Nous allons vous parler aujourd'hui de l'évolution de la lecture en Occident, du 18e siècle à nos jours.
Nous verrons d'abord que les premiers ouvrages étaient écrits sur des rouleaux de papyrus qui n'autorisaient donc qu'une vision partielle du texte à lire. Puis, progressivement, entre le 2e et le 4e siècle, l'introduction du codex permet le feuilletage pour accéder directement à un passage du texte. La lecture à haute voix était alors quasi systématique.
Puis, dans une autre partie, nous vous expliquerons qu'au cours du 19e siècle, la plupart des pays occidentaux s'engagent dans l'alphabétisation de la population. Elle se généralise un peu plus tôt dans les pays de religion protestante, où chacun doit être capable de lire la Bible.
Enfin, nous terminerons sur les différents types de lecture existant aujourd'hui. Puis, nous vous expliquerons ce qu'est la lecture sur écran (aussi appelée « lecture numérique ») dont nous vivons actuellement le déploiement dans le contexte de la société de l'information. On verra que ce récent type de lecture pose de nouvelles problématiques.
I- Le 18e siècle
La diffusion du livre dans les masses populaires est un phénomène social et culturel récent. Il a surgi à la conscience collective autour du 16e siècle, pendant la période pré-révolutionnaire et pré-industrielle. Les citoyens apparaissent alors comme demandeurs d'instruction et, par conséquent, de lecture.
1) la lecture à l'époque des Lumières
a) L'enseignement de la lecture
La lecture était enseignée dans toutes les villes et dans les nombreuses communautés villageoises qui s'étaient dotées d'une école. L'enseignement qui y était dispensé avait une finalité essentiellement religieuse. A ce moment, la lecture n'est pas vue comme permettant d'acquérir de nouvelles connaissances. Elle permettait uniquement de conditionner les enfants du peuple à la pratique religieuse et au respect de la morale chrétienne.
La méthode de l'enseignement individuel, qui était la règle dans la plupart des écoles, permettait aux enfants d'apprendre à lire dans n'importe quel livre. Or les livres étaient rares dans les foyers populaires et les élèves apportaient alors à l'école celui avec lequel leur père avait déjà appris à lire. (...)
[...] Ainsi, à la matérialité du livre, elle substitue l'immatérialité des textes sans lieu propre et également, à la saisie immédiate de la totalité de l'œuvre, rendue visible par l'objet qui la contient, elle fait succéder la navigation au très long cours dans des pages de textes. Ces mutations commandent, inévitablement, de nouvelles manières de lire, de nouveaux rapports à l'écrit, de nouvelles techniques intellectuelles. Si les précédentes révolutions de la lecture sont advenues alors que ne changeaient pas les structures fondamentales du livre, il n'en va pas de même dans notre monde contemporain. [...]
[...] Ces associations de notables lettrés pallient la rareté des librairies dans les villes de province. Les chambres de lecture préfigurent donc dans une certaine mesure les bibliothèques spécialisées qui verront le jour sous la révolution industrielle et annonce la naissance de la documentation. Elle répond aussi aux besoins de culture et de divertissement de la classe aisée en lui procurant les nouveautés dans le domaine des lettres, des arts et des sciences la Révolution Une pédagogie de la lecture Pendant la Révolution, la réflexion va s'orienter vers la recherche des moyens et des méthodes d'une éducation plus électrique c'est-à-dire plus stimulante, plus motivante et plus vivante selon le vœu de l'homme politique Pierre Daunou. [...]
[...] Les citoyens apparaissent alors comme demandeurs d'instruction et, par conséquent, de lecture la lecture à l'époque des Lumières L'enseignement de la lecture La lecture était enseignée dans toutes les villes et dans les nombreuses communautés villageoises qui s'étaient dotées d'une école. L'enseignement qui y était dispensé avait une finalité essentiellement religieuse. A ce moment, la lecture n'est pas vue comme permettant d'acquérir de nouvelles connaissances. Elle permettait uniquement de conditionner les enfants du peuple à la pratique religieuse et au respect de la morale chrétienne. La méthode de l'enseignement individuel, qui était la règle dans la plupart des écoles, permettait aux enfants d'apprendre à lire dans n'importe quel livre. [...]
[...] On y trouvait difficilement la moindre trace d'un livre d'agrément et de distraction. Il n'y dans les programmes contemporains, aucune incitation à la lecture des écrivains classiques et des contemporains, aucune référence aux beaux-arts ou à la philosophie. Et pourtant, si la Révolution a méconnu la réalité et la vertu du plaisir de lire, elle n'a jamais refusé le droit au plaisir aux masses populaires. Bien au contraire, elle a institué le spectacle et la fête comme les instruments par excellence de la formation civique et morale. [...]
[...] Elle ne demeure plus confinée au cercle familial, amical ou professionnel. Elle devient publique. C'est par elle que les rédacteurs de La feuille villageoise conçoivent la diffusion de leur message. Il est admis par tous que les livres élémentaires doivent être lus publiquement dans les écoles et dans les sociétés populaires. Celles-ci ont de bonnes raisons pour adopter ce mode de communication. La formation du citoyen est pour elles une expérience quotidienne, et quelques-unes ont enseigné la lecture et l'écriture à leurs membres analphabètes. [...]
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