Nous avons mené notre analyse du caractère « fluidité » en suivant trois axes principaux. Dans un premier temps, nous avons vu ce caractère dans ses dimensions composite et transversale, mettant ainsi en évidence les aspects à la fois anciens et émergents de la fluidité dans nos sociétés. Puis nous nous sommes intéressés au thème de la « course à la fluidité », qui prend part au sein de la société en réseau contemporaine : pourquoi et comment la fluidité est-elle valorisée et recherchée aujourd‘hui ? Enfin, nous avons évoqué les impacts de cette quête de fluidité ; l'enjeu essentiel étant ici de penser la régulation de la fluidité, notamment dans la sphère de l'information-communication...
[...] [référence du 4 avril 2002], http://www.archipress.org/press/goldfinger.htm. Résumé : entretien avec Charles Goldfinger, qui expose la thèse selon laquelle la fluidité caractérise la société en réseau. Il replace cette idée dans le contexte de l'affirmation de l'économie immatérielle et de l'émergence de l'infotechnologie. Site de l'ADBS. [référence du 25 mars 2002], http://www.adbsorg/infopolis . Résumé : les membres de l'ADBS pensent que la fluidité produite par les innovations de l'information-communication atteint ses limites du fait de la pollution, des accidents, et de la saturation des réseaux. [...]
[...] Le document numérique, partie intégrante de l'Infopolis, constitue un puissant facteur de fluidité, en favorisant l'accélération des données et l'autonomie des individus, mais il produit aussi de la pollution, des encombrements, des accidents. Par conséquent, l'utilisation de nouveaux outils producteurs de fluidité serait susceptible, à terme, de nuire à la fluidité. Les problèmes de saturation doivent être pris en compte, car depuis ces cinq dernières années, le trafic sur l'Internet a connu une croissance exponentielle (il double de volume chaque année)[11]. [...]
[...] Il existe ainsi une forme spatiale nouvelle, caractéristique des pratiques sociales qui façonnent la société en réseau : l'espace des flux Dans cet espace, la fluidité est produite par la combinaison de trois strates de supports matériels : les circuits d'échanges électroniques[7] ; les nodes (nœuds) et hubs (moyeux)[8] ; l'organisation spatiale des élites gestionnaires dominantes. La fluidité : caractère ou valeur de la société en réseau? Charles Goldfinger, consultant international en stratégies et spécialiste de la finance et des technologies de l'information, soutient la thèse selon laquelle la fluidité caractérise la société en réseau[9]. [...]
[...] Plus généralement nous assistons à une "course à la fluidité" qu'il faut replacer et analyser dans le contexte contemporain de la société en réseau. Importance, impacts et enjeux de la fluidité dans le cadre de la société en réseau Il existe apparemment un lien d'interdépendance entre fluidité et société en réseau, qui contribue à nourrir la course à la fluidité que nous venons d'évoquer. D'une part, nous chercherons à évaluer l'importance de ce lien : la fluidité représente-t-elle un caractère de la société en réseau - si oui, dans quelle mesure? [...]
[...] D'une certaine manière, le caractère de fluidité est en passe de s'affirmer comme une valeur fondatrice de la société en réseau. Mais ériger ce caractère en valeur n'est certainement pas sans conséquences négligeables sur la société en réseau : quels peuvent les impacts et les enjeux d'une course incontrôlée à la fluidité ? Afin de répondre à cette interrogation, nous examinerons le caractère fluidité sous l'angle de la limitation. Principaux impacts et enjeux de la fluidité Mise en évidence d'impacts négatifs Dans le domaine de la finance, la fluidité des capitaux est aujourd'hui fréquemment analysée comme un danger auquel il faut réagir par davantage d'interventionnisme ou de régulation. [...]
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