Fiche de culture G sur les médias: idéal pour les préparations de concours administratifs ou pour les matières de grands problème politique contemporains
Les médias influencent-ils l'opinion publique ? (le même sujet est possible avec les sondages). Comment expliquer la perte de crédibilité des journalistes ? L'indépendance des journalistes est-elle encore garantie dans les démocraties modernes (du fait notamment de l'emprise des actionnaires propriétaires des grands médias) ?
[...] - développement d'une sociologie qui s'intéresse à l'exercice du métier de journaliste . Neveu, Sociologie du journalisme, 2001) et qui développe les thème de l'emprise du champ économique sur les pratiques journalistiques, la montée des logiques commerciales dans le contenu des articles (développement d'un journalisme de communication qui s'intéresse aux soft news, des informations services, qui est une des caractéristiques de ce qu'on appelle le journalisme de marché la perte de crédibilité des journalistes et la concurrence d'Internet (puissant vecteur d'informations où opèrent toute sorte de rédacteurs, pas toujours journalistes) - questionnement sur l'avenir du journalisme (en particulier sur le plan économique, avec notamment la concurrence des journaux gratuits financés entièrement par la publicité). [...]
[...] Mais ils peuvent agir sur les indécis, ce qui n'est pas négligeable car ce sont eux qui font souvent basculer le résultat d'une élection. Ex : une enquête de Cayrol sur l'élection présidentielle de 1981 a montré comment l'évolution des thèmes prioritaires de la campagne (le chômage l'emportant sur la sécurité) a fait évoluer un grand nombre d'indécis du côté de F. Mitterrand. On pourrait faire la même analyse avec le résultat de la campagne de 2002 (J. Chirac et J.M. Le Pen au second tour) : le thème prioritaire de la campagne, l'insécurité, étant favorable à ces deux candidats. [...]
[...] L'effet de la communication est donc marginal en ce qui concerne les changements d'opinion mais plus important pour le renforcement des opinions existantes. Années 50-60 : l'individu n'est pas passif. Théorie qui rejoint l'un des paradigmes majeurs de la démocratie depuis le XVIIIème siècle : la capacité d'intelligence du public (assez intelligent pour se forger une opinion propre). En même temps commencent à se développer les médias de masse qui soulèvent des questions sur la capacité de leaders d'opinion de manipuler les individus. [...]
[...] A rattacher aux analyses de P. Champagne, sociologue bourdieusien (Faire l'opinion, 1970) sur les faiseurs d'opinion instituts de sondage et journalistes politiques, qui s'autoproclament comme seuls interprètes qualifiés d'une opinion publique qu'ils fabriquent largement. - le courant institutionnel renouvelle la vision sur le pouvoir politique de la télévision. Elle a un pouvoir considérable de sélection et de mise en scène des informations, notamment à travers la fonction d'agenda (en sélectionnant des évènements dans un flot d'intervenants et d'informations, les journalistes ont le pouvoir de dire haut et fort ce qui fait l'actualité, et donc aussi ce qui ne la fait pas) + existence de prescripteurs d'opinion (Le monde) qui donnent la température et sont repris par d'autres médias. [...]
[...] MacLuhan, inventeur du concept de village global considère que les outils modifient la façon de penser le medium, c'est le message Par exemple, le Net offre une vision nouvelle de la politique susceptible de réactiver l'intérêt des électeurs, voire de créer de nouvelles modalités de participation politique (cf les cyber-militants, les blogs politiques Période contemporaine : - renouveau de la pensée critique autour du sociologue P. Bourdieu (Sur la télévision, 1997). Il dénonce la censure invisible qui s'exerce à la télévision et montre comment celle-ci a profondément bouleversé le fonctionnement d'univers tels que l'art, la littérature, la philosophie, la politique en y introduisant la logique de l'audimat (c'est-à-dire la soumission démagogique aux exigences du plébiscite commercial). Cf le succès des intellectuels médiatiques (BHL, Alain Minc ) qui obtiennent une reconnaissance publique grâce aux médias sans être légitimés par leurs pairs (champ universitaire ou littéraire). [...]
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