La crise irakienne est entrée dans le champ médiatique il y a quelques mois, en particulier lors du débat sur une possible intervention en Irak. L'hypothèse avait déjà été émise dans le discours sur l'axe du mal, suite au 11 septembre, de George W. Bush. Comment les médias réagissent ils face aux différents évènements qui rythment cette crise ? Donnent-ils au public les moyens de se former malgré tout un jugement indépendant ? Ou bien jouent ils un rôle d'écho complaisant, voire propagandiste ? etc. Pour tenter de répondre à ces diverses interrogations on peut remarquer que les médias possèdent une certaine capacité à influencer l'opinion publique lors de problèmes internationaux comme la crise irakienne (I), mais que cette dernière reste limitée et laisse une certaine « liberté de pensée » à l'opinion public (II)
[...] Dans ce cas là, les inspections de l'ONU n'empêcheront évidemment pas la guerre programmée même si elle démontre la non existence d'armement de destruction massive, mais elles auront au moins démontré que Tony Blair et George Bush mentaient, lorsqu'ils ont prétendu présenter des "preuves" que l'Irak avait repris la production d'armes chimiques, biologiques ou nucléaires même si cela a été complètement passé sous silence par les médias. Comme le souligne le journal Marianne du 6 janvier 2003, quel grand médias a jusqu'à présent osé suggérer ouvertement que l'Irak, peut être, ne disposait plus de ces armes terrifiantes obsessionnellement évoquées ? Face à cette position médiatique, qui même si elle n'est pas pour un conflit armé elle ne fait rien contre et à même plus tendance à omettre des faits, il faut observer les limites des médias face à l'opinion publique en France. [...]
[...] Cet ensemble nous permet de posséder diverses sources d'information même si de plus en plus ces différents médias sont rachetés par de grands groupes financiers. Il y a une accélération de l'information et une multiplication des sujets. P. Lazardfeld pour sa part a soulevé le paradigme des effets limités. Pour lui, les messages médiatiques se diffusent par vagues successives, ils ne circulent pas librement. En effet, les informations seraient tissées par le tissu social composé de la famille, de l'école, du lieu de travail etc. [...]
[...] Ces chiffres, qui tentent d'imager l'opinion publique face à la crise irakienne, montre que l'opinion publique conserve une opinion face à la pseudo neutralité des médias. De plus même si les médias ont une tendance générale similaire, il y a des petites différences ne serait ce qu'entre les médias télévisés et la presse, mais aussi au sein même de cette dernière. Par exemple le journal L'Humanité a tendance à mettre en exergue les discours orientés vers une solution pacifiste pour régler la crise irakienne. [...]
[...] Dans le cas de la crise irakienne, les informations ne sont pas assez importantes pour définir et distinguer ces deux effets. Enfin on peut remarquer que les médias ne conditionnent pas l'opinion publique, ils lui apportent des bases pour l'aider à comprendre en partie les problèmes de notre société. Ils sont avant tout chose un outil d'information dans nos sociétés démocratiques. On peut en revanche analyser grâce aux sondages l'opinion publique française face à la crise irakienne à partir de septembre 2002. [...]
[...] Toutes ces interrogations touchent directement au métier de journaliste et à sa place dans notre société qui demeure toujours très controversée à cause de ses responsabilités. Bibliographie - G. Derville, Le pouvoir des médias, Presse Universitaire de Grenoble 158P. - R. Cayrol, Médias et démocratie la dérive, Presse de sciences Po, janvier 1997, 115P. - Archives : Le Monde, Télérama, Marianne, Le Monde diplomatique, Le figaro, L'Humanité, Alternatives économiques, L'express, Le point. - Sondage BVA concernant les Français face à la crise irakienne. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture