Qu'est-ce qu'un bon journalisme ? Alors que la profession traverse une crise profonde et plurielle, une crise à la fois morale, financière, économique et démocratique, la question devient pertinente. Pour beaucoup la presse doit se renouveler. Mais alors, parlons-nous d'éthique, de déontologie journalistique, d'une conception et d'une pratique du journalisme à redéfinir ou d'un modèle économique à réinventer ? Dans un monde noyé sous un déluge d'informations, comment trouver l'information juste et la véhiculer ?
Une majorité des lecteurs se sentent mal informés ou surinformés. Ainsi, par le biais de la création personnelle de blogs, de sites, la participation à des réseaux sociaux, ils se réapproprient un espace contestataire qu'ils considèrent comme informatif. Sans l'être pour autant. Bien souvent, la source des informations n'est pas vérifiable et les discours véhiculés sont subjectifs. Quel est donc le rôle du journalisme face à l'émergence de cet espace démocratique ?
[...] Qu'est-ce qu'un bon journalisme ? Qu'est-ce qu'un bon journalisme ? Alors que la profession traverse une crise profonde et plurielle, une crise à la fois morale, financière, économique et démocratique, la question devient pertinente. Pour beaucoup la presse doit se renouveler. Mais alors, parlons-nous d'éthique, de déontologie journalistique, d'une conception et d'une pratique du journalisme à redéfinir ou d'un modèle économique à réinventer ? Deux problèmes premiers apparaissent. D'abord, dans un monde noyé sous un déluge d'informations, comment trouver l'information juste et la véhiculer ? [...]
[...] C'est la relation d'un événement nu dont nous n'apprenons ni les causes ni les antécédents. Il poursuit : Deux types de reportages doivent coexister. Le premier s'appuie sur l'information actuelle, courante : aujourd'hui, il s'est passé telle et telle choses. Ce type de reportage décrivant l'histoire superficielle se déroulant sous nos yeux restera la denrée principale des médias . Le second type de reportage doit être en mesure d'extraire des réflexions du flot des événements en cours ; il doit essayer de trouver une logique à ce qui semble de prime abord alogique ; il doit établir certaines règles dans ce qui parait totalement anarchique et chaotique. [...]
[...] Ainsi, respecter cet article au serait signer la fin de ce type d'enquêtes. Or, face au journalisme de la vitesse, le bon journalisme n'est-il pas celui de l'investigation où l'information est vérifiée et approfondie ? Dans Autoportrait d'un reporter, Ryszard Kapuscinski affirme que : Le bon journalisme est facile à distinguer du mauvais journalisme. Dans le bon journalisme, outre la description de l'événement, il y a l'explication de ses causes. Dans le mauvais journalisme, il n'y a que la description pure, sans liens ni rapports avec le contexte historique. [...]
[...] Quel est donc le rôle du journalisme face à l'émergence de cet espace démocratique ? N'est-il pas d'apporter un point de vue, une analyse des faits, d'entrer dans le détail ? Le journalisme doit être restructuré et repensé. Il doit servir à produire des faits, des vérités de faits comme le développe Hannah Arendt dans La Crise de la culture. Sinon, il n'y a plus que la relativité de chacun de nos points de vue. Les vérités de faits sont importantes pour établir un monde commun. [...]
[...] Il est important de pouvoir compter sur un journalisme indépendant, conscient des enjeux actuels et respectueux de l'éthique. Le bon journalisme, précis et fiable, n'est-il pas de permettre d'informer le public et de l'aider à se faire une opinion par lui-même ? Dans Autoportrait d'un reporter, Ryszard Kapuscinski souligne que Dans notre profession, nous devons accorder une grande attention au lecteur ou au téléspectateur. Nous connaissons beaucoup plus de choses que lui sur l'événement dont nous parlons. Nous devons donc être très vigilants. [...]
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