Le débat sur l'accès à la publicité télévisée des secteurs interdits

Résumé du document

En inaugurant la Semaine de la publicité, le 4 novembre, Jean-Jacques Aillagon s'est fait l'écho de l'inconfort du gouvernement sur la question des secteurs interdits de publicité télévisée : distribution, presse, cinéma, édition. « Notre position en la matière n'apparaît pas conforme à la réglementation européenne, a reconnu le ministre de la Culture et de la Communication, mais elle contribue à la stabilité des ressources des autres médias et notamment de la presse quotidienne régionale et nationale. » Il s'est contenté de se déclarer « attentif à ce que le problème soit traité de manière globale et satisfaisante pour tous les acteurs concernés ».

Extraits

[...] Le débat sur l'accès à la publicité télévisée des secteurs interdits Le jour où la distribution . Selon une étude de l'agence médias Carat, que Stratégies publie en exclusivité, l'accès de la distribution à la publicité télévisée pourrait avoir un impact limité sur les autres médias. En inaugurant la Semaine de la publicité, le 4 novembre, Jean-Jacques Aillagon s'est fait l'écho de l'inconfort du gouvernement sur la question des secteurs interdits de publicité télévisée : distribution, presse, cinéma, édition. Notre position en la matière n'apparaît pas conforme à la réglementation européenne, a reconnu le ministre de la Culture et de la Communication, mais elle contribue à la stabilité des ressources des autres médias et notamment de la presse quotidienne régionale et nationale. [...]

[...] Jacques Bille, qui préconisait une dérégulation sans conditions des secteurs interdits. Selon Carat, l'hypothèse d'une ouverture restreinte aux campagnes d'image des distributeurs présente l'intérêt de ne pas pénaliser ces médias promotionnels que sont la presse quotidienne régionale, la radio et l'affichage. Pour un surplus de 186 millions d'euros généré en télévision en 2004, l'impact négatif est estimé à 15 millions pour la presse (principalement les magazines TV et féminins), à 5 millions pour la radio, à 11 millions pour l'affichage et à 2 millions pour le cinéma. [...]

[...] Plutôt que de faire de l'obscurantisme en disant que c'est la faute de Bruxelles et que tout est blanc ou noir, il vaut mieux organiser le dégradé de couleurs. L'intérêt est que le gâteau publicitaire augmente. C'est pourquoi nous sommes favorables à une solution de transition à moyen terme qui permette de ne pas attendre deux ans un verdict éventuel de la Cour européenne de justice. Ce discours se veut plus modéré que la position libérale du Comité Pourquoi, lancé en septembre 2000 et animé par . [...]

[...] Toujours dans cette hypothèse, l'inflation de dépenses générée par l'effet d'engouement atteindrait 148 millions d'euros. Un autre scénario d'ouverture à l'ensemble des chaînes, qui limite néanmoins les volumes d'investissement à des tranches budgétaires, présente lui aussi l'inconvénient d'affecter les autres médias sans distinction. C'est vrai pour une restriction à des montants compris entre 15 et 18 millions d'euros par an et par annonceur ou entre 9 et 12 millions. Autre grande famille de scénarios, une ouverture excluant les chaînes nationales hertziennes. [...]

[...] Le 25 septembre, le gouvernement a répondu que ce dispositif visait à maintenir la diversité de l'offre culturelle ainsi que le pluralisme des médias en contribuant à préserver les équilibres concurrentiels et les ressources publicitaires des médias d'opinion La Commission européenne devrait décider à la fin décembre si cette explication la satisfait ou si elle formule un avis motivé qui peut donner lieu à une saisine de la Cour européenne de justice. Une consultation est parallèlement organisée par Matignon, via la Direction du développement des médias. Selon des sources concordantes, le dossier aurait été repris en mains depuis cet été par l'Élysée et le cabinet de Jean-Pierre Raffarin après force lobbyings de la presse quotidienne régionale. A.d.R. DÉBAT La presse prise entre deux feux De la publicité pour la grande distribution dans la petite lucarne ? [...]