation organise des stages destinés aux enfants), de « faire prendre conscience » et d'appeler à « agir » avec la Fondation (sous forme d'aide financière, de participation aux actions d'informations, de popularisation de ses campagnes). Tous les publics sont visés : les vecteurs de communication l'attestent (annonce presse, mais aussi affichage).
Le nom de la Fondation manifeste que Nicolas Hulot joue pleinement de sa notoriété acquise avec l'émission assez prestigieuse qu'il produit sur TF1, Ushuaia.
Les thèmes choisis sont très « porteurs » : ils collent aux actions internationales entreprises par l'ONU et reprises par le gouvernement français (Développement durable), qui a crée un « ministère du développement durable ».
L'axe qu'a choisi la Fondation est celui de la « biodiversité ». Ce n'est pas le plus facile à présenter. Comment convaincre que toutes les espèces, que tous les environnements naturels doivent être préservés, car ils sont le fondement de notre propre existence ?
[...] La ligne des yeux
Véritable « parcours de lecture », cette ligne qui unit l'aigle (dont on s'est gardé de nous montrer de face les redoutables yeux ronds et fixes du rapace) et le bébé, par le relais de la cerise. Mais en la prolongeant, on rencontre l'oeil du logo. C'est en effet le symbole de la Fondation : c'est un oeil bien ouvert (il s'agit de constate, d'étudier), dont l'iris est la Terre (son objet), fermement entouré du trait gras des paupières (protectrices) et encerclé par l'énoncé des missions de cette Fondation : « pour la nature et l'homme ». Il faut « ouvrir l'oeil », prendre en compte la totalité de la planète (nature et homme), les protéger ensemble. (...)
[...] Commentaire publicité : Fondation Nicolas Hulot Le texte des missions que se fixe la Fondation fixe les grands axes de son action. Il s'agit d'informer (et peut-être même de former : la Fondation organise des stages destinés aux enfants), de faire prendre conscience et d'appeler à agir avec la Fondation (sous forme d'aide financière, de participation aux actions d'informations, de popularisation de ses campagnes). Tous les publics sont visés : les vecteurs de communication l'attestent (annonce presse, mais aussi affichage). [...]
[...] Belle annonce, mais dont la beauté plastique et la force narrative viennent peut-être combler une faiblesse de la proposition d'action. Le caractère hyperbolique de l'image manifeste un angélisme que rien ne justifie. Elle fait réfléchir sans vraiment apporter de réponse au comment A son corps défendant, met l'homme (le bébé) au centre de la nature (et de ce fait prolonge la conception selon laquelle celle-ci serait au service de l'homme). [...]
[...] Un visuel fort Il y'a une place absolument prépondérante, forte, belle, étrange. Les éléments linguistiques (qui ne sont pas à analyser stylistiquement) se réduisent à la signature de la campagne et au logo compris les moyens de la prise de contact). L'association de l'aigle et du bébé nu est incongrue (procédé surréaliste de collage - ici, de photomontage - de thèmes qui ne sont habituellement pas associés : nature + culture = futur). Le rapprochement est inquiétant (comme l'était celui du bébé dans les pattes de l'ours gigantesque, ou son abandon dans les branches de l'arbre, dans les deux autres visuels de cette campagne) : l'aigle porte tout l'imaginaire du prédateur efficace, lourdement armé (serres et bec redoutables), impitoyable. [...]
[...] Le pacte est scellé par la main innocente et impuissante du bébé posée avec confiance sur la serre impressionnante de l'aigle. La pulsion de vie l'emporte sur la pulsion de mort. L'annonce pleine page promet un au-delà sans limite à ce pacte, à ce nouveau contrat signé entre l'homme et la nature. Le lien Mais il faut agir. Cette scène idyllique est certes belle. Mais il s'agit de transmettre un message, une invitation à passer à l'action. C'est la mission de la Fondation Nicolas Hulot. [...]
[...] Ce vert si inquiétant est aussi une couleur aux vertus apaisantes. C'est la couleur du jeu et du hasard, celle du destin. Or, toute l'annonce veut nous convaincre que nos destins, celui de la nature et le nôtre, sont liés, que sans nature (verte), pas de futur (pour l'homme). C'est ainsi une inversion des symboles qui caractérise ce visuel : l'aigle devient nourricier ; le prédateur devient protecteur ; le rouge du poison devient offrande de vie ; la sorcière noire ‘aigle noir ou vert sombre) devient nourricière. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture