Tous ces éléments sont mis en évidence si on étudie l'évolution du contexte publicitaire ces dernières années. Il apparaît donc important pour mesurer l'impact des événements du 11 septembre sur la publicité et donc l'économie des médias de voir dans un chapitre préliminaire quelle était la situation avant l'attaque terroriste et de rappeler rapidement l'évolution du secteur ces dernières années. On verra alors que les attentats de New York sont en réalité un accélérateur de tendance. Nous étudierons donc dans un chapitre premier les conséquences du 11 septembre sur le monde de la publicité puis, dans un deuxième chapitre, les effets des attentats sur l'économie de la presse...
[...] qui sont moins enclins à réduire leurs investissements publicitaires. Enfin, Publicis a acheté plus d'espaces publicitaires qu'Havas, or l'espace est très important et déterminant pour défendre les marges. Publicis a eu, cette année de croissance de sa marge brute tandis que pour Havas cette croissance est proche de zéro. Cependant pour l'année 2002, les analystes prévoient une croissance nulle de la marge brute des deux groupes français. En outre, Havas a engagé un important plan de restructuration pour faire face à la récession publicitaire. [...]
[...] Il s'agit maintenant de montrer les produits et d'utiliser des arguments très simples pour les vendre. Les consommateurs ont besoin en temps de crise de se rattacher à des valeurs, et en conséquence d'être rassurés. La liberté de création se voit donc restreinte par l'effet de la demande. Pendant un certain temps faire des pubs avec en toile de fond des avions, des buildings, des pompiers, des maisons en feu et même tout simplement les mégapoles qui ont toujours été symboles de modernité et de dynamisme sera quelque chose d'inimaginable! [...]
[...] Les campagnes des compagnies aériennes ou d'assurances sont parmi les plus sensibles à concevoir. Les clients hésitent à lancer de nouvelles campagnes. Les consommateurs rechignent à dépenser, préférant épargner, comme c'est toujours le cas en période de crise. Le ton a aussi changé, en ce que la provocation, l'arrogance, le cynisme, la violence ne sont plus à la mode. Finie, la publicité spectacle des années 1990, qui proposait des moments de pures émotions visuelles et auditives. Au cynisme, l'on préfère l'humour au premier degré et éventuellement l'ironie. [...]
[...] Bien que la crise ait commencé déjà bien avant le 11 septembre, l'effondrement des deux tours a tout d'abord eu un impact immédiat et très fort, qui a fait chuter le marché de la publicité. L'on a assisté à une remise en cause dans la profession. Cependant, il ne faut pas être alarmiste car il semble que cette crise n'aura au fond qu'un effet assez limité, les perspectives d'avenir étant plutôt optimistes. Pour ce qui est de l'économie de la Presse, elle connaît actuellement des moments difficiles. Les seuls espoirs de rétablissement dans ce secteur résidant dans les aides de l'Etat et la reprise du marché publicitaire. [...]
[...] Les indicateurs économiques (croissance du PIB, réduction du chômage et optimisme des ménages) ne suffisent pas à expliquer cet emballement. Le fait est que la concentration des entreprises, alliée au processus de mondialisation amorcé trois ans auparavant, a accéléré la bataille des plus gros entre eux. Les grands annonceurs - ceux qui dépensent plus de 100 millions de francs par an en pub –investissent davantage : + pour les enseignes de distribution, + pour les transports, + pour le secteur des télécoms. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture